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Réflexions - Page 95

  • Réalité d'aujourd'hui imaginée par Aldous Huxley dans " Le meilleur des monde"

    On m'a envoyé par mail cet extrait du "Meilleur des mondes", écrit en 1932, l'année de ma naissance. J'avais lu ce livre, il y a fort longtemps!.

    Dans ce roman de science fiction, l’écrivain britannique Aldous Huxley imaginait une société qui utiliserait la génétique et le clonage pour le conditionnement et le contrôle des individus. Ce serait la dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves "auraient l'amour de leur servitude"... Comme St Ex qui, à la fin de la guerre, pronostiquait l'arrivée "d'un monde de robots, dominés par des robots", Aldous Huxley etait un visionnaire! Je me contente de transmettre cet extrait et je n'ajouterai aucun commentaire!

    "Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir. »

  • Les réflexions d'une "ex-petite fille" au spectacle de Dieudonné

    Je m'étais jurée que je ne parlerai pas de Dieudonné sur ce blog. Depuis toujours ma devise est une phrase de Voltaire « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer ».

    Pourtant ce matin j'écoutais les réactions des gens à l'interdiction du spectacle à Nantes et j'ai senti la colère monter en moi. "On a chanté chaud, chaud l'ananas, fait mille quenelles , et autres .... et on a bien rigolé"

    J'ai senti la colère oui, mais aussi  le chagrin monter en moi et j'ai commencé à écrire ce papier (sans savoir si je le publierai)  car, de certaines choses , je crois qu’on n'a pas le droit "de bien rigoler." Par instant, notre monde, notre époque me répugne car  ne plus accepter la Différence, mépriser l’Autre, l'humilier, le haïr, souhaiter le voir disparaître .... et, finalement,  rigoler est en train de devenir banal !

     

    La guerre ! J'ai 7 ans en 1939. Je suis fille unique de parents humanistes qui ne me laissent rien ignorer de la montée du nazisme, on m'explique "Mein Kampf" et j'en lis des passages. On me dit qu'il n'y a pas de race inférieure, que tout homme est respectable. et que le nazisme est une négation de ces deux valeurs. Ces mêmes parents m'interdisent pourtant de dire "les Boches" et, lorsque notre village est occupé,  me demandent d'être polie avec la dizaine d'Allemands qui vivent  dans notre maison d'école et travaillent  dans une pièce contiguë à notre cuisine car "Ce sont des papas comme le tien qu'on a envoyé faire la guerre loin de leurs enfants. Ils ne sont pas tous nazis!" 

    Les Juifs, j'ai appris leur particularité en demandant pourquoi ces ignobles caricatures dans les journaux d'avant-guerre!

    1944, je suis pensionnaire au lycée et sans le savoir,  pendant l'année scolaire , une petite juive de 13 ans est mon amie. À la rentrée elle  nous dit qu'elle est élevée par ses grands-parents , après la libération nous apprenons son vrai nom, juif car  ses « grands parents » sont des Justes qui l'ont recueillie  lorsque sa famille a été déportée,...  à la fin de l'année scolaire nous savons que pas un membre de sa famille ne reviendra et je n'oublierai jamais  son courage, sa dignité dans ce malheur infini pour elle!

     La déportation, pour moi, c'est un ami passé de camps en camps,  miraculé après avoir été jeté sur un tas de morts et qui pèse 40 kg a son  retour

    Les interrogatoires musclés, je n'oublierai jamais celui auquel j'ai "assisté" ( il avait lieu dans la pièce contiguë à notre cuisine ) pour un couple et leur fille, ni juifs, ni résistants, mais "dénoncés".... les cris des SS, les coups... Ils ne sont pas revenus!

     

    Je n'ai pourtant pas souffert dans ma chair de cette haine nazie, mais la petite fille que j’étais n’a jamais oublié. Il m'est impossible d'accepter qu'on raille le Shoah, la déportation des juifs des Roms, de tant d’innocents, qu'on fasse de cette période noire un sujet d'humour, de dérision et surtout qu'on nous montre ce déni d'humanité comme un idéal pour l'avenir.

    Comme l'avant guerre ressemblait à 2013/14!

  • Pour rire un peu! la femme dans la pub!

    La perception de la femme dans la société? A -t-elle variée depuis les années 60? Voyons çà en images!

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    Le tableau ci dessous a été crée avec des pubs trouvées dans un article de "Rue 89"

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    Même avec le sens de l'humour on peut ne pas avoir envie d'en rire!