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Réflexions pour un temps de Noël: No impact man

En ces temps de Noël et de consommation démentielle, j’ai éprouvé le besoin de relire le livre de Colin Beavan:  No Impact Man.

Cet écrivain, qui vit en plein cœur de Manhattan avec une femme et une fille d’un an et demi, décide en 2006  de réduire au maximum son empreinte environnementale. Pendant un an leur vie sera sans électricité, sans ascenseur, sans réfrigérateur, sans climatiseur, sans voiture,sans aucun objet neuf! Les règles de l'expérience No Impact Man comprennent l’obligation de n’avoir que des déchets compostables, de n'acheter que des denrées alimentaires produites dans un rayon de 400 Km, de n'utiliser aucun mode de transport consommant du carbone, et aucun produit à base de papier y compris le papier hygiénique.

Mais avant le début de l’expérience, il a d’abord banni la TELE!: « Pas moyen de devenir non consommateur quand trône cette boîte à images qui me répète sans cesse que si je ne consomme pas plus,  … je suis un pauvre type »

Les cinq conseils de Colin sont simples et de bon sens

• Manger moins de bœuf : "C’est cher, ça encourage l’obésité et ça contribue au changement climatique."
• Arrêter de boire de l’eau en bouteille.
• Pratiquer l’écosabbat : "Dans votre vie trépidante, prenez une heure ou une journée sans rien acheter ni allumer aucun appareil. Reposez-vous et réfléchissez."
• Etre un citoyen engagé : "Voter ne suffit pas. Faites du bénévolat dans une organisation écologiste."
• Adapter ses priorités à sa situation : "Si vous payez trop de charges, isolez votre maison. Si vous êtes en surpoids, mangez plus sain. Si vous êtes à la campagne, limitez vos trajets. Faites ce qui vous apportera une vie meilleure tout en améliorant l’état de la planète."


Quelques années plus tard, Colin Beavan ne cache pas ses difficultés qu’ils ont eu à changer leurs habitudes mais estime que leur vie s’est améliorée. « Avant, une journée typique, c’était se dépêcher, sortir acheter à manger, regarder la télé… après, on n’avait plus de télé, on mangeait ensemble en famille, on avait une vie sociale plus riche. En achetant moins des choses neuves, on a aussi gagné beaucoup d’argent. » 

Et il affirme avoir conservé 60% des règles qu’il s’était imposées pendant un an.

Je crois aussi que la surconsommation donne l’illusion du bonheur. A chaque désir satisfait succède un nouveau désir à satisfaire sans que soit améliorée la qualité de la vie. On nous oblige à penser qu’exister, c’est acheter. Et notre monde nous crée chaque jour de « faux » besoins qui doivent impulsivement et sans réfléchir être satisfaits! 

En ces temps de Noël au lieu de se laisser emporter par la fièvre acheteuse et le gaspillage insensé qui en résulte, sommes nous encore capable de penser que notre terre se vide de ses ressources,  croule sous nos déchets et meurt de notre pollution?

Le chef sioux Sitting Bull avait écrit il y a 150 ans: «  La terre n’appartient pas à l’Homme, c’est l’homme qui appartient à la terre » et aussi «  « Quand la dernière goutte d’eau sera polluée, le dernier animal chassé et le dernier arbre coupé, l’homme blanc comprendra que l’argent ne se mange pas ».

Mais quel impact ( justement) peut avoir sur la plupart d'entre nous  la parole d'un sauvage du siècle dernier?

 Il y a aussi Epicure , qui, 300 ans avant JC,  écrivait déjà: « Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien ».

Mais trop d'humains du XXIème siècle pensent qu'ils n'ont  rien a apprendre de ces temps pré-historiques.


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