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  • Départ

    Encore un départ, au Niger cette fois, dans le cadre de l'association fondée par un groupe d'amis en 2003: aide à 5 villages dans le Parc du W.e44759a8aa066a0557bc8f2f45397951.jpg

    Difficile de s'engager dans 3 associations de types très différents, difficile de faire face à tout.... donc délaissé, mon blog... pour un autre que j'anime aussi, blog collaboratif, où chacun d'entre nous essaie de mieux faire comprendre l'Afrique, de communiquer nos idées de respect dans l'aide que nous tentons d'apporter.

    C'est le blog de la Poulie, qui permettra à ceux qui lisent celui-ci de me retrouver.  

    http://leblogdelapoulie.hautetfort.com

  • Shoah

    Quelle polémique après la proposition de confier la mémoire d'un enfant juif à un élève de CM2! Dans le brouhaha engendré par cette idée, on distingue d'abord le clivage droite gauche;
    - pour les uns, tout ce qui vient de N. Sarkosy est par essence à approuver sans réserves... et trop souvent sans réflexion
    - pour les autres, tout est à rejeter également sans réserve et  sans plus de réflexion.
    Et puis certains jouent à contre emploi, comme Simone Veil qui n'approuve pas et certaines personnalités de gauche qui applaudissent.
    Après avoir trouvé cette mesure très intéressante, j'ai essayé de donner des noms et des visages précis aux parrains d'un petit juif. Facile avec tous ceux que j'ai si bien connus à l'école!
    Et je ne sais plus, car  les enfants ressentent si intensément! Pour avoir attaché beaucoup d'importance aux récits, réels ou imaginaires dans mes classes, j'ai constaté que beaucoup, et souvent les "gros durs", s'identifient trop à la situation qu'on leur présente, et  la vivent très mal. A 10 ans, on est encore bien fragile!
    Il me revient un souvenir personnel: 1945, j'ai 12 ans, et on vient de découvrir un charnier de très jeunes résistants dans la petite ville où je suis pensionnaire. Les professeurs nous rendent vivants ces jeunes, à peine plus vieux que nous,  avant de nous emmener aux obsèques. Toute une ville, sur plusieurs kilomètres marchant vers le lointain cimetière! Piétinement dans le silence des voix, entrecoupé de musiques et chants funéraires: coeur serré mais ne pas pleurer!
    63 ans après, je me demande toujours pourquoi, dans ma vie de tous les jours, je me suis des dizaines de fois par an, en un éclair, confrontée à ce souvenir: Je suis au milieu de cette foule avec les mêmes sensations et la même boule dans ma gorge.
    Un flash déclenché par ???
    Je n'ai jamais trouvé "ma madeleine" (comme Proust!).
    Pour les enfants de cette époque, c'était leur histoire, et il fallait la vivre!
    Faut-il l'imposer aux enfants de 10 ans des  temps actuels?

  • Point de vue... sur les gauchers.

    Lu avec beaucoup d'intérêt la première page du livre le "Tiers -Instruit" de Michel Serres.
    " Merci. Ma reconnaissance pathétique va premièrement vers feu l'instituteur, dont le visage, la voix et les mains resteront présents dans ma mémoire jusqu'à la mort  et qui, voici quelques décennies, fit de moi ce que la majorité droitière appelle avec compassion un gaucher contrarié mais que je dois décrire joyeusement comme une moitié complétée.
    ... Nul ne met en doute la bonté de la réforme qui laissa les gauchers, mes semblables, écrire à leur main. Les contrarier les eut précipités dans une population vague de bègues, de pervers ou névrosés dit la théorie. En principe, je fais partie de ce groupe si malade.... Etrange nouvelle: tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles."
    Pour avoir mis le porte plume dans la main droite de mes premiers élèves et laissé libres les suivants, je pense comme Michel Serres qu'il n'y a pas de malédiction à contrarier un gaucher. Tout tient à la manière dont on s'y prend.
    De génération en génération, chaque modèle d'éducation devient trop souvent un intégrisme. Chaque "petit d'homme" est différent, et tout ce qui touche à son moi profond ne peut être abordé qu'avec compréhension, tolérance, nuances et adhésion de l'enfant à ce qu'on lui propose.
    C'est l'humiliation et la contrainte sans explication qui lui fait le plus de mal!