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Il était un blog - Page 114

  • Profitons des derniers beaux jours!

    Samedi 30 novembre ! Notre Anjou arbore un soleil voilé avec 7° et un vent léger aux  saveurs printanières. Après un déjeuner rapide, j’enfourche mon vélo et file vers la Loire, belle à chaque saison et à chaque heure du jour. Sous un ciel d’un bleu pastel, très pâle, c’est un fleuve d’argent qui m’accueille. Je voudrais rouler tout l’après-midi pour profiter de cette beauté,  mais, assistance électrique oblige, en cette saison fraîche, je suis limitée à…  50 km!. De levées en chemins, je ne vais pas quitter le fleuve sur les 2 rives. 

    L’observation m’amène à une conclusion : pauvre nature! sait-elle qu’il existe des saisons?  Où en est-elle? Sent-elle que l’hiver commence?

    Les arbres n’ont pas encore perdu leurs feuilles.  Beaucoup, comme les lilas,  arborent  même les feuilles vertes de l’été.  Les marronniers  et les figuiers se contentent de rouiller. Les saules,  agitent des feuilles qui se dorent. Les peupliers, si vite  dépouillés pourtant, ont seulement perdu le plumet terminal, et, dans le vent,  bruissent de toutes leurs feuilles à mon passage. 

    Pourtant demain, c’est décembre et les branches devraient se dresser nues depuis des semaines. Il n’y a pas si longtemps je faisais  apprendre à mes élèves « …et le vent de novembre emporte les dernières feuilles mortes » 

    Mais c’est la flore des larges bermes herbeuses qui  m’étonne le plus. J’y trouve quasiment les fleurs des quatre saisons. La douceur de température à incité les fleurs d’été à nous gratifier d’une nouvelle floraison tandis que les celles d’automne continuent à s’épanouir. Avec étonnement, je me penche sur des petites pâquerettes, prémisses du printemps,  qui étalent leurs collerettes au soleil. Quant au pissenlit, il fleurit d’un bout de l’année à l’autre!

     La botanique, je l’ai découverte avec ma mère,  quasiment à ma naissance ! Et c’est bien la première fois que je pourrais faire un bouquet avec des silènes et  des églantines , des achillées et  des pâquerettes, des pissenlits et campanules!

    Réchauffement climatique? à cause ou non  des activités humaines? je n’engagerai pas le débat! Mais, pour qui daigne ouvrir les yeux , une évolution rapide est  indéniable!

     

    J’ai passé d’excellentes heures en pleine nature, le long de « ma »Loire, me gavant de sensations et j’ai fait des observations intéressantes. Je n’ai rencontré ni un cycliste, ni un piéton en ce début d’après-midi ensoleillé de samedi. Je n’ai croisé que des voitures, vitres fermées, dont les occupants, enfermés dans leur petite boîte avec la clim et sans doute la musique, n’ont pas pu s’apercevoir combien la nature était belle et l'air vivifiant en ce faux automne printanier du dernier jour de novembre.

  • A propos de la surmédication: Réflexions personnelles

    Nous consommons donc 48 boîtes de médicaments par personne et par an. Mais combien en avalent tellement plus?  Car, beaucoup n’ont, comme moi, ni pilulier, ni jolie boite à poser devant son assiette. Ils ont une armoire à pharmacie quasiment vide, ! quelques boites de paracétamol, quelques tubes de pommade  et autres produits de première nécessité.

    Une de mes grands mères, de santé fragile, et morte à 89 ans, avait l’habitude de dire

    “ Si çà continue, je mourrais guérie!

    Je crois bien que les maladies s’usent sur moi. “

    Malgré ses maux, elle avait réussi à vivre sereinement  sa vieillesse avec l’aide d’un médecin, vieux lui aussi, “qui soignait plus par empathie et psychologie que pharmacopée ».   Car, il n s’agit pas d’un refus de la médecine mais d’une prise en main personnelle de sa santé ( prévention, surveillance) en acceptant les désagréments liés à la génétique et à l’âge, en apprenant à les gérer et à vivre avec eux le plus harmonieusement possible, … tout en reconnaissant  que des traitements sont parfois indispensables

    “Tu as de la chance me dit-on “, ce qui me met hors de moi car j’ai tous mes problèmes d'octogénaire  comme eux! Plusieurs spécialistes me suivent, certains depuis plus de 30 ans, ils peuvent attester que je subis les « dégats » de l'âge.  Mais ils ont compris depuis longtemps que je n’attends pas une ordonnance comme un dû  et la plupart du temps, il ne m’en délivrent pas.

    il est vrai que pour beaucoup des soignants, la surmédication des personnes âgées est un phénomène normal;

    A ma mère qui est entrée en maison de retraite à 95 ans, on a demandé :” Que prenez vous?... Réponse... “rien  sauf pour mon diabète”, ce qui a entrainé, ...” Rien! Vous allez devoir rencontrer le médecin”. C’est vrai qu’il faut remplir le pilulier journalier ( matin, midi et soir!)

    A un ami octogénaire qui, lui aussi, a répondu... “rien”, le spécialiste, interloqué, a dit “ Rien , allons monsieur, ne mentez pas, que prenez vous?”

    J’ai pris conscience de ce phénomène dans les années 60. Jeune institutrice,  je voyais mes élèves entrer dans le cycle des médicaments avalés pour rien. La chimie prenait possession de notre vie et, la croyance en sa valeur devenait un culte, aussi bien en médecine qu’en agriculture.

     J’appelais mes petits “ la génération pénicilline/théralène”! et j’essayais de freiner les mères qui ne savaient que me dire “ son nez coule, il tousse ...je vais demander de la pénicilline au médecin “ et “ il s’agite le soir, il se réveille la nuit, je vais lui donner du théralène”

    On n’avait pas encore inventé “ les antibiotiques, ce n’est pas automatique” et l’institutrice que j’étais avait beau expliquer qu’il valait mieux garder les antibiotiques pour des choses graves et que le théralène, allait rendre leurs enfants accros aux somnifères, ... j’étais jeune  et pas auréolé d’un savoir médical!

    J’exerçais dans un tout petit village, la population  était paysanne et pauvre. Une de mes amies, institutrice en centre ville bourgeois, constatait le même engouement pharmaceutique que moi en ces années 60/70 et , aussi navrée que moi, elle expliquait sans succès.

     Le temps a passé... les parents de cette époque sont les octogénaires de maintenant, ce sont les boulimiques des petites pilules et leurs enfants cinquantenaires  …  sont devenus les plus gros consommateurs de tranquillisants du monde.

  • En France, 48 boîtes de médicaments par personne et par an!

    Notre pays est parmi les plus forts consommateurs mondiaux  de médicaments. Publiées au mois de septembre, ce sont les conclusions, d’une étude concernant 600 000 personnes. Oui, nous ingurgitons 48 boites par personne et par an  donc achetons trois milliards de boites par an. La France est l’un des pays dans lequel “les prescriptions et l’usage irrationnels sont les plus prévalents »


    La surconsommation de médicaments est estimée à 40% en France selon l'Ansm (Agence nationale de sécurité du médicament). Bon nombre ne sont prescrits que pour répondre à des "symptômes comme l'anxiété, l'insomnie ou même le mal de dos... donc fort contestables".

    Une personne sur 3 consomme des somnifères de manière chronique! “Or, les médicaments psychotropes sont des médicaments qui influent sur le système nerveux central et qui y modifient certains processus.”

    Pourquoi est-ce  beaucoup plus qu’en Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas et pays nordiques? Cette boulimie n’est pourtant pas une fatalité.


    Les principales responsables sont les personnes agées, Plus de 90% de plus de 80 ans consomment en moyenne 10 à 12 comprimés par jour. “Cette comsommation a doublé entre la fin des années 1990 et l'année 2011, elle est deux fois plus importante en France que dans les pays scandinaves.”


    Pourquoi sommes nous une fois de plus, l’exception française? Il y a 3 causes principales:

      - la fâcheuse tendance française qui veut que chaque consultation chez un médecin se traduise par une prescription

      - la pression énorme des patients eux-mêmes, ou de leurs familles

      - l’insistance des laboratoires pharmaceutiques.

    Quel médecin peut dire, sans risque de perdre un patient, qu'il lui supprime un traitement pris en préventif . La plupart des patients âgés pensent que la chimie enlève les maux d’un claquement de doigt. Un médecin hospitalier affirme même que “30% des patients, après une hospitalisation reprennent leur vieille ordonnance et non pas la version “épurée” que nous leur avions donnée”

    On sait que la moitié des prescriptions sont inutiles voire dangereuses. “Au-delà de trois à quatre molécules prises ensemble, on ne connaît plus leur façon de réagir”.


    Le résultat, ce sont 10% des hospitalisations dues aux médicaments, 15 000  à 30 000 morts par an ( pas d’études faites en France,  pourquoi?? ). En comparaison, 3600 personnes sont mortes dans un accident de la route en 2012 et on prend des mesures pour faire baisser ce nombre!

    Pour les personnes agées, ce sont presque 50% des hospitalisations car «le pourcentage de sujets âgés à risque d’accident médicamenteux dépasse les 80% après 80 ans.»


    Je cotoie beaucoup de “vieux” de mon âge,  dans mes actiivités de club et d’association. Je suis toujours choquée en voyant tant d’amis ingurgiter des dizaines de comprimés multicolores, parce que , disent-ils...“ à nos âges, il faut prendre des précautions!

    Et demain je citerais des exemples.