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Réflexions - Page 16

  • Directive gouvernementale: tous au velo!

    J’ai 88 ans et je roule depuis 80 ans. Dans mon enfance et mon adolescence nous n’avions pas d’autres moyens de nous déplacer, de nous rencontrer et de sortir de notre village. Depuis ma retraite je suis devenue cyclo-touriste et j’ai roulé dans une  trentaine de pays sur trois continents. À 78 ans j’ai acheté un vélo électrique, et j’étrenne depuis peu mon troisième, un bien bel engin!

    J’ai tenu à me présenter pour montrer que je savais rouler car je vais être très critique pour l’implantation et la gestion des pistes cyclables en France. D’abord il y en a très peu par rapport à tant d’autres pays, et quand il y en a il faut être un peu acrobate pour les utiliser.

    Or depuis la pandémie du coronavirus, on voudrait que tout le monde se mettre au vélo, et comme on s’est aperçu que l’obésité était un facteur de risque, on propose à tous, même les personnes âgées de prendre leur vélo pour sortir de chez elle. D’ailleurs on offre 50€ pour faire réparer un vieux vélo, certaines associations offrent 2h gratuites pour apprendre à rouler en toutes circonstances si bien que le marché du vélo n’a jamais été aussi engorgé,et que l’attente pour  réparations demande plusieurs mois. De plus on a ouvert des voies entières appelées « pistes Covid 19 ». Bref tout incite à enfourcher son vélo.

    Oui mais.... depuis le déconfinement nous avons roulé autour de Nantes, autour d’Angers et dans la presqu’île du Croisic, 3 régions réputées pour avoir réaliser de belles pistes. Et ce n’est pas toujours simple.

    Rouler sur une belle piste et en rentrant dans un bourg voir la fin de me piste et le retour en pleine circulation est monnaie courante. On peut aussi faire rouler sur un trottoir avec tous les 10m une entrée  de maison marquée un dénivelé et par des poteaux souvent, hélas, en bois. Et de plus il faut s’attendre à slalomer entre les poubelles. En ville il est aussi fréquent que le piste descende sur la route à un feu rouge... et remonte de l’autre côté. Quant aux ronds points, il n’est pas rare qu’une voiture vous double pour tourner à droite en rasant votre roue avant ( j’ai failli avoir un accident comme ça!). Et dernier chose remarquée, il devient de plus en plus à la mode de marquer le bord de la piste avec des madriers d’une quinzaine de cm de haut et d’environ 2m de long. Et conséquence funeste, un jour, nous passions alors qu’un cycliste allongé sur le sol, une mare de sang autour de la tête était entouré de secouriste qui venaient d’arriver. On nous a appris que sa roue avant avait touché le bord du madrier.

    Ce n’est sûrement pas simple pour les municipalités car nos routes n’ont pas été prévues pour les vélos, mais il faut se méfier de tout. Et en France le cycliste n’est pas privilégié. Que penser des routes où le goudron a été refait.... jusqu’au bord de la piste, restée pleine de trous. On a hélas vu ça!

    De plus, on se fait «  incendier » par les automobilistes si on met une roue sur la « vraie » route.

    C’est vrai que la majorité des cyclistes et des automobilistes sont respectueux les uns des autres. Mais, en France plus qu’ailleurs, une frange d’automobilistes considèrent les cyclistes comme des ennemis.

    Et je conclurais en parlant « d’ailleurs », Suisse, Allemagne, Autriche, Pays Bas et les si accueillants pays nordiques! Nous y avons fait des milliers de km, comme il est agréable de rouler dans les pays à l’est et au nord de chez nous. Tout est fait pour que le cycliste se trouve bien sur de superbes pistes, larges et rationnelles ... et quand il roule sur la route il est toujours prioritaire.

    « Apprenons à partager la route », on l’écrit de plus en plus souvent, mais hélas, ça reste souvent lettre morte chez nous! Et je plains les pauvres «  vieux » qui voulant bien faire vont vouloir se mettre au vélo.

  • Hommage au Professeur Bernard Debré

    Le Professeur Bernard Debré vient de mourir à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer. Certains médias ont trouvé malin d’affirmer qu’il était mort du coronavirus, évidemment  en ces temps de pandémie cela fait tellement mieux.

    Pourtant alors qu’il ne devait pas aller tellement bien ces mois dernier,  il a été aussi critique que le professeur Péronne sur la gestion de la crise qui a mis la France et le monde entier à l’arrêt.

    J’avais découvert le professeur Debré, en 2012,  quand il a écrit un livre, avec le Pr Éven «  Guide des 4000 médicaments inutiles ou dangereux ». Cela leur valut un an d’exclusion du Conseil de l’Ordre. J’avais écouté une émission où ils avaient été traités par les  journalistes comme « 2 vieux cons » trop vieux pour pouvoir avoir  un avis et j’avais été très choquée. Il faut dire que le Pr Évent a ... le meme age que moi .

    Ce dernier avait aussi osé écrire: « Faute d'inventer des médicaments nouveaux, réellement nouveaux et puissants, pour les vraies maladies, pour les maladies qui frappent toute l'humanité — cancer, hypertension, etc. —, pour maintenir ses ventes, l'industrie pharmaceutique a trouvé plus simple d'inventer des maladies qui n'existent pas… et pour lesquelles elle propose des médicaments sans efficacité (mais ça n'a aucune importance puisque les soi-disant malades ne sont pas malades)». Comment être apprécié après une telle sortie?

    Je ne savais pas quelle opinion le Pr Debre avait de la crise du coronavirus, c’est à l’occasion de sa mort que j’ai trouvé des extraits de ses interventions. Je savais par contre qu’il avait écrit sur la grippe H1N1 la phrase suivante : « ce n’est qu’une grippette, Il y a 800 cas répertoriés en France. C'est une plaisanterie ! Va-t-on se mettre à comptabiliser les diarrhées ?" Et aussi « Il est inutile d'affoler les populations sauf à vouloir leur marteler, à des fins politiques, le message suivant : bonnes gens dormez sans crainte, nous veillons sur vous". Et toujours lui "Je ne comprends pas pourquoi l'Etat a pris une commande ferme de 100 millions de vaccins qui ne seront prêts que lorsque le pic de contamination sera passé. Et admettons que le pire se produise, est-on certain que les vaccins commandés seront efficaces ? Non."

    Et bien , il n’a pas changé et juge aussi sévèrement la gestion de la crise sanitaire par la France pour le Covid 19 que pour le qH1N1: manque de préparation pour cause budgétaire, mensonges du ministre de la Santé, polémique malvenue sur la chloroquine…

    Mais au-delà de la crise du Covid, le médecin s’inquiète de la dégradation de l’hôpital où l’administratif a pris la main et dénonce la connivence entre laboratoires, médecins et administration.

    «  La gestion a été mentable. Pourquoi la France a-t-elle eu un tel nombre de morts ? On n’avait ni masques ni tests. Emmanuel Macron est là depuis trois ans, et même si François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac l’ont précédé, il n’a rien fait non plus pour préparer la France à une épidémie. Arrive ce virus, et on réalise qu’on manque de lits, et que nos voisins allemands en ont cinq fois plus que nous. La responsabilité du manque de masques incombe au ministre en place mais la faute est partagée entre les ministres successifs, leurs cabinets et l’administration qui les relaient. Ce qui s’est délité en France, c’est la hiérarchie ministérielle. Un ministre devrait tout savoir, être responsable de tout ce qui dépend de son ministère, vérifier qu’il est obéi et que ses directives sont bien appliquées. Si le ministre délègue trop et ne se tient pas au courant, il arrive ce qui est arrivé. Notre système hypercentralisé nous a handicapés. Vous auriez eu une compétition entre les régions et entre les CHU, les choses auraient été différentes. Cette centralisation a toujours existé ; elle a été accentuée par la réforme de 1958-1959. »

    Virulentes critiques!

    Pour qui veut chercher, on trouve de nombreux médecins qui font les mêmes critiques de la médecine actuelle mais n’osent rien dire.... ou sont « achetés » pour ne rien dire .

    Heureusement, certains chercheurs et médecins sont encore des hommes qui refusent de courber l’échine. Un grand merci donc au Pr Bernard Debre qui jusqu’à sa mort a osé émettre un avis différent des organismes qui dirigent la médecine actuelle.

    Durant mes études, on m’avait appris qu’on « s’enrichissait des différences ». Hélas maintenant la liberté de penser autrement et de le faire savoir est de plus en plus interdite.

  • Comment un tout petit percoit-il les gens masqués?

    J’avais été choquée en lisant que le personnel des crèches devait maintenant être masqué. Mon expérience d’enseignante de maternelle et de CP, mes  etudes de psychologie des bébés et des petits jusqu’à trois ou quatre ans me faisaient  penser le plus grand mal de cette mesure. Je suis contente d’avoir trouvé l’article suivant dont je vais publier des extraits car je pense que c’est la vérité absolue et qu’on ne se rend pas compte des dégâts qu’on peut faire en masquant la figure de ceux qui s’occupent des tout petits.

    C’est la Tribune de Genève qui a publie un article expliquant les conséquences possibles de la mesure sur les bébés. Le journal a interrogé la pédopsychiatre Nadia Bruschweiler-Stern qui dirige le Centre Brazelton, spécialisé sur les nouveau-nés, à Genève, et qui a “beaucoup écrit sur les interactions précoces avec les tout-petits”. Et voici des extraits de l’article de La Tribune.

    «  Le médecin précise :

    «  Je ne suis pas infectiologue et ne prends pas position pour ou contre le masque, mais je souhaite que l’on comprenne les besoins fondamentaux des enfants afin de mieux évaluer les directives en vigueur.”

    Selon elle, le port du masque pourrait influer sur “l’apprentissage du langage, la capacité sociale, l’empathie, la lecture des intentions de l’autre et la régulation des émotions”.

    Concrètement, explique Nadia Bruschweiler-Stern, le nouveau-né s’oriente grâce au triangle que forment les yeux et la bouche de la mère, du père, et plus tard des éducateurs en crèche. C’est à travers les “échanges dynamiques” qu’il entretient qu’il apprend “à se connecter aux autres”, par exemple à “chercher les mimiques, capter leur sens, les imiter”. Une faculté qui se développe dans les premières années de vie. “Mais comment deviner un sourire qu’on ne voit pas ? Si l’on cache la bouche, la communication est entravée”, souligne la pédopsychiatre.

    Ne pas voir la bouche est “désécurisant”

    La spécialiste illustre le problème à travers deux expériences : celle dite de la “still face” et celle de la “falaise visuelle”. La première consiste à présenter un visage impassible à un bébé, quelque chose qui le plonge immédiatement “dans la détresse”.

    Dans la deuxième, plus complexe, “un enfant de 1 an avance sur une structure en plexiglas. À un moment, le passage devient transparent, le bébé perçoit à la fois la nouveauté et le danger. Il regarde aussitôt sa mère pour savoir comment réagir. ‘Si elle lui sourit, il continue à cheminer. Si elle affiche une mine apeurée, il s’arrête. L’expression du visage entier est un guide constant dans le développement émotionnel.’ Ne pas voir la bouche est donc ‘déroutant, désécurisant et anxiogène’ pour le bébé.”

    Que faire alors face à l’obligation de porter un masque ? Pour la pédiatre, des moments “démasqués” à distance devraient être observés, par exemple lors de l’accueil de l’enfant. Ensuite, des masques transparents comme ils sont recommandés pour des personnes malentendantes pourraient résoudre une partie du problème ».

    Et oui il faut si peu de choses pour déstabiliser les tout petits. Toute mère a pu observer les terreurs qui peuvent se déclencher devant un être humain dont l’aspect « diffère » des autres. Alors faut il prendre autant de risques de perturber l’avenir des tout petits? Pour moi, c’est une aberration de plus!