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Environnement - Page 21

  • "La guerre des graines" - 27 mai sur la 5 -

    Un de mes amis m’a appelé pour me proposer de parler dans mon blog de la « guerre des graines », un documentaire qui passera sur la cinq ce soir, mardi 27 mai, à 21h45. En Europe, une loi censée contrôler l'utilisation des semences agricoles devrait bientôt voir le jour. Derrière cette initiative, qui empêchera les agriculteurs de replanter leurs propres graines, se cachent cinq grands semenciers qui possèdent déjà la moitié du marché.

    Henri Kissinger avait prédit: “Qui contrôle le pétrole contrôle les nations, qui contrôle l'alimentation contrôle les peuples”. Que se passera-t-il si l’industrie semencière réussit à privatiser intégralement les semences agricoles ?.» 

    En 100 ans, sous les effets de l’industrialisation de l’agriculture, 75% de la biodiversité agricole a disparu. La biodiversité agricole c’est le résultat de processus de sélection naturels et d'une sélection minutieuse ainsi que de développements ingénieux de la part des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs au cours des millénaires.La biodiversité agricole c’est le résultat de l'interaction entre l'environnement, les ressources génétiques, la gestion des systèmes et les pratiques utilisées par des peuples culturellement distincts. C’est due aux savoirs locaux, à la culture et à la compétence des agriculteurs et des agricultrices.

     

    Mais depuis la dernière guerre,  les agriculteurs ont abandonné leurs multiples variétés locales et  traditionnelles pour passer à des variétés à haut rendement, génétiquement uniformes. . Aujourd’hui, 

    - 30% des races de bétail frisent l'extinction et 6 races disparaissent chaque mois.

    - 75% des aliments de la planète proviennent d'à peine 12 espèces végétales et 5 animales.

    - sur les 250 à 300 000 espèces végétales comestibles connues, seulement 150 à 200 sont exploitées et à peine 3 (riz, maïs et blé) produisent environ 60% des calories et protéines végétales consommées dans le monde

    -‘ l’élargissement des brevets industriels et d'autres systèmes de propriété intellectuelle aux organismes vivants a mené à la culture et à l'élevage  à une une érosion génétique inquiétante. 

     - de plus, on a obligé les agriculteurs au remplacement de variétés locales par des variétés exotiques ou des espèces améliorées. 

     

    En février 2014  une loi a été votée dans ce sens en France pour renforcer le contrôle exercé par les détenteurs des marques commerciales sur les brevets qu’elles ont déposé sur les plantes, les animaux et les micro organismes. « La brevétisation du vivant » fait de l’acte millénaire de sélectionner et de ressemer une partie de sa récolte une contrefaçon, mise sur le même plan que la reproduction frauduleuse d’un objet ou d’une monnaie. Cette loi criminalise les agriculteurs qui ne payeraient pas tous les ans pour acheter ce que les industriels du vivant leur impose.

     

    « Interdite la sélection paysanne telle qu’elle existe depuis l’invention de l’agriculture. Il en sera de même des paysans-boulangers qui élaborent leurs propres levains pour faire leur pain, des fromagers fermiers qui utilisent leurs propres ferments, des vignerons qui utilisent leurs levures indigènes ou encore des agriculteurs qui élaborent avec les ressources de leur ferme et de l’environnement naturel d’autres préparations pour soigner leurs cultures ou leurs animaux. Tout agriculteur qui ne disposera pas de factures d’achat de ses semences, de ses animaux reproducteurs ou de ses préparations naturelles sera considéré a priori comme contrefacteur.

    Cet acte, fondateur de l’agriculture, était  immémorial. Devant l’appétit financier de ces industriels on oublie que, depuis la guerre, pour développer leurs produits, ils ont puisé dans l’immense diversité des ressources et savoir-faire développés depuis des générations par les paysans  et cela gratuitement»

     

     Des exemples on en trouve partout. En France, depuis plus de 20 ans, Kokopelli distribue des semences potagèresanciennes ou rares pour faire vivre la biodiversité agricole. Mais en 2005,  Kokopelli a été attaquée par la société de graines Baumaux  et la Cour de Justice Européenne a  désavoué Kokopelli, estimant que l'Europe avait raison d'imposer l’obligation de ne commercialiser que des semences de légumes recensées dans des catalogues officiels. 

    Outre l’extinction des espèces anciennes, la privatisation des semences  amené la ruine et le calvaire des paysans indiens qui se suicident en masse depuis l’introduction des semences OGM ( Monsanto), puisqu’ils se trouvent ruinés, obligés après chaque récolte de racheter les semences à Monsanto. Et ce, malgré le combat de Vandana Shiva, féministe, adepte de Gandhi, et physicienne, qui dénonce sans relâche ce système  “breveter le vivant aboutit à privatiser tout un secteur et, dans le cas de l’Inde, à affamer des populations entières ». 

     

    Beaucoup de rasions de regarder ce documentaire ce soir ou en Replay et pourtant je ne pense pas que ce sera un succède de grande écoute. Ce sujet intéresse si peu nos concitoyens!

  • Les Hommes Abeilles pollinisateurs? ...c'est aujourd'hui!

    Trêve pascale dans le Marais Poitevin de mon enfance par un temps de rêve avec de superbes circuits vélo le long de la Sèvre et des canaux. Pendant cette semaine, j’ai accumulé des résumés d’articles et je pensais commencer, dans ces jours d’après Pâques,  par les paroles et les actes du pape François, qui choquent de plus en plus les économistes libéraux. 

    Mais ce matin, j’ai trouvé une information qui, dirons nous, m’a  fortement « interpelée ». 

    Le 7 avril, la commission européenne a publié une enquête, conduite par un laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire fançaise (Anses), pour mesurer la mortalité des abeilles dans 17 pays européens. J’ai plusieurs amis apiculteurs qui tous  trouvent la disparition des abeilles trop rapide et très inquiétante, je me suis donc précipitée sur l’étude! 

    Elle aurait pu être intéressante seulement voilà il n’y est question ni de pesticides, ni d’insecticides même pas de produits phytosanitaires.  On ne parle non plus ni d’agriculture, ni de pratiques agricoles…. c’est tout de même stupéfiant!

    Et bien c’est normal! paraît-il,   simplement parce que le protocole recherchait les « pathogènes naturels et les grandes maladies des abeilles », ce qui excluait toute responsabilité humaine. Il paraît que l’étude aurait coûté trop cher !

     

    La monde décidément ne change pas: il y a bien 50 ans que, sur les risques de l’amiante, on avait demandé une étude à Eternit! À la même époque, en Amérique, on attribuait le cancer du poumon au « radon, à une prédisposition génétique éventuellement au mode de vie » sans jamais citer le mot cigarettes!

     

    Pendant cela à l’autre bout du monde, dans le Sichuan, ce sont les hommes qui pollinisent à la main les vergers. Perchés aux branches des pommiers, les agriculteurs ont une demi -heure  pour déposer le pollen sur toutes les fleurs d’un arbre et ils doivent avoir terminé en un mois! Une petite boîte de pollen autour du cou , un bâton a la main, et hop! la dose nécessaire est posée. Car, depuis 1990 les colonies d’abeilles ont fondu.

    J’ai lu le témoignage d’une agricultrice dont le mari est apiculteur:  « si ses abeilles pollinisaient ici, elles mourraient » car elle avoue « avoir la main lourde sur les insecticides »

    Payer du personnel agricole pour déposer le pollen sur les arbres fruitiers c’est possible bien que de plus en plus couteux. Une étude européenne  a calculé que la valeur économique du service de pollinisation assurée par les insectes est évalué à 153 millions d’euros car il manque 13 millions de colonies d’abeilles pour polliniser les cultures

    Aux États-Unis les apiculteurs louent leurs butineuses mais  « le transport et les pesticides largement utilisés dans les vergers conduisent à des taux énorme de mortalité chez les abeilles qu’il faut remplacer la saison suivante ce qui devient de plus en plus difficile »

     

    Ne croyez-vous pas que notre triste monde marche sur la tête ?

  • la Géo-ingénierie, est ce l'avenir?

    Depuis quelque temps, dans les revues ou sites scientifiques, on trouve de nombreux articles évoquant  la « géo-ingénierie ».  Dans les années 70, on en parlait  beaucoup appelant cela « manipulation du climat » et des essais avaient été fait pour déclencher des intempéries ou une énorme sécheresse  sur les pays ennemis en temps de guerre. Puis les Nations Unies avaient rejeté toute idée de «guerre climatique ». Et cette idée  revient au premier plan.

    Maintenant qu’on admet le dérèglement du climat,  on repense aux manipulations  pour y remédier.  Une publication de la Royal Society britannique conclut que « le temps pourrait bien venir où ces interventions à l’échelle de la planète seront acceptées comme moins risquées que l’inaction. Nous avons besoin d’un moyen de nous faire gagner du temps. » 

    Et  80 spécialistes de climatologie interrogés par l’Indépendant,  journal londonien, ont écrit «  La situation est maintenant si désespérée  que nous avons besoin d’un plan de secours, tel que  la  manipulation artificielle du climat mondial, plus applicable que les changements sociétaux radicaux nécessaires pour influer sur la courbe de nos émissions de carbone »

    On parle de pulvériser du soufre dans l’atmosphère, de capturer le CO2 dans l’air ambiant . On évoque  un « pare-soleil » de miroirs en orbite pour réfléchir le rayonnement, , la « fertilisation » des océans par le fer afin de stimuler l’éclosion du phytoplancton et même la plantation d’arbres ou les toits peints en blanc!.

    Prudents, les scientifiques reconnaissent que ces méthodes comportent à l’échelle planétaire « des effets secondaires et des conséquences qu’on ne peut pas imaginer à long terme. » Et motivés par une profonde inquiétude sur l’avenir du monde ils plaident pour plus de recherche avant d’agir . Injecter des particules dans la stratosphère leur semble très dangereux, d’autant plus qu’il serait impossible d’arrêter ce phénomène sous peine de voir les températures grimper brutalement ….avec une catastrophe assurée. 

    Mais on affirme dans ces articles que les compagnies pétrolières s’immiscent un peu plus chaque jour dans le débat espérant trouver là un marché qui compenserait leurs pertes. Car le bénéfice sera juteux!

     

    Que se passera-t-il demain? jouer aux apprentis c’est dangereux et pas rassurant pour les générations futures. Mais la sacro-sainte croissance….

    Une phrase m’a interpelée: « cette manipulation est plus applicable que les changements sociétaux nécessaires », 

    Mais quelle idée a-t-on de l’homme, cet être si nul qu’on le  juge inapte à comprendre que c’est un devoir de laisser une terre vivable et vivante à ses enfants. 

     

    En 1796, le Chef indien a dit au gouverneur de Pennsylvanie . "Nous le savons: la terre n' appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre ». 

    On retrouve cette idée du respect de la Terre chez ces «  sauvages »  d’Afrique et  d’Amérique et même chez nos grands parents, qui étaient pour la plupart des ruraux cultivateurs et éleveurs 

     Tous ces peuples qu’on dit primitifs  respectaient leur  Terre et protégeaient leur  environnement. Ils détenaient une sagesse que notre orgueil a voulu rejeter au nom du progrès.