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  • Incivilités ordinaires

    6 jours sans Internet! Parcourir la France profonde permet une désintoxication! Et me revoici avec des incivilités ordinaires constatées à velo en Périgord Noir!

     

    Je ne m’habituerai jamais, lors de chaque sortie touristique à velo,  a devoir déplorer le comportement  de  certains individus, trop nombreux à notre époque,  pour lesquelles la seule règle, c’est « moi, j’ai la liberté d’agir selon mon bon vouloir »

    Hier nous  avons parcouru près de 50 km, pédalant sagement dans la région de Sarlat et 2 fois, n’ avons du notre salut qu’à l’aisance acquise pendant les sorties régulières depuis de longues années.
    Petites routes étroites qui tournicotent parfois le long de la falaise, rétrécissements qu’il faut anticiper, c’est vrai que la conduite n’est pas simple pour un automobiliste pressé…. qui pense forcément: « mais que viennent donc faire ces cyclistes sur notre route? ». Indésirables ces intrus,  sur un espace qui, par essence ( c’est le cas de la dire) est dévolu a  la « grande prêtresse » la bagnole!

    Nous cheminions hier sur une route étroite quand 2 voitures sont arrivées, l’une derrière nous, l’autre en face. Leur croisement devait avoir lieu à notre hauteur. Nous n’avions jamais imagine qu’aucun ne ralentirait et qu’on nous obligerait à frôler la berme. J’étais furieuse car, il y a une dizaine d’années, j’ai assisté à un accident dans les mêmes conditions et tremblé pour le cycliste allongé par terre!

    Pas très loin de là, sur la route principale, une voiture débouchant d’un stop a refusé notre priorité, nous obligeant à un freinage en catastrophe. il est vrai qu’en cette région très touristique, il est difficile de traverser une voie importante, mais pourquoi laisser passer les voitures et se permettre de couper la route à 2 cyclistes.

    Et ce n’est pas tout, rétrécissement le long de la falaise, flèche indiquant la priorité de notre côté, nous nous engageons et la voiture en face doit freiner a mort car le conducteur n’avait jamais imaginé que nous oserions passer, n’était-il pas le plus fort?

    A quoi bon multiplier les exemples? les portières  des voitures en stationnement qui s’ouvrent devant nous, les ronds points dans lesquels on nous double pour nous couper immédiatement la route afin de s’engager sur la voie de droite, et toutes ces petites «  agressions «  qui dénotent combien nous sommes mal aimés.
    Il y a des jours où j’ai une envie folle de retourner dans  les nombreux pays au nord et à l’est de chez nous, ou le cycliste entre dans un autre monde, celui du respect et de la courtoisie. Quel plaisir de rouler sur de pistes cyclables bien pensées, respectées, sur des routes où des conducteurs attentifs n’ont pas l’injure à la bouche pour un rien et m’ont même semblé maintes fois trop courtois!. 

    A propos des pistes cyclables, il y en a tout de même de plus en plus en France et nous les empruntons avec plaisir. Or, plusieurs fois cette année, nous avons entendu des automobilistes nous crier « la piste! » avec un air courroucé. C’est vrai  que nous l’avions quittée, c’est vrai qu’elle n’était pas loin, cette piste, mais n’est-il pas possible d’imaginer que le cycliste doit en sortir ou y entrer pour aller faire de courses, visiter château, église ou village. Il faut bien alors se faire une place dans la circulation. 

    Bref, il est difficile pour certains d’apprendre à partager la route et d’accepter  la différence!. 

    Par peur des conséquences certains de mes amis ont abandonné le vélo découverte. Je m’y refuse malgré mon âge! Prudente je serai comme je l’ai toujours été mais je continuerai cette activité sportive qui le plait tant et qui me permet de vivre d’intenses moments de bonheur que ne connaîtront jamais les automobilistes.

    Il faut être juste, la majorité de nos concitoyens se comporte en êtres civilisés et, au fil des kilomètres,  nous échangeons plus de sourires que de regards « assassins ». Heureusement sinon, être cycliste serait décourageant à notre époque, où pourtant, on prône l’usage du vélo.!