22 jours sans écrire sur ce blog! Difficile de faire face à tant de responsabilités associatives et à une vie personnelle intense!
Et si l'aventure humaine devait échouer" a écrit Théodore Monod
J'avais bien aimé ce petit livre publié en 1991, revu en 1999, je le relis aujourd'hui et constate qu'il est terriblement d'actualité. Les problèmes qu'il évoquait sont toujours là et s'accentuent. Le seul fondamental: " il va falloir prendre au sérieux l'avenir de notre petite planète, - la seule que nous ayons- et veiller à ce que toute vie ne disparaisse pas" est à l'ordre du jour et , mondialement, fait l'objet d'un "tapage" médiatique, mais se heurte à la sacro sainte croissance et aux réalités économiques partout!
Je relève cette réflexion frappée au coin du bon sens. Depuis toujours on créait pour répondre à un besoin, à une attente qui améliorait la vie. Maintenant on fait les choses sans raison profonde uniquement parce qu'on peut matériellement les réaliser.. et après on s'emploie par tous les moyens à en créer le besoin. Dans une journée ordinaire de combien de choses "inutiles" avons nous un impératif et insatiable besoin? ... la liste en est impressionnante. Et on appelle celà le progrès!
T Monod enchaîne: "Et c'est ainsi que le monde fonce sans souci des conséquences et aussi dans le secret, sans discussion honnête et impartiale au risque d'obérer gravement l'avenir".
Le progrès... encore une notion qu'il analyse., " mot a plusieurs sens puisque, en jouant sur les mots, refuser la bombe atomique, le bétonnage de la Côte d'Azur ou l'extermination des baleines, c'est être contre le progrès" J'ajouterai maintenant les OGM!
Pour terminer, citation d'un petit passage qui me plait.
" Les lieux communs et les dictons de la prétendue "sagesse des nations" sont bien la forme la plus insidieuse et la plus malfaisante du mensonge.
"L' argent n'a pas d'odeur" alors qu'il pue terriblement.
"Si vis pacem, para bellum" alors qu'il n'y a pas d'exemple dans l'histoire de course pacifique aux armements qui ne s'achève dans le sang.
"La fin justifie les moyens" Et c'est la torture réinstallée dans la plupart des polices et armées du monde.
"On n'arrête pas le progrès" argument péremptoire, définitif dès qu'il s'agit de justifier une nouvelle sottise.