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  • Journée de la Tuberculose

    Aujourd'hui "Journée mondiale de lutte contre la Tuberculose"

    Il est bon de  rappeler des chiffres dont on ne parle jamais


    Une personne sur trois est infectée dans le monde par des germes de tuberculose dormants ; environ 10 % des individus contaminés vont développer la maladie ; le risque est multiplié par 50 chez les porteurs du virus du sida. 

    On compte actuellement neuf millions de nouveaux malades chaque année, dont 450 000 cas de tuberculose résistante aux traitements. Enfin, toute personne atteinte peut infecter entre dix et quinze autres personnes en un an.

    Cette maladie tue 1 million de personne par an ( une tous les 20 secondes) est responsable du décès de deux cents enfants par jour dans le monde ?

     

    Même s'il existe des traitements, ils sont de moins en moins efficaces en raison des résistances des bacilles qui ont développé des souches multi-résistantes aux médicaments.

    Le docteur Francis Varaine, spécialiste de la tuberculose à MSF écrit: "La tuberculose est une maladie négligée, parce qu'elle touche des populations pauvres, souvent non solvables, Les années passent et les outils, les moyens et les obstacles restent désespérément les mêmes. Rien, ou presque, n'a changé dans la façon de prendre en charge les patients depuis plus d'un demi-siècle. Certains médicaments que nous utilisons datent des années 1940. Ils provoquent de tels effets secondaires que le quart des patients préfèrent arrêter leur traitement, parce qu'ils ne le supportent pas. …. Pourtant Il en coûterait moins de 3 cents de dollars par jour pour éviter que les enfants ne tombent malades et 50 cents de dollars par jour pour les guérir"


    En France, il y a eu 5187 cas de tuberculose déclarés en 2010. Mais dans les pays riches, le fleau touche d'abord les populations précaires. D'ou le peu d'intérêt de l'industrie pharmaceutique pour développer de nouveaux remèdes.


    Un souvenir me revient: en 1955, Raoul Follereau avait écrit aux chefs d'états américain et russe demandant à chacun le prix d'un bombardier pour soigner tous les lépreux du monde et éradiquer la lèpre.

     Courrier resté sans réponse. 

    Et pourtant qu'est ce que le prix d'un bombardier pour une grande puissance?


    Décidément le monde ne s'améliore pas. Mais comme il est inhumain de penser que la vie des autres, la vie des pauvres ne nous concerne pas! 

  • Presse française

    Décidément le " Financial Times" est une lecture à recommander. On ne s'attend pas à y trouver des idées subversives et pourtant, on y découvre des choses étranges!

    Après la critique virulente de l'ultralibéralisme des semaines passées, voici des réflexions sur  la presse française qui valent la peine d'être lues.


    Titre: "Plus qu'aucune autre, la presse française est proche du pouvoir - pas contre, tout contre."

    Extraits de l'article:

    "Voila un pays où l'idéologie est révolutionnaire et égalitaire. Or, une coterie de milliardaires exercent une emprise surprenante. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les journalistes ont en ligne de mire les ventes de journaux, et parfois même l'honnêteté, la France, elle, perpétue une tradition différente. Depuis toujours, les médias locaux sont de mèche avec le pouvoir. Et il en a toujours été ainsi:  le cardinal de Richelieu, principal ministre de Louis XIII, signait sous un pseudonyme des articles sur lui-même, publiés dans le seul journal de l'époque. Napoléon a fait de même plus tard.

    Quand la haute bourgeoisie est entrée dans le journalisme, la profession s'est rapprochée insidieusement du pouvoir. Les journalistes ne parlent plus le langage de la vérité, ils font preuve de prudence quand ils écrivent leurs articles, ils respectent la vie privée des hommes politiques influents.

    Cette soumission séduit les milliardaires. Lesquels ont en général hérité de leur fortune, probablement parce que la France est dotée d'un secteur financier relativement peu développé.  Les milliardaires Serge Dassault et Arnaud Lagardère, héritiers de dynasties industrielles, possèdent à eux deux la majeure partie de la presse écrite. Leur homologue Martin Bouygues est le principal actionnaire de TF1, première chaîne de télévision française. Leur mainmise est totale sur la communication française.

    La promiscuité des médias avec la classe politique a atteint son paroxysme sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Le président s'est arrogé le droit de nommer les dirigeants de la radio et de la télévision publiques. Ses liens avec des magnats de la presse sont presque comiques, formant un sac de nœuds digne des telenovelas brésiliens ou des romans victoriens."

     

    Inattendu dans un journal financier renommé pour sa rigueur!

     

    La suite, je l'ai trouvé dans un hebdomadaire, libéral pourtant!  Challenges du 24 novembre 2011, au sujet de le dernière étude d'Audi-Presse, qui mesure l’audience de la presse papier dans les classe sociales les plus riches : 

    " Les groupes de presse ont l’œil rivé sur l’audience « premium » de leurs titres, révélée le 22 novembre par l’étude Audipresse Premium. Celle-ci calcule le taux de lecture des Français les plus riches et influents, chouchous des annonceurs. "

    ( A ce sujet, le Monde" vient de dépasser le Figaro dans cette dernière étude!)

    Et, à ces lecteurs là, il ne faut pas déplaire: désaffection du lectorat populaire et la défiance généralisée envers les médias . Peu importe: les orientations  ne doivent pas remettre en question la pensée des riches ni l’économie de marché, . 

    En 2010,  Le Figaro félicitait même l’ensemble de la presse pour sa capacité à ne s’adresser qu’aux plus riches appelés, dès la première phrase de l’article, " la crème des crèmes "

     

    On ne s'étonnera pas alors que chaque jour en moyenne moins de 2 % des Français achètent un journal national. Heureusement qu'Internet et la presse étrangère permettent de comprendre un peu mieux notre monde mais combien de nos concitoyens ont encore l'envie de "s'informer!"

  • Inégalités devant la santé!

    C'est un graphique publié par l'Inserm et trouvé par hasard qui m'a poussé à écrire cette note.

    Il ne s'agit pas d'inégalités d'un continent à l'autre, d'un  pays à l'autre, ni même d'une région à l'autre , mais d'inégalités …. le long de la ligne B du RER parisien! En un quart d'heure de trajet, le risque de mourir une année donnée peut augmenter de 82%

    Voilà le document: La Ville, la Vie, la Mort dans Paris et ses banlieues au long du RER B

    Qui penserait cela possible à quelques km de distance? 

     

    Les inégalités de santé sont liées à la catégorie sociale à laquelle on appartient, et au territoire où on vit! Mais cela n'a l'air d'intéresser personne et surtout aucun de nos hommes politiques! Pourtant, c'est une forme de discrimination !

    Le " démocratie sanitaire" n'existe pas en France alors qu'elle est normale  dans les pays …. au nord du nôtre! 

    Pourtant tous les Français  contribuent, à hauteur de leurs moyens,  au financement de notre santé.

    Mais les personnes âgées et les moins riches, souvent loin des métropoles, habitent dans  des zones de relégation, avec peu de médecins et pas de spécialistes. 

    Même phénomène à la ville: habiter dans une zone urbaine sensible – une fois qu'on a neutralisé les effets d'âge, de sexe et de classe sociale – a des effets pathogènes. Ils sont liés à mille choses : au cadre de vie, au stress, à la pollution éventuelle, au fait qu'il n'y plus de souffrance psychologique et d'obésité qu'ailleurs.  De plus, c'est là qu'il n'y a pas d'offre de santé suffisante . 

     

    De fait, en France, on a un bon système de santé du point de vue de l'excellence, mais on a aussi la plus forte mortalité prématurée d'Europe, avec le Portugal. 

    Car les jeunes médecins ont un peu perdu l'humanisme, le sens, l'objectif de la médecine et il sont confortés dans l'idée qu'hors le milieu hospitalier, il n'y a point de salut! D'ou une hyperspécialisation!


    Il n'empêche qu'une telle inégalité le long des 70 km du RER B est difficile à admettre!