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Actualités - Page 58

  • Petit déjeuner de réflexions sur les élections

    Devant mon petit déjeuner j'écoute la radio égrener les résultats des élections d'hier.

    Nulle en math depuis… toujours et calculs faits ..." à la louche" sans papier  ni crayon, je cherche à comprendre. Heureusement,  je suis de la génération du calcul mental, l’époque du certif où, ou avant chaque « problème », on demandait à l’élève de réfléchir à un résultat possible et non ridicule. Réflexion et bon sens!

     Près de 50% d’abstention, un  peu plus de 42 millions d’électeurs inscrits … donc 21 millions sont restés chez eux ou ont voté blanc!

    Union des droites classiques environ 36%, union de tout ce qui a une sensibilité de gauche environ 36% d’où environ 8 millions d’électeurs pour chacun. FN 25%, d’ou environ 5 millions.

     

    Y a- t- il de quoi pavoiser, se gargariser et chanter «on a gagné » ? Pourtant, c’est tout juste si, dans ce nouveau paysage français tripartite, il ne sont pas tous heureux.

     

    Lorsque j’ai commencé à voter, en 1953 et je me suis demandée pourquoi on ne comptabilisait pas les votes blancs. Plus tard lorsque j’ai participé au dépouillement dans mon village, j’ai trouvé injuste qu’on considère comme nul le vote du citoyen qui glisse tous les bulletin dans une enveloppe ou les bulletins des 2 partis extrêmes, droite et gauche,  ou  écrit « tous de cons », ou « tous des pourris » sur un papier ou sur un bulletin.. 

    L’Espagne, les Pays Bas et la Suède reconnaissent le vote blanc, ce n’est que justice.

    Quant à ceux qui restent chez eux, pas sùr qu’ils se désintéressent de la politique mais ils affirment que « voter ne sert à rien ». Et c'est bien ce que chacun devrait se dire au fond! 

     

    Claironner sa fierté de réunir 8 millions d’électeurs sur 42 millions me semble pour le moins incongru! Toujours " à la louche",  il me semble que çà fait 20 électeurs sur 100. Avant la calculette, on avait l'habitude de ce genre d'approximation.

    Petit déjeuner d'un lendemain d'élections où mes neurones ont déjà été largement sollicités.

     

     

  • "Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait" (Mark Twain)

    il y a un an aux élections municipales, les habitants de Saillans petit village de la Drôme (1200h), ont tous été élu au premier tour. Pendant des mois ils avaient travaillé à une liste collégiale et vécu une belle expérience de démocratie participative Par petits groupes, ils avaient imaginé ensemble des dizaines de projets et jusqu’à 250 personnes s’étaient réunies lors des réunions publiques, soit presque le quart de la population ! Auparavant personne n’assistait aux réunions du Conseil Municipal

    Ce village, décidément spécial, abritait une quarantaine   d’associations, (un chiffre énorme pour 1200h.) qui s’étaient impliquées dans le projet.   Des groupes de travail avaient été  été constitués, encadrés par des animateurs : environnement, vivre ensemble, sport, jeunesse. Les habitants avaient  fait les propositions et beaucoup parlé de lien social, d’écoute et de ce qu’ils pourraient faire pour décloisonner les générations et les groupes.

    La liste collégiale avait donc remporté en mars, les élections au premier tour avec 56,8 % des voix.

     

    Un réveil des consciences, des rencontres, du partage. pour changer, travailler ensemble, pour l’intérêt commun….. j’avais été séduite par cette réussite 

     

    La liste "Autrement pour Saillans", avait été constituée sans hiérarchie et sans politique. (A se demander comment c’est possible dans un pays où la politique politicienne du plus bas niveau règne en maître! ) Elue, elle avait promis d’inviter une à deux fois par an, la population à donner ses idées lors d’assemblées. Le reste de l’année, il y aurait des petits comités sur des sujets précis, et le cas échéant des référendums. 

    « Le défi, ça va être aussi de maintenir cette énergie. »disaient les habitants.

     

    J’ai eu envie de savoir ce qu’était devenu Saillans au bout d’une année

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    Tout va très bien, l’enthousiasme règne toujours et les réalisations sont là. Le travail s’articule autour de 3 axes: collégialité, transparence et démocratie participative.

     

    Les élus travaillent tous  en binôme ou en trinôme, y compris le maire. Les dossiers sont étudiés dans des commissions participatives et des groupes action-projet  auxquels participent les habitants volontaires. Il y a aussi les animateurs,  et le « conseil des sages ». 

    En tout,  230 personnes (soit 24 % de la population majeure) font partie des commissions. Leur volonté de participer est surprenante ( initiatives, entraide, bénévolat) 

    « La démarche des habitants et des élus de Saillans est pragmatique et concrète  Il n'est pas question de "partis politiques" mais bien de "politique" comme art de conduire les affaires publiques. Cette démarche procède par apprentissage et par expérimentation au quotidien. On se permet d'essayer et de se tromper, de recommencer, mais en transparence et en confiance entre élus et habitants ».

    L’information à destination de tous est l’objet d’un soin particulier. Elle passe par différents canaux : la création d’un site Internet, le traditionnel bulletin communal, l’affichage public,… Elle passe aussi par l’ouverture de toutes les réunions aux habitants, ainsi que l’édition et la mise à disposition rapide de comptes rendus systématiques de celles-ci.

     

    Voilà qui me ravit: des outils et méthodes issues de « l’éducation populaire », cette éducation populaire qui a bercé mon enfance et dont mes grands parents ( carriers, cultivateurs) et mes parents  estimaient qu’elle changerait le monde car instruction, éducation, information était le triptyque qui amèneraient les gens à se prendre ne charge et à ne plus se laisser mener « comme do bu jouqués » ( des boeufs sous le jougs) …. disait mon grand père en patois vendéen!

     

    D’autres villages ont expérimenté cette gestion, il y aura un second volet dans la catégorie « raisons d’espérer! »

  • Etes-vous "FOMO?"

    L'autre jour, je tombe par hasard dans un article sur le mot Fomo. … jamais lu, ni entendu parler? Qu'est ce qu'un fomo? suis je un fomo?

    Tiens je ne suis pas la seule ignorante! Comme toujours,  je dicte ma note,  et Siri, l'acteur de la fonction dictée sur mon iMac, m'écrit DOMO 2 fois!!!  Allons allons, il faut se mettre au gout du  jour,  mon petit ami!
    "Fear of missing out", je  crois comprendre,  mais demande a "translate" de me confirmer. " peur de rater"! … c'est bien ce que je pensais.
    Continuons a chercher et j'apprends que c'est un trouble compulsif conséquence d'une addiction a Internet, et surtout aux réseaux sociaux. Etre au bon endroit au bon moment, dégainer son smartphone pour envoyer à des centaines de followers   photo ,   SMS, ou   WhatsApp. Ai je été bon(ne)? Ai je envoyé l'info au bon moment? Et n'ai je pas raté un "like" que j'aurais du cliquer?
    Allons plus loin dans nos découvertes. C'est une psychopathie qui doit être soignée ( ben voyons). Les trentenaires sont tous plus ou moins atteints de "fomoite" ce qui les empêche de fixer leur attention sur l'instant vécu.
    Un psychologue écrit:"« C’est une envie irrépressible de se connecter à des réseaux pour savoir ce qu’il s’y passe, pour ne pas rater un événement ou laisser échapper une information intéressante. »…. « Nous sommes immatures par rapport à la technologie, Avec cette idée, fausse, que les réseaux sociaux permettent d’être à la fois partout et nulle part, les usagers tombent rapidement dans l’angoisse et la peur quand ils se rendent compte que ce n'est pas possible. Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir un "like" d’un véritable ami, mais plutôt d’en avoir 100 de n’importe qui."
    Figés derrière leur ordinateur à jouer à des jeux en réseaux, ou a surveiller les réseaux sociaux,  une certaine proportion d'internautes se sont coupés du reste du vrai monde. et développent une dépendance psychologique d'être en ligne, ce qui peut mener à une anxiété d'être hors connexion par  peur de rater quelque chose-
    Un sondage montre que les Américains préfèreraient passer une nuit en prison ou courir un marathon plutôt que devoir abandonner les réseaux sociaux. Et si on avait changé un profil ou ajouté une photo sur facebook pendant leur sommeil? ne pas le savoir serait le ratage absolu! Et les jeunes sont, paraît-il, connectés 16 à 18h par jour.
    Non mais de qui se moque-t-on? Ce sera çà l'être humain de notre siècle.

    Pourtant,  il ne fait aucun doute que  la fomoïte  sera bientôt une maladie reconnue, et comme les laboratoires pharmaceutiques veillent,  on mettra chaque jeune sous un médicament  (comme les enfants, tous hyperactifs et tous sous ritaline aux USA) avec un psy pour une prise de conscience de leur maladie et un coach pour un sevrage intelligent.