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Notes de lecture - Page 10

  • Arte: Génération écran, génération malade

    Génération écran, génération malade. C’est sur Arte que j’ai trouvé cette vidéo, de 53 minutes, qui sera disponible jusqu’au 1er/12/2020.

    Jusqu’à la fin de mes jours je serai toujours passionnée par les enfants en particulier par les plus petits ceux que j’ai eu devant moi à l’école pendant  plus de 30 ans.

    J’avais été scandalisée en apprenant il y a peu de temps que la France etait classée 119eme sur 146 pays recensés pour l’activité des enfants. Mais où sont donc les petits Français?

    J’avais lu 2 livres qui m’avait impressionnée, « la fabrique du crétin digital » de Michel Desmurget, chercheur en neurosciences, et « la civilisation du poisson rouge » de Bruno Patino, journaliste. J’avais retrouvé tout ce que je ressentais dans mes dernières années d’enseignement, la période 1970/1985. À cette époque, il n’y avait que la télé et pourtant les enfants étaient devenus accros et totalement différents dans leurs activités et leurs centres d’interets de leurs grands frères et sœurs.

    J’ai regarde 2 fois ce documentaire en prenant des notes. Je l’ai beaucoup apprécié et  devrait alerter tous les parents.

    Television, tablettes, smartphones consoles de jeux, c’est en moyenne 4h par jour pour les enfants de moins de 6 ans. Et cela augmente vite, 6h pour les ados au niveau du collège, plus d’heures dans l’année devant un écran que devant un professeur! Et ils consultent leur smartphone environ 200 fois par jour.

    C’est qu’il ne faut rien manquer, ni le selfie, ni un like, ni une vidéo. Les réseaux sociaux remplissent leur vie! Facebook et You Tube, les plus anciens, Twitter et Instagram, et depuis peu la folie de TikTok, plus une multitude d’autres!

    Mais revenons aux tout- petits. Beaucoup de bébés sont devant des écrans à partir de 4 mois. Ce bombardement sensoriel d’images font qu’une attention soutenue n’est pas possible. De plus , même a 2 ans, le cerveau d’un enfant n’est pas capable de la faire la différence entre le réel et le virtuel. L’échange par écran  ne stimule pas le même lobe frontal que la réalité. Et on nous montre des expériences très intéressantes.

    Alors on observe des troubles du caractère, de l’humeur,  du langage qui est parfois absent des troubles du sommeil, de l’attention, des difficultés d’apprentissage, une nullité en créations manuelles ( les enfants  savent seulement caresser un écran) et même trop d’écran entraîne l’obésité.

    De plus les écrans nuisent aux liens entre parents et enfants et empêchent un développement cognitif normal d’où un retard de langage. Personne ne peut le nier car les pédiatres  s’inquiètent devant les troubles et désordres nombreux des petits gavés d’écran. Serge Tisseron, psychiatre, interdit les écrans avant 2 ans et et jusqu’a 6 permet une heure maximum mais jamais aux repas, ni au coucher!

    Pour les ados, c’est une addiction aussi dangereuse que la drogue. Hélas, qu’y faire car les applications sont justement créées pour rendre  captif l’être humain. Les réseaux sociaux détournent nos neurones par la récompense ( like entre autres) et nous rendent vulnérables psychologiquement.

    En Chine, la cyber dépendance est soignée dans des organismes de désintoxication ou on est admis de 12 à 18 ans! C’est une discipline militaire qui règne dans ces centres. On y soigne surtout les joueurs de jeux vidéos qui sont les plus touchés.

    Oui, pas de doute, il s’agit bien de la fabrique du crétin digital ! Toute une génération sacrifiée pour l’enrichissement des GAFAM.

    Parlons des géants de la Sillicon Valley. Leurs enfants vont dans des écoles hors prix où, en plus de leurs cours, ils font du bricolage du jardinage, de la cuisine ou de la couture mais où il n’y a aucun écran!

    Devinez vous pourquoi Steve Job, le fondateur d’Apple , a une journaliste qui lui disait : « Ah! Comme vos enfants ont de la chance d’avoir un  papa qui est l’inventeur de la tablette »... a répondu «  Mais mes enfants n’ont pas de tablette, ni d’ordinateur et n’en auront pas! »

  • Hommage au Professeur Bernard Debré

    Le Professeur Bernard Debré vient de mourir à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer. Certains médias ont trouvé malin d’affirmer qu’il était mort du coronavirus, évidemment  en ces temps de pandémie cela fait tellement mieux.

    Pourtant alors qu’il ne devait pas aller tellement bien ces mois dernier,  il a été aussi critique que le professeur Péronne sur la gestion de la crise qui a mis la France et le monde entier à l’arrêt.

    J’avais découvert le professeur Debré, en 2012,  quand il a écrit un livre, avec le Pr Éven «  Guide des 4000 médicaments inutiles ou dangereux ». Cela leur valut un an d’exclusion du Conseil de l’Ordre. J’avais écouté une émission où ils avaient été traités par les  journalistes comme « 2 vieux cons » trop vieux pour pouvoir avoir  un avis et j’avais été très choquée. Il faut dire que le Pr Évent a ... le meme age que moi .

    Ce dernier avait aussi osé écrire: « Faute d'inventer des médicaments nouveaux, réellement nouveaux et puissants, pour les vraies maladies, pour les maladies qui frappent toute l'humanité — cancer, hypertension, etc. —, pour maintenir ses ventes, l'industrie pharmaceutique a trouvé plus simple d'inventer des maladies qui n'existent pas… et pour lesquelles elle propose des médicaments sans efficacité (mais ça n'a aucune importance puisque les soi-disant malades ne sont pas malades)». Comment être apprécié après une telle sortie?

    Je ne savais pas quelle opinion le Pr Debre avait de la crise du coronavirus, c’est à l’occasion de sa mort que j’ai trouvé des extraits de ses interventions. Je savais par contre qu’il avait écrit sur la grippe H1N1 la phrase suivante : « ce n’est qu’une grippette, Il y a 800 cas répertoriés en France. C'est une plaisanterie ! Va-t-on se mettre à comptabiliser les diarrhées ?" Et aussi « Il est inutile d'affoler les populations sauf à vouloir leur marteler, à des fins politiques, le message suivant : bonnes gens dormez sans crainte, nous veillons sur vous". Et toujours lui "Je ne comprends pas pourquoi l'Etat a pris une commande ferme de 100 millions de vaccins qui ne seront prêts que lorsque le pic de contamination sera passé. Et admettons que le pire se produise, est-on certain que les vaccins commandés seront efficaces ? Non."

    Et bien , il n’a pas changé et juge aussi sévèrement la gestion de la crise sanitaire par la France pour le Covid 19 que pour le qH1N1: manque de préparation pour cause budgétaire, mensonges du ministre de la Santé, polémique malvenue sur la chloroquine…

    Mais au-delà de la crise du Covid, le médecin s’inquiète de la dégradation de l’hôpital où l’administratif a pris la main et dénonce la connivence entre laboratoires, médecins et administration.

    «  La gestion a été mentable. Pourquoi la France a-t-elle eu un tel nombre de morts ? On n’avait ni masques ni tests. Emmanuel Macron est là depuis trois ans, et même si François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac l’ont précédé, il n’a rien fait non plus pour préparer la France à une épidémie. Arrive ce virus, et on réalise qu’on manque de lits, et que nos voisins allemands en ont cinq fois plus que nous. La responsabilité du manque de masques incombe au ministre en place mais la faute est partagée entre les ministres successifs, leurs cabinets et l’administration qui les relaient. Ce qui s’est délité en France, c’est la hiérarchie ministérielle. Un ministre devrait tout savoir, être responsable de tout ce qui dépend de son ministère, vérifier qu’il est obéi et que ses directives sont bien appliquées. Si le ministre délègue trop et ne se tient pas au courant, il arrive ce qui est arrivé. Notre système hypercentralisé nous a handicapés. Vous auriez eu une compétition entre les régions et entre les CHU, les choses auraient été différentes. Cette centralisation a toujours existé ; elle a été accentuée par la réforme de 1958-1959. »

    Virulentes critiques!

    Pour qui veut chercher, on trouve de nombreux médecins qui font les mêmes critiques de la médecine actuelle mais n’osent rien dire.... ou sont « achetés » pour ne rien dire .

    Heureusement, certains chercheurs et médecins sont encore des hommes qui refusent de courber l’échine. Un grand merci donc au Pr Bernard Debre qui jusqu’à sa mort a osé émettre un avis différent des organismes qui dirigent la médecine actuelle.

    Durant mes études, on m’avait appris qu’on « s’enrichissait des différences ». Hélas maintenant la liberté de penser autrement et de le faire savoir est de plus en plus interdite.

  • Comment un tout petit percoit-il les gens masqués?

    J’avais été choquée en lisant que le personnel des crèches devait maintenant être masqué. Mon expérience d’enseignante de maternelle et de CP, mes  etudes de psychologie des bébés et des petits jusqu’à trois ou quatre ans me faisaient  penser le plus grand mal de cette mesure. Je suis contente d’avoir trouvé l’article suivant dont je vais publier des extraits car je pense que c’est la vérité absolue et qu’on ne se rend pas compte des dégâts qu’on peut faire en masquant la figure de ceux qui s’occupent des tout petits.

    C’est la Tribune de Genève qui a publie un article expliquant les conséquences possibles de la mesure sur les bébés. Le journal a interrogé la pédopsychiatre Nadia Bruschweiler-Stern qui dirige le Centre Brazelton, spécialisé sur les nouveau-nés, à Genève, et qui a “beaucoup écrit sur les interactions précoces avec les tout-petits”. Et voici des extraits de l’article de La Tribune.

    «  Le médecin précise :

    «  Je ne suis pas infectiologue et ne prends pas position pour ou contre le masque, mais je souhaite que l’on comprenne les besoins fondamentaux des enfants afin de mieux évaluer les directives en vigueur.”

    Selon elle, le port du masque pourrait influer sur “l’apprentissage du langage, la capacité sociale, l’empathie, la lecture des intentions de l’autre et la régulation des émotions”.

    Concrètement, explique Nadia Bruschweiler-Stern, le nouveau-né s’oriente grâce au triangle que forment les yeux et la bouche de la mère, du père, et plus tard des éducateurs en crèche. C’est à travers les “échanges dynamiques” qu’il entretient qu’il apprend “à se connecter aux autres”, par exemple à “chercher les mimiques, capter leur sens, les imiter”. Une faculté qui se développe dans les premières années de vie. “Mais comment deviner un sourire qu’on ne voit pas ? Si l’on cache la bouche, la communication est entravée”, souligne la pédopsychiatre.

    Ne pas voir la bouche est “désécurisant”

    La spécialiste illustre le problème à travers deux expériences : celle dite de la “still face” et celle de la “falaise visuelle”. La première consiste à présenter un visage impassible à un bébé, quelque chose qui le plonge immédiatement “dans la détresse”.

    Dans la deuxième, plus complexe, “un enfant de 1 an avance sur une structure en plexiglas. À un moment, le passage devient transparent, le bébé perçoit à la fois la nouveauté et le danger. Il regarde aussitôt sa mère pour savoir comment réagir. ‘Si elle lui sourit, il continue à cheminer. Si elle affiche une mine apeurée, il s’arrête. L’expression du visage entier est un guide constant dans le développement émotionnel.’ Ne pas voir la bouche est donc ‘déroutant, désécurisant et anxiogène’ pour le bébé.”

    Que faire alors face à l’obligation de porter un masque ? Pour la pédiatre, des moments “démasqués” à distance devraient être observés, par exemple lors de l’accueil de l’enfant. Ensuite, des masques transparents comme ils sont recommandés pour des personnes malentendantes pourraient résoudre une partie du problème ».

    Et oui il faut si peu de choses pour déstabiliser les tout petits. Toute mère a pu observer les terreurs qui peuvent se déclencher devant un être humain dont l’aspect « diffère » des autres. Alors faut il prendre autant de risques de perturber l’avenir des tout petits? Pour moi, c’est une aberration de plus!