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Actualités - Page 25

  • Reflexions sur l'usage de la voiture en France!

    Depuis les manifestations des gilets jaunes, et les débordement de toutes sortes  à propos des taxes sur les carburants,  je m’interroge de plus en plus sur l’usage de la voiture. 

    Une chose m’étonne, on manifeste contre les taxes, mais on ne veut rien faire pour éviter d’être toujours en voiture. Des voisins font 700m m pour aller chercher leur journal ou 850m pour aller à super U, Quant aux femmes dont les  voitures encombrent la rue entière devant l’école, combien habitent à moins de 500 m? 

    Et ça ferait tellement de bien aux enfants de marcher un peu et d’apprendre à se  repérer, car je suis vraiment choquée quand je lis  qu’à 500 m de chez eux les enfants ne savent plus où ils sont. N’auront-ils aucune autre solution devenu grands que le GPS dès qu’ils sortiront de l’aire connue. Quand je pense à l’aptitude de mes élèves et de mes enfants à se débrouiller seuls, à pied ou à vélo, et a leur faculté d’agrandir leur aire connue à chaque sortie autour du lieu de vie, je constate une réelle régression.

    Un autre sujet d’étonnement  est le comportement des automobilistes sur la route. Ils ont manifesté  déjà lors du passage de 90 à 80 sur les routes de campagne. Ils ignorent sans doute que ces  10 km en moins leur font économiser 10% de carburant , ce n’est pas négligeable. Dans le monde camping-cariste que je connais bien, j’ai observé des différences considérables. Avec le même véhicule, une conducteur responsable avec une vitesse limitée consommait 7 à 8 l ou 100 alors que certains dépensaient 11 l. Ne pas piler  sur les ronds-points ne pas accélérer en en sortant, ralentir sans freiner avant l’obstacle, rouler à 100 au lieu de 130 sur autoroute, tout cela faisait la différence.

    Je m’efforce de rouler à 80, résultat on me double beaucoup plus qu’avant, souvent à la limite du raisonnable, dans les ronds points ou sur la file de gauche de la route quand il y a un « haricot », marquage au sol séparant les voies. Les fourgons, les poids lourds ( sans doute parce qu’ils sont au travail) collent derrière moi jusqu’à ce qu’une ligne droite leur permette un passage. Et je les perds de vue très vite, car mon 80 les a indisposés. 

    Alors je ne suis pas vraiment d’accord avec les manifestations. Faire  des économies de carburant par une conduite responsable et un emploi raisonnable de leur voiture leur en ferai faire beaucoup plus que de baisser les taxes. Elles sont peut-être exagérées, mais il est normal  de n’avoir pas le droit de faire ce que l’on veut sur la route, et il est anormal de ne plus savoir marcher et de faire quelques centaines de mètres par jour alors que nos grands-parents faisaient  20 à 25 km ... à pied!

    Et comment font les habitants des pays ou 50 % des déplacements se font à vélo ? Les pays au nord de la France nous font entrer dans un autre monde. Je l’avais écrit sur ce même blog dans le passé.

  • La planète, je m'en fout....!

    La planète je m’en fout...

    C’est cette réflexion d’une femme qui va manifester le 17 avec les gilets jaunes qui m’a incitée à reprendre mon blog. J’avais cessé d’écrire parce que je trouvais que j’exprimais trop d’indignation,  de pensées négatives et  pas assez d’enthousiasme. 

    De plus en janvier 2018, j’ai eu un gros souci de santé une opération qui s’est très mal passée et dont j’ai mis plus de 6 mois à me remettre. Mais en cette fin d’année, 2018,  j’ai envie de reprendre mon blog... et de recommencer à m’indigner. Pourquoi pas? puisque Stéphane Hesse avait écrit, un manifeste « indignez vous », paru en 2010, alors qu’il avait 93 ans. 

    Et c’est la réflexion, entendu à la radio, de cette femme , future manifestante des gilets jaunes dans quelques jours, affirmant avec véhémence, « la planète je m’en fous ce qui compte c’est mon porte-monnaie » qui me donne envie de m’exprimer  à nouveau sur mon blog.

    Cette femme a sans doute des enfants, peut-être des petits-enfants, c’est assurément dans la vie courante une femme bonne et serviable. Mais pense-t-elle à sa descendance, à la vie des terriens futurs? Non! Elle S’EN FOUT.

    Partout on annonce des augmentations de température absolument anormales et trop rapides, dans les Pyrénées par exemple, en Californie où tout brûle actuellement, et aux pôles ou la calotte glaciaire fond exagérément vite. Sans oublier la pollution, pesticides et autres calamités qui risquent de faire disparaître la race humaine plus rapidement qu’on ne le dit.

    Ce qui m’a fait tomber dans l’écologie dans les années 60, ce sont 2 livres, l’un  intitulé « Quelle terre laisserons-nous à nos enfants? » et l’autre de Rachel Carlson « Printemps en silencieux ».

    Si on aime la vie on ne peut pas «  se foutre » de celle de nos descendants. Sinon faut-il encore nous considérer comme des êtres humains?

    Je terminerai par la superbe phrase d’un de mes amis, mort  dans les années 2000 , qui était en EHPAD et aimait parler de la marche du monde. Un jour alors qu’à table il disait ses craintes de l’avenir, un convive lui a répondu que ça n’intéressait personne puisqu’ils ne seraient plus là! La réponse de mon ami a été cinglante (j’imagine ses yeux et sa voix) « Mais dans 100 ans il y a un aura encore des gens qui porteront mon nom et je n’ai pas le droit de me désintéresser du monde que  que je vais leur laisser ».

    Une bien belle leçon, mais il y a tant d’individualisme et d’égoïsme dans le monde actuel que beaucoup pensent, comme cette femme « Je m'en fout, Moi d’abord! »

  • "Ma Loire" en cette fin d'été

    Avant hier je suis partie à vélo pour 25 km  sur la levée de  la Loire, rive droite, retour par la rive gauche, une sortie de 50 km ponctuée d'arrêts pour observer le fleuve.

    J'avais été interpelée par la mort d'une dizaine de pauvres chiens qui avaient eu la malencontreuse idée de jouer dans l'eau. Des articles m'avaient renseignée sur les responsables, les cyanobacteries qui se développent dans une eau presque stagnante, trop chaude et envahie de micronutriments dus, encore une fois, aux activités humaines, autant les rejets urbains que les rejets agricoles. De plus en plus, dans toute la France, les rivières et lacs sont touchés par ces algues bleues qui peuvent être dangereuses aussi pour les hommes, plus encore pour les enfants. En Anjou la baignade, la consommation des poissons pêchés ainsi que les activités nautiques ont été réglementées, voire interdites selon les endroits.

    Mon premier arrêt a été sur une cale que j'appellerai familiale tant elle a accompagnée notre vie depuis 1954. Non loin de chez nous, accueillante aussi bien pour les balades du dimanche en toutes saisons que pour les pique nique d'été, elle a été le témoin de tant de souvenirs heureux. Je ne connaissais que ses pavés, je découvre au delà une frange de "prairie" qui montre que le fleuve est décidément bien bas! Ici, une île sépare la Loire en 2 bras, celui que je longe ne coule quasiment plus et des mouettes semblent marcher sur une pellicule d'eau. Partout le sable affleure et l'eau ne court plus mais stagne entre les îles . Et tout favorise le développement de ces algues dangereuses.

    Au fil des km, je découvre la même Loire paresseuse, avec les bancs de sable devenus iles, puis prairies, certaines avec des arbustes aussi haut que moi. Si le phénomène s'accentue, on pourra, comme dans le lit du Niger, (les 2 fleuves ressemblent beaucoup), y mener paître les vaches. Mais qui a encore 2 ou 3 bêtes à mener au champ chaque jour? Pendant cette sortie,  j'ai surtout vu des pépinières produisant graines fleurs et arbustes ainsi que des champs de maïs avec des arroseurs d'une longueur démesurée.

    Sur l'autre rive, beaucoup plus sauvage, les "boires" sortes d'étangs laissés par la Loire à la fin de l'hiver ont disparues, devenues prairies elles aussi. 

    Décidément, quand on aime ce fleuve depuis 85 ans, bien difficile de nier le changement de climat d'autant plus que la semaine passée, je suis allée découvrir la Maine et l'Authion qui ont encore plus piteuse mine! 
    Le monde à bien changé, il change chaque jour, mais je ne suis pas sûre que ce soit pour le bien des générations futures.