J'ai le temps aujourd'hui de te faire part des réflexions que m'ont inspirés les deux reportages sur les maisons pour personnes dépendantes.
Pour les médias du XXIème siècle, les nuances n'existent plus. Une situation est bonne ou mauvaise, blanche ou noire...c'est à se demander si l'informatique n'a pas corrompu le cerveau humain qui ne fonctionne plus que sur le mode binaire!
On nous a donc présenté ce qui peut exister de plus décourageant et à l'inverse, une situation des plus idylliques.
Facile alors de jeter la pierre aux uns et d'encenser les autres. Nous avons vu seulement les deux extrèmes.
Car le personnel de ces maisons est composé de femmes dévouées, qui ont manqué de formation sans doute, mais n'ont ni le temps ni les moyens d'agir autrement .
Quant aux personnes âgées, aigries souvent, et dont certaines n'ont plus toute leur tête, sont-elles forcément faciles à vivre?
Les uns et les autres sont des êtres humains, forcement imparfaits, qui tous vivent des situations difficiles
Pour moi, personnel soignant et personnel enseignant ont le même problème! Ils manquent de temps, le temps qui n'est pas compté, mais permet d'apprivoiser, de comprendre, d'écouter de consoler aussi... . Seulement voilà, nous sommes dans un monde de rentabilité: il faut faire vite, bien trop vite et obliger tout le monde à suivre le même rythme rapide.
Sur le bord du chemin restent des enfants qui n'auraient demandé qu' à s'épanouir et des vieillards qui se renferment en eux-mêmes jusqu'à perdre la parole.
Devant eux de simples êtres humains qui font le plus souvent de leur mieux, et aimeraient bien pouvoir faire mieux et davantage!
Il faut bien se dire que notre société actuelle ne répond pas à cette attente, surtout aux deux extrémités de la vie!