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Choquée, chagrinée... mais toujours contestataire!

Heureuse d’avoir retrouvé les routes du bord de mer et de parcourir à nouveau à vélo tous ces lieux connus et appréciés. Hier matin, je me réjouissais de revoir le marché de Guerande et d’y faire des achats de produits de la mer.

Nous entrons dans les remparts et après plusieurs centaines de mètres, nous heurtons à la file d’attente pour Les Halles. À l’infini a 1 m les uns des autres des gens immobiles, aux visages aussi  figés qu’après ... une injection de Botox attendent dans un silence absolu.

Nous décidons de remonter la file pour prendre la route à gauche à l’entrée du marché. Regards impassibles et souvent réprobateurs et pourtant nous sommes sûrement à 1m d’eux. Est ce parce que nous remontons la file? Je commence à me sentir presque gênée, pas à ma place.

Avisant une petite fille d’une dizaine d’année, accrochée au bras de sa mère, je m’apprête, comme d’habitude a lui sourire.

Stupéfiant, la fillette se bouche précipitamment le nez sur son masque et enfouit son visage dans le vêtement de sa mère!

Je suis choquée et ai envie de pleurer. Pauvre fillette, comment vit-elle cette periode? Qu’a bien pu lui dire sa mère pour une telle frayeur? Ou l’a t-elle mise devant la télé à décompter les morts?

Triste triste époque!

J’ai dit au début de cette paranoïa médiatique, que, si pendant la guerre les médias nous avaient abreuvé de toutes les attaques et de tous les morts de façon atroce à tous les bouts de la planète, personne ne serait sorti vivant ...et surtout aucun enfant, de ces plus de 5 ans de guerre ( déclaration août 1939- Armistice mai 1945)

Et, roulant hors de la ville, dans des chemins où la Nature est si belle, je ne peux m’empêcher de repenser aux « queues », pendant la guerre, devant les boutiques surtout les épiceries. Des files bon enfant ou on souriait, parlait et ou les enfants jouaient et se taquinaient. Et pourtant il y avait de grandes chances qu’arrivant avec nos tickets à la main on s’entende dire qu’il n’y avait plus de sucre, de farine ou... de beurre! Et de plus, en ville on avait l’oreille ouverte sur le ronflement si particulier des forteresses volantes qui pouvaient arriver pour bombarder sans préavis.

J’étais un peu démoralisée, heureusement une nouvelle balade à vélo nous a amené au Croisic ce dimanche après midi. Beaucoup de monde, presqu’un WE d’été, pas 1% de masque, les enfants gambadant, les gens par famille ou amis bavardant. Un couple est venu nous demander s’il pouvait partager notre banc pour donner le goûter à leur bébé et nous avons parlé. Devant la crêperie glaces, une trentaine de personnes attendaient sans aucune distance observée, personne n’avait l’air de considérer l’autre comme un ... lanceur de virus.

Sans doute sommes nous nombreux à trouver que trop... c’est trop?

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