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Nucléaire

Depuis l'accident  japonais, le nucléaire est à l'ordre du jour et en France tout particulièrement . il faut dire que nous sommes bien pourvus! Numéro 1 en Europe et largement en tête!

France : 

Puissance installée : 63130 MWe 
58 réacteurs dans 19 centrales 
1 centre de retraitement à La Hague 
1 usine de Mox à Marcoule (opérations de démantèlement en cours) 
Nouveaux réacteurs programmés : Flamanville (en construction), Penly (en projet)

Allemagne : 
Puissance installée : 20490 MWe 
17 réacteurs dans 12 centrales

Note : l’Allemagne s’est engagée par la loi sur une sortie progressive du nucléaire, à horizon 2021.

Royaume Uni : 
Puissance installée : 10137 MWe 
19 réacteurs dans 9 centrales 
1 centre de retraitement à Sellafield

Espagne : 
Puissance installée : 7514 MWe 
8 réacteurs dans 6 centrales

Italie : 
Puissance installée : 1423 MWe (à l’arrêt) 
4 réacteurs dans 4 centrales (Caorso, Enrico Fermi, Garigliano, Latina)

Note : tous les réacteurs italiens ont été stoppés suite à la décision du pays de sortir du nucléaire, prise en 1987

Belgique : 
Puissance installée : 5926 MWe 

Bien sûr, chez nous, y compris que les nuages dangereux s'arrêtent aux frontières (  une amie allemande me demandait hier en riant si le "panache" japonais oserait passer au dessus de notre pays!), notre sécurité est absolue et les informations transparentes!

Voici un extrait d'un article de Terra Economica qui semble prouver le contraire

"La question de la sécurité revient en permanence chez les salariés, tant ils ont perdu leurs repères en quelques années. « On est passé d’une culture du zéro risque à une culture du résultat. Et cela se ressent partout. On tolère des situations que l’on n’aurait jamais acceptées auparavant », explique Dominique, salarié à la centrale de Penly. « Tout le monde sait comment ça marche quand il y a du fric qui rentre dans la boîte », résume Antoine Robert, salarié et syndicaliste de Sud à la centrale de Cattenom (Moselle).

Les récits abondent sur ce changement de culture. Tous parlent des délais et des normes de sécurité sans cesse raccourcis, des temps de travail qui s’allongent bien au-delà des usages légaux, afin de pallier les manques. Les pannes à répétition liées au sous-investissement, le manque de pièces détachées, la disparition des fabricants fournisseurs, sont désormais une obsession dans les centrales. Le recours au système D pour tenter de réparer au plus vite est devenu une réalité mais choque la plupart tant il est à rebours de la culture de la sécurité dans laquelle ils ont appris à travailler.

Pas très fier de lui, un salarié raconte ainsi comment il a été obligé d’aller acheter en catastrophe une pompe chez Leroy Merlin parce qu’il n’avait pas d’autre solution. « C’était pour un équipement en dehors du réacteur, mais quand même ! » s’indigne-t-il. Selon les règles de l’industrie nucléaire, tout matériel qui entre dans une centrale même en dehors du réacteur lui-même doit être homologué aux normes nucléaires.

Plus inquiétant encore : des investissements de sécurité ont été reportés dans le temps par l’ancien président d’Edf, Pierre Gadonneix, car jugés pas très rentables. Des groupes électrogènes de secours – ceux qui sont en cause dans la centrale Fukushima – se sont retrouvés avec des problèmes de coussinets (équivalents d’un roulement à bille), faute d’avoir été changés à temps. Plusieurs alarmes ont été lancées pour signaler ces difficultés.

A son arrivée à la présidence d’EDF, Henri Proglio a décidé en urgence de rééquiper les groupes électrogènes défaillants. Une commande a été passée auprès du groupe finlandais Wartsila sans appel d’offres, au double du prix habituel, en contrepartie d’une livraison dans des délais records. Car la sécurité des centrales était en jeu. Alors, toujours exemplaire la gestion du nucléaire français ?"

N'empêche que la catastrophe du Japon aurait prêtre évitée car elle avait été prévue par un sismologue japonais qui a écrit un article paru en août 2007 dans la version japonaise du International Herald Tribune (éditée en partenariat avec le grand quotidien Asahi Shimbun).

Ishibashi Katsuhiko,"faisait partie du comité d'experts chargé d'établir les normes sismiques des centrales nucléaires japonaises. Il en avait démissionné pour protester contre la position du comité. Il estimait que les recommandations fixées par le comité étaient beaucoup trop laxistes".

et affirmait

"A moins que des mesures radicales ne soient prises, le Japon pourrait vivre une vraie catastrophe nucléaire dans un futur proche"

 

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