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Une analyse pertinente de notre société ( Fréderic Lenoir)

J'ai trouvé dans le livre de Frédéric Lenoir, « Du bonheur, un voyage philosophique » une analyse de notre société qui me semble très pertinente.
Voilà des passages qui méritent d’être médités!

1°- « Pour les sages de l'Antiquité, comme pour les sagesses orientales d'ailleurs, le bonheur solitaire n'existe pas. L'harmonie politique étant conçue par les Grecs comme supérieure à l'équilibre individuel, il n'est pas concevable qu'on puisse être heureux sans participer de manière active au bien de la cité… Les philosophe du XVIIIe siècle et les fondateurs de nos premières Républiques partageaient pleinement ce point de vue. Amélioration du bien-être individuel et amélioration de la société vont de pair. Les XVIIIe et XIXe siècles ont été portés par une formidable croyance dans le progrès des sociétés humaines par l’exercice de la raison, la science, l'éducation, le droit. L'émancipation de l’individu et sa poursuite du bonheur personnel s’accompagnaient alors des grands idéaux républicains de liberté, d’égalité, de fraternité et tous aspiraient à un monde meilleur….

2°-…. Les grands idéaux collectifs n'ont pas disparu pour autant au lendemain de la seconde guerre mondiale, la volonté de changer le monde galvanisait encore des centaines de millions d'individus. Les communistes croyaient en une société idéale possible pour l'avènement de laquelle ils se battaient, du docteur Schweitzer à l'Abbé Pierre, les chrétiens sociaux s'engageaient pour améliorer la condition de leurs semblables et les hippies de la contreculture brandissaient la bannière « peace and love »

3°- …. La consommation de masse et la révolution de mœurs de la fin des années 1960 ont marqué un profond tournant. On assiste alors à une extension accélérée des libertés individuelles dans le cadre d'une société en proie à un consumérisme exacerbé. De plus en plus préoccupés d'eux-mêmes et de la satisfaction de leurs désirs, les individus consacrent l'essentiel de leurs efforts à accroître leur confort matériel et à parachever leur réussisse sociale : Le lien entre bonheur individuel et bien commun se brise au sein de nos sociétés modernes. L’individualisme contemporain se réduit à un narcissisme et son mot d’ordre est « Après moi, le déluge! ». Chacun n'est plus préoccupé que par la quête de son plaisir immédiat, par sa réussite personnelle et par la défense de ses intérêts. L'égocentrisme l’indifférence aux autres et au monde sont devenus pour beaucoup la norme. Toujours désireux de posséder davantage, il ne nous reste plus qu'à donner libre cours à nos désirs pulsionnels dans une sorte de nihilisme passif. C'est en cela que la situation de l'homme contemporain est inédite

4°- …Mais, depuis une dizaine d'années nous assistons à la naissance de la « 3ème révolution individualiste ». C'est l'essor et la démocratisation du développement personnel, des spiritualités orientales ou de la philosophie comme sagesse, C'est la naissance du mouvement altermondialiste et l'apparition de forums sociaux, le développement de la conscience écologique, l’irruption de nombreuses initiatives de solidarité à l'échelle de la planète comme le micro-crédit, la finance solidaire ou le mouvement des indignés. Ces divers mouvements sont révélateurs d'un besoin de redonner du sens dans tant à sa vie personnelle à travers un travail sur soi et un questionnement existentiel qu'à la vie commune à travers un regain des grands idéaux collectifs.
Certes, il s'agit là d'un courant encore minoritaire. L’individualisme narcissique et l'idéologie consumériste tiennent toujours le haut du pavé. Mais ces signaux faibles apparus au quatre coins du monde constituent une alternative cohérente aux logiques destructrices. La recherche du bonheur individuel n'est pas nécessairement disjointe de son inscription dans la cité et du souci du bien commun »

Je reparlerai de cette analyse qui s'inscrit exactement dans mes souvenirs, ce qu'ont pensé mes grands parents et parents, ce que j'ai vécu après la guerre et dans le chapitre 4, ce que mes enfants, et maintenant petits enfants essaient de mettre en place. Cela fera l'objet d'une prochaine note!

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