Depuis quelque temps, dans les revues ou sites scientifiques, on trouve de nombreux articles évoquant la « géo-ingénierie ». Dans les années 70, on en parlait beaucoup appelant cela « manipulation du climat » et des essais avaient été fait pour déclencher des intempéries ou une énorme sécheresse sur les pays ennemis en temps de guerre. Puis les Nations Unies avaient rejeté toute idée de «guerre climatique ». Et cette idée revient au premier plan.
Maintenant qu’on admet le dérèglement du climat, on repense aux manipulations pour y remédier. Une publication de la Royal Society britannique conclut que « le temps pourrait bien venir où ces interventions à l’échelle de la planète seront acceptées comme moins risquées que l’inaction. Nous avons besoin d’un moyen de nous faire gagner du temps. »
Et 80 spécialistes de climatologie interrogés par l’Indépendant, journal londonien, ont écrit « La situation est maintenant si désespérée que nous avons besoin d’un plan de secours, tel que la manipulation artificielle du climat mondial, plus applicable que les changements sociétaux radicaux nécessaires pour influer sur la courbe de nos émissions de carbone »
On parle de pulvériser du soufre dans l’atmosphère, de capturer le CO2 dans l’air ambiant . On évoque un « pare-soleil » de miroirs en orbite pour réfléchir le rayonnement, , la « fertilisation » des océans par le fer afin de stimuler l’éclosion du phytoplancton et même la plantation d’arbres ou les toits peints en blanc!.
Prudents, les scientifiques reconnaissent que ces méthodes comportent à l’échelle planétaire « des effets secondaires et des conséquences qu’on ne peut pas imaginer à long terme. » Et motivés par une profonde inquiétude sur l’avenir du monde ils plaident pour plus de recherche avant d’agir . Injecter des particules dans la stratosphère leur semble très dangereux, d’autant plus qu’il serait impossible d’arrêter ce phénomène sous peine de voir les températures grimper brutalement ….avec une catastrophe assurée.
Mais on affirme dans ces articles que les compagnies pétrolières s’immiscent un peu plus chaque jour dans le débat espérant trouver là un marché qui compenserait leurs pertes. Car le bénéfice sera juteux!
Que se passera-t-il demain? jouer aux apprentis c’est dangereux et pas rassurant pour les générations futures. Mais la sacro-sainte croissance….
Une phrase m’a interpelée: « cette manipulation est plus applicable que les changements sociétaux nécessaires »,
Mais quelle idée a-t-on de l’homme, cet être si nul qu’on le juge inapte à comprendre que c’est un devoir de laisser une terre vivable et vivante à ses enfants.
En 1796, le Chef indien a dit au gouverneur de Pennsylvanie . "Nous le savons: la terre n' appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre ».
On retrouve cette idée du respect de la Terre chez ces « sauvages » d’Afrique et d’Amérique et même chez nos grands parents, qui étaient pour la plupart des ruraux cultivateurs et éleveurs
Tous ces peuples qu’on dit primitifs respectaient leur Terre et protégeaient leur environnement. Ils détenaient une sagesse que notre orgueil a voulu rejeter au nom du progrès.