Je viens d'entendre Jean Michel Apathie à 6h50 sur RTL: un coup de gueule bien sympathique. Il en bégayait d'indignation ! Je ne suis pas toujours d'accord avec lui mais cette fois j'ai apprécié son analyse.
Il a trouvé les mots justes pour dénoncer le silence et l'indifférence de la France vis à vis des problèmes insolubles qui naissent chaque jour à Fukushima et cette fougue était bien réconfortante.
En cherchant bien, on peut trouver, sur les médias non grand public et les sites scientifiques des informations fort inquiétantes sur ce qui se passe la-bas, sur la situation incontrolable qui laisse techniciens et chercheurs sans solution ni remèdes… et chez nous, c'est le silence absolu.
Nous sommes le pays du monde qui dépend le plus du nucléaire,
nos centrales sont toutes en fin de vie,
et personne semble capable de réfléchir au problème.
Je me souviens que dans les années 50/60, au moment du choix du tout nucléaire, on savait qu'on aurait forcément des problèmes auxquels on n'imaginait aucune solution, de grands savants nous mettaient en garde, mais le nucléaire était la fierté de nos dirigeants, et on affirmait qu'on trouverait des solutions au fil des ans.
Et nous voilà avec 58 réacteurs qu'il faudrait remplacer, et nous voilà, après Tchernobyl, avec un Fukushima incontrôlable dont on est incapable de mesurer les conséquences dramatiques et nous voilà les mains vides devant des accidents qui nous dépassent, mais, en France, et sans doute dans la plupart des pays, c'est un silence de mort devant un drame qui nous concerne tous et où nous aurions besoin d'information.
L'indignation de Jean Michel Apathie était telle qu'il a conclu avec une phrase qui me semble très juste et nous caractérise bien, nous Français " Les deux espèces qui enfouissent leur tête dans le sable au moment des dangers sont les autruches et les Français"
Merci Jean-Michel Apathie pour cette analyse et cette conclusion!