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Du chaton ...aux millions d'animaux en batterie

Nathalie, une de mes fidèles lectrices, écrit dans son commentaire: Gandhi à dit :"On reconnaît la grandeur et la valeur d'une nation à la façon dont celle-ci traite ses animaux ».

Comme je suis d’accord avec elle. Dans ma précédente note mon propos n’était pas d’excuser le « lancer de chat » mais de montrer que la sensiblerie devant un touchant petit chaton,  conduisaient trop de personnes à des réactions disproportionnées. Je n’arrive pas à digérer «  révulser la planète entière! »

J’aime et je respecte tous les animaux, l’araignée et la souris (mais oui!), la girafe  et le lion. J’aime  et je respecte les animaux domestiques et je suis restée la petite fille de grands parents  aux 3 vaches, 2 cochons et une dizaine de chèvres  qui ont enchanté mon enfance!

Je ne peux accepter qu’on considère les animaux comme une matière première inerte!  Il est vrai qu’on appelle bien maintenant les hommes des unités de travail.

C’est pourquoi j’ai signé l’autre jour une pétition contre la fameuse ferme aux 1000 vaches qui doit s’édifier en Picardie 

1000 vaches qui ne verront de notre monde que la mangeoire leur apportant la nourriture.Un industriel du BTP attend l’autorisation d’installer  une gigantesque ferme laitière de 1000 vaches destinée moins à produire du lait que des déjections pour alimenter une usine  de méthanisation . Justification alimentaire ni économique, non,  Il s’agit pour  lui de placer son argent dans un processus industriel qui lui permettra de le faire fructifier. 

Entassées sur un seul site ces vaches ne disposeront ni d’espace décent dans le bâtiment,  ne connaîtront ni pré, ni herbe,  auront 13 salariés qui n’auront qu’ à faire du rendement , et une alimentation  à base d’aliments concentrés, matière première importée, peut-être traitée aux OGM, surement aux pesticides . En effet il faudrait 1000 ha de pâturages pour leur permettre de sortir et il leur faudra 40 000m3 d’eau par an puisée directement dans la nappe phréatique locale  ….  qui qui sera forcément polluée par l’épandage! Quelle aberration.

Dans le même temps, en fin d’année, on a adopté une loi qui permettra  d’aller jusqu’à 2000 porcs par élevage, sans une enquête publique et une étude d’impact alors qu’il fallait cela pour dépasser … 450 porcs  .En 2012, il y avait plus de 15 millions porcs en France, élevés pour la plupart dans ces usines qui dégagent une telle odeur quand on se promènent en Bretagne. Les porcelets sont retirés de leur mère vers 3/4 semaines, alors que l'âge naturel de sevrage se situe vers 3/4 mois. Ils sont mis dans des groupes destinés à l'engraissement. Le stress, la maladie et les conflits surviennent souvent. Alors, dans leur première semaine de vie, les porcelets subissent la coupe ou le meulage des dents ; la coupe de leur queue , la castration pour les mâles.

Ces opérations sont quasi systématiques en France, sans prise en charge de la douleur alors qu’elles sont interdites dans la plupart des pays européens. Quant aux adultes, souvent dans des bâtiments surpeuplés, sur du béton nu ou sur caillebotis intégral (sol ajouré pour évacuer les excréments), sans litière, peut-on dire qu’ils vivent heureux!

 

 Je n’ai pas parlé des élevages de volailles: nos poules en batteries avaient droit à 550cm2 de surface utilisable jusqu’à 1999. Dans sa grande bonté, cette année là,  l’Europe a fait augmenté la surface utilisable 50 cm² . C’est vrai que passer d’un peu moins de la surface d’une feuille A4 à un peu plus, c’est une avancée remarquable.  Et cela est vrai pour 50 millions de poules à qui on  raccourcit les griffes puisqu’elle ne grattent plus. 

 

 Voilà pourquoi j’ai semblé prendre la défense du lanceur de chat. C’est la réaction violente de tant de gens qui a amené 1 an de prison ferme au lanceur! Ces mêmes gens pourraient se mobiliser contre les conditions de vie indignes qu’on fait subir à nos a nos animaux de boucherie. 

 Nous n’avons même pas l’excuse de nourrir le monde car tout le monde sait que nous  mangeons beaucoup trop  et essentiellement, beaucoup trop de viande. Et puis, il y a d’autres manière de concevoir l’élevage.  Hélas, une fois de plus, on ne sait que nous répéter «  il n’y a pas d’alternative »!

Commentaires

  • Bonsoir,
    Tant que l'animal en France gardera le statut de bien meuble, les maltraitances non punies ou faiblement punies continueront. Je ne suis pas choquée par la peine d'un an de prison ferme et la trouve en adéquation avec le délit. Mais oui, vous avez raison, il y a des disproportions dans l'attribution des peines dans les maltraitances animales et les réseaux sociaux ont joué de tout leur poids dans cette affaire.
    Encore aujourd'hui sur le site 30 millions d'amis, nous pouvons voir le cas d'un autre chat roué de coups, brûlé à l'acide et achevé avec un pétard dans l'anus. Les auteurs, 14 et 15 ans, vont être jugés devant le tribunal des enfants de Montauban. Il y également sur le même site, le sauvetage d'un faon de la noyade par un Bangladais. Cela réconcilie avec l'espèce humaine...
    Les animaux d'élevage sont les plus "mal lotis". Ils sont pour la plupart maltraités du début à la fin de leur courte vie, durant le transport vers l'abattoir et à l'abattage. C'est cette viande stressée et malmenée que nous retrouvons sur nos tables avec tous les désordres de santé que cela peut engendrer. Nous ingérons une viande terrifiée de son vivant, bref une viande malade.
    Respecter l'animal qui va nous nourrir est le minimum à lui accorder.
    Amicalement.

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