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Réflexions après lecture de rapports sur l'agriculture industrielle

Je m’étais promis de reparler de cette agriculture industrielle qui n’est plus de l’agriculture. On sait avec une certitude absolue  qu’elle détruit les sols, l’eau et l’air…. et est sans doute responsable de nombre de maux graves pour l’être humain 

- Elle dépend du pétrole et impose l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides. 

- Elle engloutit d’énormes quantités d’eau potable. De multiples  fleuves et rivières, en France comme ailleurs, ne coulent plus jusqu’à leur embouchure parce qu’on a trop utilisé d’eau en aval! ( Le Colorado par exemple, fleuve de 2500 km de long, est en cours d’assèchement)

- Elle  est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre de la planète, 32% même si l’on tient compte de la déforestation, du transport, du conditionnement et du retraitement des denrées alimentaires. 

- Les semences transgéniques menacent toujours davantage la biodiversité. De plus, elles ruinent les paysans des pays pauvres en imposant  l’obligation du rachat des graines chaque année et des produits qui vont avec. 

 

La quête effrénée d'un rendement toujours plus grand à n'importe quel prix, appauvrissent nos sols mais  aussi ce qui y pousse

Car j’ai trouvé un document très intéressant mais qui ne m’a pas étonnée 

Une dizaine d’études d’universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1999 et aujourd’hui, font état d’une « dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments ». Vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par vingt-cinq, voire par cent, en un 50 ans

Et les chiffres sont ahurissants: 

- vitamine C: 1 pomme hier = 100 pommes aujourd’hui

- vitamine A: 1 orange hier = 21 oranges aujourd’hui

- Viande : 2 fois moins de fer

- Brocolis 4 fois moins de calcium

 

Il est vrai que nos sols maintenant sont un support mort , car 90% de l’activité biologique des sols est détruite par l’agriculture intensive, vers de terre, bactéries, champignons et des myriades de micro organismes, tout ce qui était vivant disparait  En France 60% des sols déjà sont concernés, aux USA, en Australie des régions entières.

 Il y a une trentaine d’années, un de mes amis, géologue, hydrologue pronostiquait une France-Sahara en quelques siècles. J’ai retrouvé ce terme dans la bouche des agronomes bien connus, Lydia et Claude Bourguignon, qui prêchent « dans le désert », hélas!

 

Vivant dans une région de vergers, j’évoque souvent l’exemple des pommiers. Entre fongicides, bactéricides, insecticides et acaricides, nos pauvres arbres subissent 31,5 passages de phytosanitaires par an en moyenne  ( 17 en Ile de France, 50 en Poitou, pays de Loire ! chiffres du Ministère 2012). Pas étonnant que la France soit le 3ème consommateur mondial de pesticides et le premier consommateur européen, proportion considérable au regard de sa surface agricole qui s'élève à environ 30 millions d’hectares.

 

Et nous accumulons tous ces produits chimiques dans notre sang, nos organes. Un rapport 2014 de l’institut de Veille Sanitaire publie les résultats d’une vaste étude ( tests sanguins et urinaires de 3100 Français adultes). Tous sont positifs et les concentrations de ces produits toxiques dans le sang des Français sont supérieures à celles des Américains, Allemands entre autres. D’autres études montrent qu’on en trouve dans le sang du cordon ombilical, dans le liquide amniotique et dans le lait maternel. On y retrouve même du DDT et du lindane interdits depuis si longtemps. 

Et  « que Choisir », en 2013 a mesuré les pesticides dans lie vin. Et oui, il y en beaucoup plus que dans l’eau! jusqu’à 300 fois plus et  9 à 10 molécules différentes. 

 

On a démontré depuis longtemps que tous ces produits chimiques ont des effets cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction mais « on » voudrait nous faire croire qu’ils sont aussi inoffensifs, voire bénéfiques que l’eau pure! J’ai lu qu’un cancer met 20 ans a se manifester a partir de la période d’exposition. Qu’en sera-t-il des enfants nés aujourd’hui?

(Source institut National du cancer) « Entre 1980 et 2012, le nombre de nouveaux cas de cancers a fortement augmenté: +107,6 % chez l’homme et +111,4 % chez la femme. Durant cette période, le nombre de décès a aussi augmenté, + 11% chez l’homme et 20,3 % chez la femme. »

 

Ne serait-on pas en droit de se poser des questions? Pourtant encore une fois, on nous assène qu’il n’y a pas d’alternatives. Et çà fera l’objet d’une autre note!

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