Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyage - Page 2

  • Les conséquences du GPS sur la pensée humaine!

    Cinq semaines de pérégrinations à travers la France, peu de notes sur ce blog, et me revoici devant mon ordinateur.

    Commençons par un sujet léger : les "joies" procurées par un GPS. Après avoir cru que c’était une solution à toutes les recherches, je ne m’en sers quasiment plus sauf pour pointer ce qu’il fait d'aberrant. .. ou pour trouver une adresse dans une ville.

    L’autre jour nous allions de Six Fours les Plages à Arles et j’avais mis le GPS, non comme pilote mais pour contrôler au cas où, dans cette région très urbanisée, nous aurions des doutes sur la direction a prendre. 

    Entrée de Sanary, à droite le panneau Michelin ( vert)  « Avignon Arles ». Mon GPS n'est pas d'accord et nous dit d’ aller tout droit et d’entrer en ville. Comme nous n’obeissons pas, nous avons droit a plusieurs «  Faites demi-tour dès que possible» avant qu’il ne reprogramme notre parcours . 

    Nous décidons alors de suivre les panneaux et de surveiller ce que fait le GPS. Eh bien, nous avons droit  à une direction autre celle du panneau 9 fois! Et c’est une vingtaine de fois que nous entendons la fameuse phrase: «faites demi-tour dès que possible ».

     

    Imperturbablement nous suivons les panneaux, et arrivons à Arles sans problème.

    Je sais qu’il y a 1000 chemins pour aller d’un point à un autre mais je n’avais pas programmé le plus court, ni parcours touristique et  je n’avais pas indiqué de passer par un point précis. Pourquoi une telle différence avec les panneaux Michelin qui doivent tout de même indiquer un itinéraire logique?

     

    J’ai repensé alors à la réflexion d’une amie qui a des enfants de 25 à 30 ans et qui me confiait qu’ils  ne savaient pas lire une carte. Ce ne sont pas des illettrés, ils ont même une situation fort correcte. La perception de l’espace est donc complètement abolie?

     

    De retour chez moi, j’ai voulu creuser la question. Car mes enfants  se déplaçaient seuls ou a vélo des 6 ou 7 ans, savaient  aller  d’un point A a un point B grâce a des repaires  et ne se perdaient pas à 500m de chez eux comme les enfants d’à présent, ai-je lu sur une étude médicale … parce qu’ils ne se déplacent jamais seuls et … toujours en voiture! 

    Mes petits élèves  ruraux, erraient dans la campagne en parfaite sécurité  et savaient s’orienter sans problème. 

    Quant à un de mes petits fils, il m’a servi maintes fois de navigateur en Camping car et ,dès 8 ans, carte en main, savait indiquer quand et où il fallait tourner, sans jamais une erreur!

     

    Tout ce travail de notre cerveau est confié maintenant à une machine qui prend les décisions à notre place. Je trouve cela inquiétant, et je ne suis pas la seule à m’inquiéter:

    - «  Plus il est facile de savoir où je vais, moins je me souviens comment j’y suis arrivé ». indique un article de «  Internet Actu- Blog le Monde ». Et on ajoute:

    La perte de notre capacité de repérage spatiale, son déport dans nos mémoires numériques, commence à inquiéter les experts. Plusieurs études soulignent que la navigation par GPS a généralement un effet néfaste sur la capacité des utilisateurs à se souvenir des environnements qu'ils ont traversés ou à reconstruire le parcours d'une route.

    Toru Ishikawa, géographe et cogniticien comportemental à l'université de Tokyo estime que les utilisateurs de GPS subissent une perte de mémorisation de leur parcours de l'ordre de 20% par rapport à ceux qui n'utilisent pas le GPS.

     

    - Internet-Actu-Net écrit: La pensée spatiale nous aide aussi à structurer, intégrer et nous rappeler des idées. C'est une compétence fondamentale. Or, Les systèmes de navigation mobile fonctionnent comme des oeillères, réduisant le paysage à la largeur de la rue . Et le GPS demeure un outil maladroit. Trop souvent, il concentre le trafic sur les voies les plus simples et les plus accessibles, préférant mathématiquement un itinéraire plus court (en distance comme en temps) mais plus chargé à un autre à peine plus long, mais déserté. Les algorithmes ont également encore bien du mal à calculer l'errance urbaine,

     

    Se fier à son GPS, c’est s’exposer à bien des déboires et détruire un sens de l’orientation acquis au fil du temps depuis l’apparition de l’homme sur terre

     

    Mais  la plus belle histoire, je l’ai trouvée sur la Dépêche du 11 mars 2015. « Le chauffeur d'un autocar belge devait emmener un groupe de skieurs à La Plagne, en Savoie, Il a donc programmé  cette station sur son GPS…. Il a effectué un détour de 1 200 km en s'orientant vers le cirque de la Plagne en Ariège situé sur les contreforts des Pyrénées, à plus de 600 km de la station de la Tarentaise où il devait se rendre »

    Et le journaliste de conclure « N’empêche, rien ne vaut une bonne vieille carte pour trouver sa destination, le GPS n'étant pas performant au point de faire la distinction entre les trois Plagne en question ».

     

    C’est bien aussi ma conclusion, aussi, j'ai vite abandonné mon GPS, j’ai ressorti ma bonne vielle carte … je me perds moins souvent et je m’énerve beaucoup moins. Mais je crois, et crains  que les jeunes nés, dans cette civilisation,  deviennent esclaves de leur GPS,  smartphone, objets connectés, de parfaits robots en somme!

  • Spendeur du petit matin!

    Je devais aujourd'hui mettre sur mon blog une note de lecture, des extraits d'un livre du Professeur Paul Milliez, livre que j'avais lu il y a une dizaine d'années et que j'ai redecouvert dans cette période de détente, souvent privée d'Internet, donc propice à la lecture! Ce sera pour plus tard, j'ai envie de parler de notre sortie de ce jour et des joies de la découverte du petit matin.

    À 8h, nous étions sur nos vélos, quittant St Cyprien en Périgord pour Sarlat par les toutes petites routes. L'humidité des jours passés avait laissé de longues écharpes de brume qui s'élevaient le long des falaises. 6h au soleil, la seule heure qui a un sens, et la rosée scintillait sur les brins d'herbe alors que des toiles d'araignées emperlées de gouttelettes jouaient les décorations de Noël.
    Personne sur la route, trop tôt pour les Francais en vacances, aucun bruit si ce n'est les chants d'oiseaux qui eux aussi célèbrent la beauté de la journée nouvelle. Soyons francs nous avons rencontré une femme promenant son chien, un marcheur parti d'un bon pas, quelques jardiniers déjà à l'ouvrage. Mais rien que des cheveux blancs. Bizarre!
    Par contre à Sarlat, à 11h, la foule des touristes était au rendez vous, ces touristes qui ne s'éloignent pas des rues qu'il faut avoir vu pour avoir "fait" Sarlat! Mais lã encore, beaucoup plus couples âgés et de familles que de jeunes!
    Il est vrai que pour beaucoup, midi est tot pour sortir du lit. L'horloge biologique est en train de se dérégler, dit-on!
    Et ça va avec la sédentarité. Malgré les mises en garde pour la santé, elle deviendrait même inquiétante chez les jeunes adultes, cernés par les écrans. Selon une enquête de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie ,le nombre d'Européens qui déclarent ne rien faire, ni activité physique ni sport, est en effet passé depuis 2009 de 39 à 42 %.
    Mes grands parents faisaient, à-t-on constaté 17 à 22 km par jour, j'en faisais 10 à 12 dans mon enfance, 1, 5 est un exploit maintenant). Plus « inquiétant », constate le Pr Toussaint, « les 18-24 ans marchent significativement moins que les autres en moyenne. C'est dans ces tranches d'âge que l'on commence à voir de plus en plus une tendance à la sédentarité », note-t-il en évoquant « les effets liés à la pratique des jeux vidéo et plus encore à la pratique de la communication (via les smartphones, tablettes et PC...) .
    Accros » aux écrans, les 18-24 ans sont aussi les moins actifs, moins même que les 55-64 ans" selon l'enquête. A partir de quatre heures par jour, le temps passé devant les écrans réduit significativement l'activité physique des adolescents. Et on dit que les ados américains sont connectes 16h par jour!
    Notre vie de vacances? alternance de marche et vélo depuis 2 semaines, allant de découvertes en découvertes , privilégiant le petit matin, la beauté et la sérénité de la Nature, et les lumières exceptionnelles! surtout dans cette si belle région où le paysage à été façonné par les générations passées ( et merci à l'ami qui préparait pour une association des sorties "lecture de paysage").
    On dit que vieillir c'est "perdre ses repères, n'être plus capable d'attention, d'anticipation et n'avoir plus d'équilibre"!
    Vélo + marche plusieurs heures par jour avec les rencontres et les échanges au fil des routes, pas de doute, cela doit retarder la dépendance!

  • Incivilités ordinaires

    6 jours sans Internet! Parcourir la France profonde permet une désintoxication! Et me revoici avec des incivilités ordinaires constatées à velo en Périgord Noir!

     

    Je ne m’habituerai jamais, lors de chaque sortie touristique à velo,  a devoir déplorer le comportement  de  certains individus, trop nombreux à notre époque,  pour lesquelles la seule règle, c’est « moi, j’ai la liberté d’agir selon mon bon vouloir »

    Hier nous  avons parcouru près de 50 km, pédalant sagement dans la région de Sarlat et 2 fois, n’ avons du notre salut qu’à l’aisance acquise pendant les sorties régulières depuis de longues années.
    Petites routes étroites qui tournicotent parfois le long de la falaise, rétrécissements qu’il faut anticiper, c’est vrai que la conduite n’est pas simple pour un automobiliste pressé…. qui pense forcément: « mais que viennent donc faire ces cyclistes sur notre route? ». Indésirables ces intrus,  sur un espace qui, par essence ( c’est le cas de la dire) est dévolu a  la « grande prêtresse » la bagnole!

    Nous cheminions hier sur une route étroite quand 2 voitures sont arrivées, l’une derrière nous, l’autre en face. Leur croisement devait avoir lieu à notre hauteur. Nous n’avions jamais imagine qu’aucun ne ralentirait et qu’on nous obligerait à frôler la berme. J’étais furieuse car, il y a une dizaine d’années, j’ai assisté à un accident dans les mêmes conditions et tremblé pour le cycliste allongé par terre!

    Pas très loin de là, sur la route principale, une voiture débouchant d’un stop a refusé notre priorité, nous obligeant à un freinage en catastrophe. il est vrai qu’en cette région très touristique, il est difficile de traverser une voie importante, mais pourquoi laisser passer les voitures et se permettre de couper la route à 2 cyclistes.

    Et ce n’est pas tout, rétrécissement le long de la falaise, flèche indiquant la priorité de notre côté, nous nous engageons et la voiture en face doit freiner a mort car le conducteur n’avait jamais imaginé que nous oserions passer, n’était-il pas le plus fort?

    A quoi bon multiplier les exemples? les portières  des voitures en stationnement qui s’ouvrent devant nous, les ronds points dans lesquels on nous double pour nous couper immédiatement la route afin de s’engager sur la voie de droite, et toutes ces petites «  agressions «  qui dénotent combien nous sommes mal aimés.
    Il y a des jours où j’ai une envie folle de retourner dans  les nombreux pays au nord et à l’est de chez nous, ou le cycliste entre dans un autre monde, celui du respect et de la courtoisie. Quel plaisir de rouler sur de pistes cyclables bien pensées, respectées, sur des routes où des conducteurs attentifs n’ont pas l’injure à la bouche pour un rien et m’ont même semblé maintes fois trop courtois!. 

    A propos des pistes cyclables, il y en a tout de même de plus en plus en France et nous les empruntons avec plaisir. Or, plusieurs fois cette année, nous avons entendu des automobilistes nous crier « la piste! » avec un air courroucé. C’est vrai  que nous l’avions quittée, c’est vrai qu’elle n’était pas loin, cette piste, mais n’est-il pas possible d’imaginer que le cycliste doit en sortir ou y entrer pour aller faire de courses, visiter château, église ou village. Il faut bien alors se faire une place dans la circulation. 

    Bref, il est difficile pour certains d’apprendre à partager la route et d’accepter  la différence!. 

    Par peur des conséquences certains de mes amis ont abandonné le vélo découverte. Je m’y refuse malgré mon âge! Prudente je serai comme je l’ai toujours été mais je continuerai cette activité sportive qui le plait tant et qui me permet de vivre d’intenses moments de bonheur que ne connaîtront jamais les automobilistes.

    Il faut être juste, la majorité de nos concitoyens se comporte en êtres civilisés et, au fil des kilomètres,  nous échangeons plus de sourires que de regards « assassins ». Heureusement sinon, être cycliste serait décourageant à notre époque, où pourtant, on prône l’usage du vélo.!