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  • Réflexions sur la jeunesse actuelle!

    Sept jours passés en gite, avec 11 jeunes de 20 à 27 ans, valent bien une réflexion sur la jeunesse actuelle. Dans le monde de "vieux" que je côtoie, j'entends souvent critiquer les "jeunes", avec un mépris dans la voix. Certains grands parents font une exception pour leurs petits enfants …. mais pas tous.
    Les citations suivantes  semblent écrites aujourd'hui, elles montrent que  ces  condamnations sans appel n'ont pas d'âge!

    - La jeunesse est pourrie jusqu'au fond du coeur. les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme les jeunes d'autrefois.( poterie babylonienne 3000 ans avant JC)

    - Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n'écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut plus être loin. ( prêtre égyptien 2000 ans avant JC)

    -Les jeunes méprisent les lois et ne reconnaissent plus l'autorité de rien et de personne. C'est le début de la tyrannie ( Platon 400 avant JC)

    N'oublions pas les "estudiants" du Moyen Age, bruyants, paresseux, contestataires , qui faisaient horreur aux "bourgeois" et ajoutons ce brave V Hugo,   avec ses amis (dont Théophile Gautier en gilet rouge), démolissant les fauteuils du théâtre et en venant aux mains avec les "perruques" lors de la célèbre bataille d'Hernani.

    Lorsque le monde d'aujourd'hui ressemble a celui d'hier et que demain sera semblable, l'éducation est facile. Lorsque les circonstances changent en profondeur, l'éducation doit innover et inventer une société nouvelle.
    Or, on ne peut nier qu'en ce début de siècle où l'humain compte de moins en moins (  seulement considéré comme une unité de travail qui doit être rentable) il faut rebâtir, dans un nouveau paysage, une société où la vie est possible. Ce n'est pas très confortable pour la génération montante. En ces temps de transformation, il faudrait plus de confiance envers ceux qui vont prendre le relais.
    Cela ne demande-t-il pas un peu de compréhension et non une condamnation qui éloigne encore plus les générations les unes des autres.

    J'aime bien la citation de V Hugo qui montre la relativité de l'âge:
    "Quarante ans, c'est la vieillesse de la jeunesse mais cinquante, c'est la jeunesse de la vieillesse"

  • Lectures du matin!

    Tôt levée dans notre gite, je feuillette les livres abandonnés le soir par les différents membres de la famille dans la salle commune. C'est réconfortant de constater que 3 générations sont passionnées par les mêmes problèmes. Je trouve ce matin 2 livres de Frédéric Lenoir. Je connais ce philosphe dont j'aime le parcours. Alors j' ouvre  le premier et lit:


    " Nous sommes aujourd'hui plongés dans une crise économique d'une ampleur rare qui devrait remettre en cause notre modèle de développement fondé sur une croissance permanente de la production et de la communication…

    Le mot crise en grec signifie "décision", "jugement" et renvoie à l'idée d'un moment charnière ou "çà doit se décider"…. La sortie durable de la crise dépendra certainement d'une vraie détermination à changer les règles du jeu financier et nos habitudes de consommation. Mais çà ne sera pas suffisant. Ce sont nos modes de vie, fondés sur la croissance constante de la consommation qu'il faudra modifier…

    Depuis les années 60, nous vivons dans une civilisation qui fait de la consommation le moteur du progrès. Le progrès, c'est posséder plus. Omniprésente dans nos vies, la publicité ne fait que décliner cette croyance sous toutes ses formes… Et la plupart des individus à travers la planète lorgnent vers ce modèle occidental qui fait de la possession, de l'accumulation de biens matériels le sens ultime de l'existence.

    Lorsqu'il apparaît qu'on ne pourra pas continuer à consommer indéfiniment à ce rythme effréné, que les ressources de la planète sont limitées, le modèle se grippe, le système déraille.


    Alors se pose la vraie question: l'être humain peut-il être heureux et vivre en harmonie avec autrui dans une civilisation entièrement construite sur l'"avoir". L'argent, l'acquisition de biens matériels ne sont jamais une fin en soi. Le désir de possession est par nature insatiable et il engendre frustration et violence. L'homme désire sans cesse posséder ce qu'il n'a pas, quitte à la prendre par la force chez son voisin.

     

    Ces phrases sont tirées de l'avant propos du livre de Frédéric Lenoir " Socrate Jesus, Bouddha". C'est une analyse magistrale de la situation actuelle

    Et il ajoute:

    "Le témoignage de leur vie et l'enseignement qu'ils nous proposent est universel et d'une étonnante modernité. Leur message propose un savant dosage de liberté et d'amour, de connaissance de soi et de respect d'autrui. Il fait appel à la raison. Il parle aussi au coeur".


     Ce essai délivre un message d'espoir car F. Lenoir affirme que cette crise devrait avoir des effets positifs. Pour cela il faut cesser de matraquer le slogan des ultralibéralistes " Il n'y a pas d'autre alternative" alors qu'économistes, philosophes, savants de toutes disciplines proposent des solutions, des alternatives mais  que, depuis des années, on confisque leur parole, on discrédite leur écrits et par tous les moyens, même les plus vils, on nie la valeur de leur pensée.

  • Souhaits de Noël

    Matin de Noël dans un gite d'étape d'Auvergne. Je suis seule dans la salle commune, si accueillante avec son coin salon cheminée: 12 membres de la famille dorment dans le dortoir collectif regagné après un excellent repas simple, suivi de jeux collectifs réunissant 3 générations.

    Une année de plus où toute la famille se retrouve sans autre but que d'être ensemble. Marches par les sentiers, chaussures de randonnée ou  raquettes aux pieds, cela suffira à notre bonheur. Pourtant l'usage se perd de ces Noëls familiaux ou ses retrouvent frères et soeurs et où les cousins ne se perdent pas  de vue. Il faut maintenant courir et consommer. Et on appelle cela le bonheur!

    Mais les critiques du monde seront pour l'année 2013! 

    Ce matin, dans le silence et la beauté de ce coin de campagne auvergnate, les yeux sur les sommets enneigés au loin, je veux seulement remercier tous ceux, de plus en plus nombreux  qui me lisent et leur souhaiter un bon Noël.

    Pour nous, l'année doit se terminer " en beauté", le reste de la "tribu" arrive demain, nous serons 20 et un seul absent, au bout du monde!