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Point de vue... sur les gauchers.

Lu avec beaucoup d'intérêt la première page du livre le "Tiers -Instruit" de Michel Serres.
" Merci. Ma reconnaissance pathétique va premièrement vers feu l'instituteur, dont le visage, la voix et les mains resteront présents dans ma mémoire jusqu'à la mort  et qui, voici quelques décennies, fit de moi ce que la majorité droitière appelle avec compassion un gaucher contrarié mais que je dois décrire joyeusement comme une moitié complétée.
... Nul ne met en doute la bonté de la réforme qui laissa les gauchers, mes semblables, écrire à leur main. Les contrarier les eut précipités dans une population vague de bègues, de pervers ou névrosés dit la théorie. En principe, je fais partie de ce groupe si malade.... Etrange nouvelle: tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles."
Pour avoir mis le porte plume dans la main droite de mes premiers élèves et laissé libres les suivants, je pense comme Michel Serres qu'il n'y a pas de malédiction à contrarier un gaucher. Tout tient à la manière dont on s'y prend.
De génération en génération, chaque modèle d'éducation devient trop souvent un intégrisme. Chaque "petit d'homme" est différent, et tout ce qui touche à son moi profond ne peut être abordé qu'avec compréhension, tolérance, nuances et adhésion de l'enfant à ce qu'on lui propose.
C'est l'humiliation et la contrainte sans explication qui lui fait le plus de mal!

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