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L'Info critiquée par ... les journalistes

Voici quelques phrases de journalistes, glanées dans la presse les semaines passées.

"On est vraiment cons : dès qu'il y a un truc qui buzze un peu, on se jette dessus…" ;  

"Ça va faire un sujet, çà va plaire au lecteur",

" On subit tous la pression de nos rédactions, on sait ce qu'ils veulent." 

"On sait déjà ce qu'on va dire à l'avance."

Je les ai recherchées ce matin après avoir entendu plus de 10 fois ce matin la dégringolade Hollande /Ayrault dans les sondages.

 

Le but, c'est vendre…. de l'événement, pas des idées et de l'analyse.  Pour vendre de l'événement,  il faut qu'il soit estampillé "sans précédent", "jamais vu", donc oublier le passé, la mémoire . 

Jacques Chirac, lors de son premier mandat, s'est  mis à dos en un mois seulement la France, mais la planète entière…. oublié!

Nicolas Sarkozy, a mis à peine une semaine pour choquer avec le Fouquet's et le yacht de Bolloré … oublié!

Un événement est vendeur quand il constitue un record, opportunément alimentée par les sondages. 

On pourrait dire: " Aucun gouvernement fraîchement élu n'a connu d'état de grâce en France depuis au moins vingt-cinq ans". Mais personne ne le dira!

 

On veut nous faire croire que, la vie politique française, c'est  Hollande-Trierweiler, ou Hollande et les femmes. Mais, comme dit un autre journaliste "Si on faisait la "Une"  sur l'  Analyse détaillée de la loi de financement de la Sécurité Sociale, qui nous  lirait? Pourtant çà a beaucoup plus d’importance pour notre avenir que telle ou telle phrase mal tournée lancée à chaud. Mais on vend tellement plus en titrant sur l'islam". Et il conclut: " N’avons-nous pas la presse que nous méritons!"

Superficiel,  accessoire et court, tel doit être l'article de presse, l'analyse, la vérité n'intéressent pas grand monde.  5000 signes, des  approximations accrocheuses voilà ce qui est demandé au journalistes et alors joue le réflexe conditionné du lecteur jamais sa réflexion.

Le goût du spectaculaire, l'obligation de travailler dans l’urgence et le manque de moyens des journalisme, expliquent  la médiocrité de l'info actuelle. 

 

Par des recherches aux sources de tous les courants de pensée et avec une forte dose d'esprit critique seuls les esprits les plus éclairés et les plus vigilants auront une chance. Les autres ne seront que des cerveaux disponibles sur lequel "la communication déverse ses messages toxiques." 

"C'est le cri unique qui s'élève du troupeau des médias, cheminant bien en rang sur le même sentier, obéissant à l'instinct grégaire. Le football, les frasques du gouvernement, la rigueur, la politique internationale : sur n'importe quel sujet, les médias entonnent le même air, dans un unisson parfait"

 

Difficile de faire une note plus critique envers l'information à notre époque et pourtant ce ne sont que citations et idées exprimées dans des articles de journalistes ordinaires.

 

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