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  • Algues Vertes

    10, 18, 33, combien de sangliers sont morts sur une plage interdite à cause de la présence d' algues vertes. Sont-elles les responsables de cette hécatombe?

    Les plus frileux des journalistes écrivent " Mystère sur une plage bretonne?" les autres " Polémique à propos de …"  et d'autres " Les algues vertes pourraient être responsables".


    Saura-t-on la vérité puisque chaque jour on découvre qu'on nous la cache, qu'on la déforme et de plus en  plus souvent  qu'on nous ment avec aplomb ( dernier scandale en date " le médiator" alors que  tout ceux qui voulaient savoir ... savaient avant l'an 2000!)

    Tout le monde connaît les algues vertes dues à l'excès de nitrates dans l'eau, nitrates dus à l'élevage intensif des porcs en Bretagne. 

    A la radio, j'avais entendu que, près de 32 000 m3 d'algues vertes avaient été ramassés sur les plages bretonnes au 18 juillet, soit 4 000 de plus qu'à la même période l'an dernier . De 2007 à 2010, le volume a cru de 27000 à 61000 m3. En plus de la Bretagne, on commence à en voir Normandie, en  Loire Atlantique et en Vendée.

    Et ce n'est pas fini si on n'en croit UFC-Que choisir puisqu'on s'apprêterait à publier des décrets permettent d'augmenter de 20% le taux d'épandage de lisier. 

    D'après P Durand, directeur de l'Inra de Rennes, il n'est plus possible de continuer et "en baie de Saint-Brieuc ou dans le Finistère nord, les concentrations sont telles que les éleveurs devront forcément réduire la quantité de leurs cheptels"

    Alors, on ramasse ... c'est une priorité  parce que c'est simple, mais il semblerait plus logique et utile de faire de la prévention.

    Je savais que ces algues deviennent dangereuses en séchant, lorsqu’elles dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz nocif dont l'inhalation provoque des intoxications aigües potentiellement mortelles.

    C'est une page de l'OMS qui m'a renseignée. Dans les maladies liées à l'eau on trouve la description de la"méthémoglobinémie, causée par la capacité réduite du sang à transporter l'oxygène vital dans l'ensemble de l'organisme. Une des causes les plus courantes est la présence de nitrates dans l'eau de boisson. Elle est très importante chez les nouveau-nés nourris au biberon et l'eau des puits dans les zones rurales est un sujet de préoccupation particulière. Le plus touchés sont les nouveaux nés nourris au biberon  et certains cas peuvent être mortels"

    De plus, on sait que des cas d'intoxication à l'hydrogène sulfuré peuvent survenir dans les élevages intensifs de porcs, surtout en cas de défaut d'aération, et on met en garde les éleveurs  sur les risque encourus .

    Mais, en l'occurrence se préfet se retranche sur la présence " de vase dans le groin des sangliers morts" et il risque bien de ne pas y avoir de conclusion. 

    Un cheval mort  en 2010 et son cavalier fort mal en point, 2 chiens en 2009, une horde de sangliers en 2011, cela mériterait une explication sans hypocrisie ni mensonge.

     

  • Bactéries

    J'avais écrit cette note quand l'Escherichia Coli faisait la une de tous les médias et terrorisait les auditeurs qui n'osaient plus manger. Le temps a passé, tout  est oublié! Pourtant je publie cette note à mon retour:

     Chez l'Homme, il a été calculé que 1012 bactéries colonisent la peau, 1010 bactéries colonisent la bouche et 1014 bactéries habitent dans l'intestin, ce qui fait qu'il y a dix fois plus de cellules bactériennes que de cellules humaines dans le corps humain.

    La plupart de ces bactéries sont inoffensives ou bénéfiques pour l’organisme. 

    D'autres peuvent entraîner des troubles respiratoires ou intestinaux, d’autres sont responsables de l’infection des plaies. Et puis, certaines, dangereuses nous apportent le choléra, la syphilis, la peste, l’anthrax, la tuberculose.... et la dernière épidémie.

    Les infections bactériennes peuvent être traitées grâce aux antibiotiques. Hélas, leur  surconsommation a rendu les bactéries de plus en plus résistantes aux antibiotiques  et l'homme de moins en moins sensible à leur pouvoir!.

    Mais n'oublions pas que les bactéries sont indispensables à l’Homme pour traiter les eaux usées, favoriser la fermentation des yaourts et des  fromages et aider à la production industrielle de nombreux composés chimiques.

    Quant à l'Escherichia Coli, on a beaucoup répété ces temps derniers  qu'elle colonise les intestins des ruminants, mais on a oublié de dire que, depuis le jour de notre naissance, c'est un hôte privilégié de nos propres intestins. Diarrhées des bébés, cystites à répétitions de tant de femmes sont souvent le fait de cette bactérie  qu'on trouve sur les portes des toilettes , les rampes du métro, qui pollue l'eau de nos baignades et quelquefois interdit la récoltes des huîtres et autres fruits de mer!

     

    Nous vivons depuis toujours au milieu d'innombrables bactéries, inutile de terrifier la moitié du monde! Pour éviter les " méchantes", il y a l'hygiène et les vertus d'un simple lavage des mains, geste hélas, bien oublié alors qu'au temps de mon enfance, c'était un rite!

  • Somalie et corne de l'Afrique

    J'étais en train d'écrire une note sur la famine qui sévit la-bas, après avoir réuni des tas d'informations. Les femmes qui font 40 km aller et retour en portant l'eau précieuse sur leur tête, les populations déplacées avec les enfants qui meurent en route, tout cela m'est insupportable et mon implication au Niger, me rend tellement sensible aux malheurs de ces pauvres peuples. C'est pourquoi , depuis 2003, mon association "la Poulie" creuse des puits, installe l'eau courante et implante le maraîchage!

    Et puis, hier, j'ai trouvé l'article de Christian Barbier, directeur de la Rédaction de l'Express. Exactement ce que j'étais en train d'exprimer. Alors une fois n'est pas coutume, je vais faire un " copié/collé", indiquant mes sources :

    C Barbier qui a si bien exprimé ses sentiments... avec indignation!

    "Avouons-le, la famine qui touche la corne de l'Afrique fait autant de bruit chez nous

    qu'un caillou lancé dans une mer d'indifférence."

    Lequel d'entre nous n'a pas pesté face au fiasco météo, à novembre importé en juillet et aux vacances gâchées - mais qui a plaint la Somalie?

    Lequel d'entre nous ne s'est pas réjoui du panache vélocipédique de Thomas Voeckler et désolé de la fin pathétique d'Annie Winehouse- mais qui a plaint la Somalie? 

    Lequel d'entre nous n'a pas frémi d'horreur en songeant au tueur norvégien et d'angoisse en suivant la crise de l'euro - mais qui a plaint la Somalie?

    Avouons-le: la famine qui frappe la corne de l'Afrique fait autant de bruit chez nous qu'un caillou lancé dans une mer d'indifférence. Celle-ci se remplit d'année en année d'une écume amère: les embardées marketing du charity-business écoeurent les généreux, les déboires cuisants de l'ingérence humanitaire poussent au chacun-chez-soi et, disons-le, la propension des peuples pauvres à s'entre-tuer par-dessus leurs écuelles finit par décourager le Bon Samaritain.  

    Signe d'un déclin de l'Occident

    Mais toutes ces explications ne sont que des excuses. Confronté à son propre déclin, l'Occident se racornit et son égoïsme s'indure. La Somalie nous est étrangère, comme hier le Darfour et demain quelque autre plaie du monde, parce que nous n'avons plus d'idéal pour le monde, plus de modèle à offrir aux pays qui cherchent le leur. Indifférents parce que nous déclinons, nous déclinons aussi par cette indifférence; elle nous rabaisse et ternit les derniers feux de notre couronne, qui s'appellent compassion et droits de l'homme, puisque les joyaux civilisation et puissance en sont tombés depuis longtemps. Les palabres engagées à Rome pour aider l'Afrique de l'Est semblent les haillons des mobilisations d'antan. 

    Repenser l'intervention

    Que faire pour la Somalie, sans rééditer les erreurs d'autrefois, avec ces sacs de riz portés à dos de ministre et ces casques bleus massacrés par les seigneurs de la guerre? Donner, encore et toujours, sans arrière-pensée politique ni jugement moral. Si nous ne le faisons pas, la Chine s'en chargera, mais, pour elle, aider signifie toujours acheter et l'humanitaire n'est qu'une forme d'investissement. Comptable de notre absence en Somalie comme de notre impuissance en Syrie, il nous faut aussi convoquer l'humanité et redéfinir les conditions de l'intervention dans les pays qui souffrent. L'ingérence n'est plus efficace parce qu'elle n'est plus assez légitime, adossée à une Organisation des Nations unies qui reflète le monde de 1945 et non celui de 2011. Avec le Brésil, l'Inde, d'autres pays émergents et un représentant de l'Afrique, un nouveau Conseil de sécurité serait la juste instance pour mieux ordonner la planète: c'est à la France de proposer sans relâche une telle refonte de l'ONU. 

    Attention! La corne de l'Afrique nous semble bien inoffensive, que l'on peut ignorer sans risquer quelque vengeance ni payer autre chose que le prix du remords. Mais elle pourrait bien n'être qu'une anticipation de notre avenir collectif : la somalisation de l'Occident, comme l'évoqua Jacques Attali dans L'Express du 1er novembre 2010, n'est pas impossible.

    Absence de tout gouvernement, diktat des marchés légaux et crapuleux, chaos militaire, désastre économique... Ce qui aujourd'hui nous laisse froid pourrait, demain, nous consumer. " 

    Merci M. Barbier, il est des choses qu'il faut crier! Et, petit rappel:

    Les États-Unis détiennent le record du gaspillage d'eau, avec une consommation quotidienne d'eau par habitant de 600 litres, hors consommation collective.

    En France, nous avons dépassé les 150l  par habitant et par jour!

    En Afrique sub-saharienne, les habitants consomment uniquement 10 litres d'eau par jour. Et, comme c'est une moyenne, certains ont beaucoup moins!