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  • Plongée dans la France rurale

    Et oui, nous sommes repartis! Cette note à été écrite le 30 juillet, quand sera-t-elle publiée? je la confie à Internet mais, à nouveau, nous alternons zones et grises ( 1barreau Edge) et zones blanches ( "vous n'êtes pas connectés à Internet. Réessayez".... Merci du conseil!)

    Pas envie de mer, de foule, de tourisme de masse, donc nous avons pris le chemin des Charentes et du Limousin dans cette campagne si belle où nous nous retrouvons, avec étonnement presque seuls.

    Et selon notre habitude,  nous passons de nombreuses heures sur nos vélos pour découvrir de villages en villages, églises,  châteaux, sites  gallo-romains, et une infinité de petites curiosités qui pimentent les kilomètres souvent si durs dans cette région très accidentée.

    Nous sommes partis depuis trois jours et je traîne déjà une nostalgie latente  du passé. Pas si lointain ce passé  car lorsque j'ai commencé, seule le CCar, il y a 30 ans, j'ai souvent parcouru cette région et posé les  roues de mon fourgon sur ces places de marché ou d'églises.

    Le temps a passé, la campagne se  dépeuple, les villages se meurent. Nous étions hier à Chirac, joli petit village qui met à la disposition des camping-caristes une aire de service avec un parking où tout est gratuit y compris l'électricité et ceci à deux pas de la mairie et d'un joli petit parcours de promenade. Accueil sympathique des 2 employees de la mairie/office de tourisme  qui m'expliquent  que l'école est fermée malgré un ramassage scolaire gratuit, que la tentative d'ouvrir un bar tabac épicerie restaurant à échoué deux fois malgré la mise à la disposition des locataires de locaux bien accueillants, en face de la salle polyvalente et qu'il n'y a ni artisan, ni commerçant, ni producteur!

    Sur la porte de nombreuses maisons fermées, on lit  le panneau "à vendre". Quant aux fermes abandonnées,  il n'y a même pas "à vendre" la maison , les dépendances se dégradent,  s'effondrent peu à peu  alors que parfois, des instruments agricoles rouillent dans les cours. Pas de repreneurs! Pourtant de nouveaux lotissements se construisent, ce sont des "rurbains", qui travaillent  ailleurs, emmènent leurs enfants à l'école ailleurs et ne font  pas vivre les villages.

    J'aimerais acheter dans ce village ou tout le monde nous parle et nous sourit, mais il n'y a rien! À notre départ un homme  qui travaille dans son jardin nous fait un grand signe de la main avec un sourire, nous n'avons pas l'habitude  de ce comportement quand nous quittons nos Parkings. 

    Et nos balades à vélo nous font découvrir aux alentours de nombreux villages de ce type, où la municipalité met pourtant tout en œuvre pour garder le village vivant, sans succès.

    Que va devenir cette civilisation rurale qui a été si dénigrée et qui recelait une telle richesse.... bon sens, convivialité, entraide, connaissance et respect de la Nature,   une vie ou les individus avaient leur place.

     Et combien je comprends la colère des agriculteurs qui n'ont plus leur place dans une société pour qui les animaux sont devenus du minerai et oû le bétaiĺ entassé par centaines, parfois milliers de bêtes, pucé et connecté n'a d'existence qu'en terme de rendement! 

    Il me souviens de la découverte, il y a quelques années, d'une grande et superbe ferme abandonnée en haut d'un mamelon avec une vue superbe sur ses terres environnantes! Sur le mur longeant la route des plaquettes fixées les unes à côté des autres " grand prix du Comice agricole" et ce des années d'après la guerre de 14 jusqu'aux années 2000! Abandonné et ruiné ce travail de toutes ces générations, qui ont façonné et entretenu la Nature en la respectant. 

    Et je trouve cela bien triste.