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Actualités - Page 26

  • Encore merci au pape François pour ses écrits et ses paroles!

    Deux infos aujourd'hui à propos du pape François . Le livre " Politique et Société, Pape François et Dominique Wolton" est paru hier. Pendant un an le Pape François a rencontré l'intellectuel français, Directeur de Recherches au CNRS pour une douzaine d'entretien sur tous les sujets de société.
    J'ai déjà téléchargé ce livre sur ma tablette et je vais sûrement trouver matière à réflexions et des raisons d'espérer en l'Homme.
    "François, le printemps de l'Evangile" voilà un autre très beau livre écrit par Frederic Lenoir et paru au début de l'année qui montre que ce Pape invite chacun à vivre selon les principes des Evangiles

    Mais hélas, les catholiques ne l'apprécient pas tous , certains même lui refusant ce titre.
    François arrive en Colombie aujourd'hui, la ferveur sera sûrement au rendez vous, mais les ultra catholiques se déchaînent. " Pape illégitime, faux Pape, faux prophète de Dieu, celui qui, selon la Bible octroie ses pouvoirs à Satan. "
    Il faut dire que, chez une frange du catholicisme français, les critiques fusent aussi et on peut lire de virulentes critiques. Et le livre de Mario Politi, François parmi les loups" avait déjà alerté sur les difficultés à rapprocher l'église des problèmes de la société!

    J'ai trouvé ce beau texte, prononcé par le Pape François après avoir reçu le Prix Charlemagne l'an dernier, prix décerné par l'Europe pour son engagement européen. Il devrait être approuvé, appliqué par tout être humain au nom de le religion pour les croyants, au nom de principes moraux pour les autres, pour aider à créer un monde harmonieux . Je crois même qu'il pourrait définir le socle de toute civilisation!

    Voilà une partie de ce texte prononcé le 6 mai 2016
    "Je rêve d’une Europe jeune, capable d’être encore mère : une mère qui ait de la vie, parce qu’elle respecte la vie et offre l’espérance de vie.

    Je rêve d’une Europe qui prend soin de l’enfant, qui secourt comme un frère le pauvre et celui qui arrive en recherche d’accueil parce qu’il n’a plus rien et demande un refuge.

    Je rêve d’une Europe qui écoute et valorise les personnes malades et âgées, pour qu’elles ne soient pas réduites à des objets de rejet improductifs.

    Je rêve d’une Europe où être migrant ne soit pas un délit mais plutôt une invitation à un plus grand engagement dans la dignité de l’être humain tout entier.

    Je rêve d’une Europe où les jeunes respirent l’air pur de l’honnêteté, aiment la beauté de la culture et d’une vie simple, non polluée par les besoins infinis du consumérisme .....

    Je rêve d’une Europe qui promeut et défend les droits de chacun, sans oublier les devoirs envers tous."

    Il n'y a rien à ajouter, mais hélas ce n'est qu'un rêve et pour l'Europe, dont trop d'habitants sont cantonnés dans l'égoïsme et l'individualisme et pour le monde dont la réalité se situe aux antipodes de ces principes.

  • Evolution de l'enfance et de l'école au fil des ans!

    Voir la méthode syllabique comme panacée pour remédier à tous les problèmes de l'éducation me semble ridicule. Le monde a changé les enfants ont changé, leur vie n'a rien de commun avec celle des petits élèves d'il y a cinquante ans. Et ils n'attendent plus grand chose de l'école car les informations fusent de partout jour et nuit par des tas de canaux differents. Ma fille a dit un jour, à propos de ses élèves et de ses enfants: " Notre génération à mis au monde des mutants"

    Avant la guerre.Les élèves de ma mère, mes copains d'école, habitait presque tous dans des fermes sans électricité sans radio sans téléphone et sans moyen de transport bien sûr. Leur seul éveil c'était l'école. Quand ils y arrivaient le matin ils avaient parcouru plusieurs kilomètres à pied parmi les chants d'oiseaux avec les animaux des bois et des prés comme compagnon. Avant de partir ils avaient "pansé" les lapins, donné du grain au poules, souvent habillé et fait manger les plus petits car la mère etait très tôt occupée aux travaux à la ferme.
    L'école était pour eux un miracle ils avaient conscience de devenir des hommes, donc " gobaient" et retenait tout ce qui venait de l'instituteur. Et savoir lire était leur désir le plus grand. Ni distraits, ni sollicités par mille choses à la fois, leur attention était soutenue sans agitation. Je me souviens de la cinquantaine d'élèves de 4 à 14 ans qui travaillaient en silence. On ouvrait souvent les fenêtres sur la campagne et c'était le chant des grillons et des oiseaux qui accompagnaient les leçons de ma mère.

    Annees 1950/70. C'est moi qui suis dans une école rurale et mes petits élèves habitent souvent bien loin encore (1/3 de ma classe à 2 km et plus), ils arrivent seuls à vélo, autonomes à 4 ans et très responsables. La radio est entrée dans les maisons mais il est rare qu'on l'allume le matin, sauf pour les informations. On demande moins de participation aux enfants de cultivateurs, et les mamans parlent davantage aux petits avant le départ, font lire la page ou réciter les leçons! L'atmosphère familiale est sereine et tranquille le matin et pendant ces années la, je ne me souviens pas avoir eu un bruit dans la classe, sans avoir à élever la voix, gronder, encore moins punir! Car ils ont encore soif d'apprendre et l'école est leur lieu de vie.

    Seulement voilà, la télé est arrivée, un divertissement parfait pour les enfants... et un merveilleux moyen de ne plus avoir a s'occuper d'eux, quelle tranquillité pour les parents.
    Et dans les classes, on a vu la différence. Pour beaucoup télé au réveil, télé le soir, ce qui a amené les couchers tard et tout voir, les films, les séries! 3 films le dimanche  pour presqu'une moitié de la classe, des CP en 1975, et seulement 2 familles sans télé: un médecin, un ingénieur! Pour eux, c'était un choix!
    C'est alors qu'est née l'agitation, suivie du manque d'attention, de tous les défauts de la concentration, et de  l'impression de tout savoir "je l'ai vu à la télé , c'est vrai maîtresse!"
    La beauté de la lecture et le désir d'apprendre et de comprendre à peu à peu disparu!

    Et maintenant 30 à 40 ans après??? L'école est passée après toutes les distractions, les enfants sont gavés d'images, de sons, d'informations. Les écrans ont envahi leur vie sans leur laisser le temps d'avoir une enfance car, de plus ils sont soumis à un rythme aberrant et parfois inhumain. Leurs parents stressés n'ont jamais le temps.

    Et pour y remédier nos dirigeants ont accumulé les réformes sans discernement.
    Alors incriminer une méthode de lecture ( méthode qui en plus, n'a jamais vraiment existé) pour expliquer tous les maux de l'éducation nationale me semble un peu simpliste..

  • La méthode globale, responsable de tous les maux de la jeunesse actuelle? de qui se moque-t-on?

    Je ne pensais pas reprendre mon blog avec un sujet pédagogique.Mais je suis stupéfaite de constater que la méthode globale revient en accusée sur le devant de la scène! Un serpent de mer qui dure depuis les années 70.

    Les jeunes ne savent plus lire, ne comprennent pas ce qu’il lisent… constatation, consternation…. la lecture globale est responsable. Niveau bac, « ils ne savent  pas lire » et n’aiment pas çà, pas de doute, au CP, ils ont eu une maitresse qui pratiquait la lecture globale

    Ceux qui dissertent sur le sujet savent-il que la méthode globale qui avait été élaborée pour la première fois en 1787, s’est développé au début du XXe siècle sur l’impulsion d’Ovide Decroly, a partir d’études de la psychologie de l’enfant et avec une rigoureuse démarche scientifique . On l’ a appelé le « père de la méthode globale «  et écrit qu’il avait agi « en vrai savant ».
    Cette méthode est peu entrée dans les écoles a son époque mais, dans les années 70, après les événements de 1968, on l’a brusquement mise à la mode tout en la réduisant et en la modifiant.En ces années où on voulait tout changer, on a imposé aussi les mathématiques des ensembles pour apprendre un compter. Encore, un beau sujet pour disserter à l’infini !

    Peu d’instituteurs se sont essayé aux 2 nouvelles manières d’enseigner la lecture et le calcul.

    Nous sommes une famille d’enseignants et n’avons vu que 2 institutrices pratiquant la méthode uniquement globale et ce, pendant 75 ans … ma mère pendant les 15 derniers années de a carrière, 2 de mes enfants pendant toutes leurs années de « professeurs des écoles » ( et oui, on avait même changé de nom) et moi-même « maîtresse » de CP pendant 30 ans, en tout c’est bien 75 ans d’enseignement, de 1926 à 2010 et seulement 2 institutrices pratiquant vraiment la méthode globale!
    …. De plus, c’étaient de bonnes institutrices et leurs élèves lisaient très bien!

    S’appuyer, dans les premiers mois, comme je l’ai fait pendant toute ma carrière sur les mots qui parlent aux enfants me semble normal et susceptible de l’intéresser plus que la litanie des R.I ri, T.A etc… .
    Ces mots, ils les connaissent soit parce qu’ils les ont appris à l’école maternelle, soit, (j’ai eu pendant 15 ans une classe rurale ou les enfants entraient à 4 ans et passaient 4 ans avec moi de la section enfantine au CE2) parce qu’ils les ont piqués et mémorisés dans la vie de tous les jours, avec ou sans l’aide de leur parents. Tous reconnaissent « maman, papa", souvent « pépé, mémé », les prénoms des frères et soeurs le nom de la commune et de ses commerces, celui du journal lu a la maison, De plus, a mon époque, ils connaissaient la suite du nom des pots alignés sur chaque cheminée «  sucre, café, farine, pâtes, sel, poivre » Et tant d’autres encore!  
    Mais après, il faudra bien analyser, recomposer des mots a partir de syllabes et toute institutrice l’a fait.

    Alors parler de la méthode globale comme cause de tous les maux et en faire une affaire d’état avec, à la clé, une bataille entre gens qui n’y connaissent rien, me semble une grave erreur.

    Ma prochaine note continuera a parler de ce sujet