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Il était un blog - Page 199

  • Vendée, ma terre!

    Depuis le passage de Xynthia, j'ai encore un peu plus de mépris contre notre société!
    Vendée,  terre de mes ancêtres depuis la nuit de temps, douloureusement meurtrie par cette tempête exceptionnelle, mais pas inimaginable  en cette fin février, et aux conséquences, hélas, bien prévisibles
    Ma famille habitait le marais vendéen, et une seule fois pendant leur enfance, mes grands parents ont emmené leurs enfants jusqu'à la mer, une découverte forte et inoubliable.
    Octobre 1923, ma mère entre à l'Ecole Normale de la Roche sur Yon: elle sera institutrice.
    Déroulement classique des études jusqu'au 9 janvier 1924! Ce jour là, raz de marée sur tout le littoral atlantique ( en fait une tempête comme celle d'hier!). On décide de conduire les Normaliennes aux Sables d'Olonne,  par l'omnibus la Roche les Sables , pour étudier les effets du raz de marée sur le remblai et les dunes .
    Combien de fois ai-je entendu le récit du remblai avec des trous où auraient pu loger les maisons des alentours  et des dunes ravagées, arasées, qui avaient disparues? Je pense que toutes ces jeunes filles  ont gardé leur vie durant  le souvenir de ce spectacle désolant. Ce voyage donna lieu à une étude de la vie de la terre et des moyens de se protéger de ses excès.
    (Et oui, on a fait croire qu'à cette époque l'enseignement ne pouvait  s'enraciner dans l'actualité! pourtant combien d'expériences intéressantes  ont été menées après la première guerre)
    Toute sa vie, ma mère a parcouru cette côte, pour elle la plus belle du monde. Elle nous a fait constater tant de fois le mauvais entretien de la dune de l'Aiguillon, dont on bouchait les trous avec une brouette de ciment et le manque total de réparation de tous les ouvrages qui protégeaient l'arrière pays. Sa conclusion était " Mais il faut être fou, ce qui s'est produit une fois peut se reproduire car 50 ans, 100 ans, c'est une seconde à l'échelle de la terre"
    Alors quand les lotissements ont commencé à pousser au dessous du niveau de la mer, partout et de plus en plus nombreux, sans aucune protection, elle le déplora en prédisant une catastrophe. Hélas, elle a eu raison en tout!

    Depuis les années 60, l'homme oublie ( ou refuse de savoir ) que la terre est vivante et qu'elle n'a pas été créée à son service.  L'avancé des techniques conjuguée à la non-acceptation des contraintes, lui ont donné  un sentiment de  toute puissance qui le pousse à agir en fonction de son bon vouloir, de son égoïsme et, hélas, et du  fric à gagner …. qui est devenu le seul but de la vie.
    Humilité et respect envers notre planète bleue qui nous donne tant,

    est ce donc trop demander en ce début du XXIème siècle?

  • Notre ONG !

    Elle s'appelle " la Poulie" ...  je suis une de celles qui l'ont portée sur les fonds baptismaux et elle m'est si précieuse!

    Je rentre du Niger! Encore un abandon bien long pour ce pauvre blog qui devait accompagner ma vie. 11 jours sur la rive gauche du fleuve, dans les 5 villages pauvres qu'un jour de mai 2003, nous, (un petit groupe de coopérateurs de Point Afrique), avons décidé d'aider.

    5 longues années de tâtonnements, de démarches et de galères, de déceptions et d'espoir mais je crois que cette fois ci, elle tourne notre petite Poulie!

    Elle avait de grandes ambitions: puits et maraichage, santé, écoles et apiculture! Et je pense qu'elle a tenu ses promesses puisqu'elle est officiellement reconnue ONG par le gouvernement nigérien depuis décembre 2009.

    11 jours là-bas: Niamey, les démarches et les achats, puis le pick up de notre correspondant, la pinasse et son lent balancement, à la rencontre des villages pauvres, des adultes aux visages nobles et des si beaux enfants!

    Les puits, c'est l'eau qu'on ne puise plus dans le Niger, les jardins magnifiques et les légumes nouveaux pour tous!

    La santé ce sont ces centres où on sait faire beaucoup avec si peu.

    Mission du 17 - 01 - 2010 classe Bossia 017.jpgL'école, c'est mon domaine de prédilection! Je me sens si bien avec ces enfants attentifs et fiers d'être à l'école, avec ces instituteurs, si jeunes dans des postes très déshérités mais qui croient que l'évolution de tout un peuple passera par l'éducation et surtout celle des filles. C'est pourquoi ils esaient de convaincre les parents d'envoyer leurs filles à l'école!

    Dur maintenant de retrouver la France et pas à cause du froid,

    il m'est de plus en plus difficile d'admettre notre mode de vie!

  • Thalassa

    Une bonne émission qui déçoit rarement, sait mettre le doigt sur fautes de notre époque et qui veut faire réfléchir…. est ce pour cela que son audience est constamment en baisse? Sans doute, c'est dangereux de laisser réfléchir les individus! les y inciter encore plus car la réflexion rend si facilement contestataire!
    Bref, je regardais donc Thalassa, l'Egypte et la Mer Rouge: images merveilleuses qui me rappelaient des souvenirs d'une époque où l'Egypte n'était pas une usine à touristes et où la mer avait gardé sa noblesse.
    Je suis retournée sur les sites, il y a quelques années…. j'ai eu honte, honte du comportement des touristes, honte des visites au pas de charge, honte de toutes les futilités qui n'ont rien à voir avec la culture égyptienne.
    Je n'avais pas revu la mer, avec Thalassa c'est fait!
    Sur une des mers les plus fragiles de la planète, développement intensif tout au long de la côte, constructions qui permettent un entassement maximum de gens et une exploitation de tous les loisirs qu'on leur propose!
    Et la plongée, la merveilleuse plongée, qu'en fait-on? j'ai même entendu la musique pop qui accompagne les plongeurs, novices pour la plupart et qui ne respectent rien car l'important n'est pas de les éduquer, mais qu'ils payent!
    Pendant ce temps,  à 12 km de cette foire aux touristes, les moines de ST Paul, dans leur sanctuaire copte du IVème siècle, prient pour que le tourisme ne les atteigne pas " avant  30 ans!"
    Et une merveilleuse petite chercheuse travaille sans relache pour réimplanter des coraux et les soigne pour leur survie. Combien çà semble dérisoire mais c'est une note d'espoir.
    Note d'espoir aussi, en écoutant le créateur du centre de plongée qui travaille avec une association de sauvegarde de la Mer rouge. Lassé des "800 sauvages par jour qui poursuivaient les dauphins en cassant les coraux" il a obtenu la création d'un parc naturel ou n'entrent que 100 visiteurs par jour, et bien encadrés.
    Yves Paccalet, compagnon de Cousteau, a écrit " L'humanité disparaître, bon débarras!"
    C'est vrai que l'homme prolifique, boulimique est un prédateur et un destructeur.

    Mais comment est-il possible d'agir avec tant de légèreté

    sans penser à nos enfants et à tous ceux qui peupleront la Terre après nous!