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Des jugements différents sur l'islamisme et nous. (5)

J'ai voulu terminer mon tour d'horizon par l'analyse de Jean- Christophe Lagarde, Président de l’UDI, le parti de Jean- Louis Borloo. Lui non plus ne mâche pas ses mots affirme avec force ses convictions. Et quel réquisitoire!

"Allons nous perdre la guerre contre la barbarie? Il n'y a aucun risque que les barbares de Daech n'envahissent notre territoire national. Ils sont militairement en train de perdre un à un les bastions d'où ils propagent leur idéologie nihiliste.
Et que voit-on?… on voit dans les réactions (ou l'absence de réaction) politiques, on mesure dans le déchainement des excités sur les réseaux sociaux, on entend des réflexions dans la population qui montrent que nous entrons chaque jour un peu plus dans le piège que nous tend l'ennemi.

C’est hélas la responsabilité de la majorité en place comme de l'opposition. Je devrais dire des oppositions. Le pouvoir en place se contente d'une lutte policière en dedans, d'une guerre militaire en dehors et de commémoration et de compassion chaque fois qu'on nous frappe. L'opposition démocratique, à l'approche de la présidentielle, a commencé à chercher des responsables de nos maux, au lieu de participer à l'élaboration de solutions. Quant à l'extrême droite, elle s'abandonne avec délice à ses rêves de guerre civile ou de religion en espérant que le pays s'y laissera entraîner. Sur ce dernier point les réseaux sociaux sont effrayants.

Nous sommes les complices involontaires, les acteurs de notre propre défaite. Ils veulent nous diviser, créer une guerre de religion, une guerre civile chez nous, comme ils ont su le faire avec succès chez eux. A l'heure où Daech constate ses revers militaires qui le conduiront à sa perte, on voit aussi que la stratégie d'attentats s'accélère, se diversifie, se généralise dans l'espoir de nous diviser, de faire éclater notre société.

Il est tout aussi important que la sphère médiatique, particulièrement à l'heure de l'information permanente, reconsidère son rôle dans ce combat, cède moins à la sensation et se recentre sur l'explication.

Il serait indispensable aussi de résorber les fractures sociales et éducatives qui fournissent aux barbares de la chair à canon qui a souvent grandi ici."

On ne peut que remercier cet homme pour une analyse aussi juste et aussi claire. J'ai beaucoup apprécié aussi le  numéro de "la Vie", au moment de l'assassinat du Père Hamel. Pas d'appel à la violence mais des explications précises et qui incitent à réfléchir.

Au lieu de surfer sur des réactions primaires venant de notre cerveau limbique,  il y a, heureusement, toujours des êtres humains qui expliquent, éduquent, permettent de réfléchir et de comprendre, nous instruisent en un mot.  Ils nous réconfortent et nous empêchent de désespérer du genre humain.

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