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Bien sympathiques, les " hors cadre familial !"

Toutes les déviances de l'agriculture industrielle  qui  font la une de ces dernières semaines, m'ont donné envie de présenter le résumé d'un article du Monde fort intéressant.

L'agriculture industrielle!  officiellement, c'est la seule valable et on nous l'impose! 

Un de mes oncle se disait  "pésan 200% et fier de l'être" et "amoureux de sa terre".

 

Or, aujourd'hui, le paysan  est devenu un "technicien agricole", il suit à la lettre les instructions d'un lobby agro-industriel, il est obligé d'investir sans arrêt, il dépend des banques, il apprend comment céder le foncier  mais ses revenus dépendent souvent plus des des primes allouées que de la vente des produits ! 

Et on a bien oublié la TERRE: pollution des sols, des nappes phréatiques, sauvegarde de la biodiversité, nourriture saine, et tout simplement faire son métier d'agriculteur.... ce n'est pas la préoccupation des responsables de l'agriculture!

 

L'article du Monde nous fait connaître les " hors cadre familial", ceux qui assurent la survie de nombreuses petites exploitations. Ils avaient de bons métiers à la ville…et les voilà qui élèvent désormais des vaches, des cochons, des chèvres, se font maraîcher ou producteurs de fruits.

- ingénieur en chimie de 36 ans, parisien, fils de médecins, études de chimie, doctorat et post-doctorat à l'étranger, il fabrique du fromage de vache bio et élèvera des cochons.

- coiffeuse, à 28 ans , elle  fait une formation et devient éleveuse de chèvres, productrice de fromages qu'elle vend elle-même.

- agent immobilier,  il produit maintenant du lait de jument et d'ânesse biologique,  le fournit à des laboratoires de cosmétiques et vend lui-même ses gellules,

- technicien des hôpitaux militaires, il a repris dans le Gers, les terres de son grand-père et il élève  des races locales.

Phénomène marginal? pas tant que çà! Si le nombre d'installations d'agriculteurs a chuté de moitié au cours des quinze dernières années, la part des "hors cadre familial" n'a, elle, cessé de progresser.Ces nouveaux paysans représentent aujourd'hui le quart des quelque 10 000 installations annuelles de jeunes agriculteurs. 

Malgré les difficultés inhérentes aux métiers de la terre, 88 % de ces nouveaux  agriculteurs  pérennisent leur projet et se disent heureux.

Car, malgré ce qu'on appelle " de bonnes situations", ils étaient insatisfaits de leur conditions de vie!

Et dans leur interview, pour qualifier leur travail, on lit les mots 

"agriculture à taille humaine, qualité du produit, bien être animal, préservation de l'environnement "

et quand ils parlent de leur vie, ils disent:

"épanouissement, satisfaction, bonheur, liberté, maitrise de ses projets!"

 

Dans une étude de 2010, pilotée par le syndicat des Jeunes agriculteurs, la Chambre d'agriculture et le Réseau rural français. on lit"

De par leur passé, les "hors cadre familial" font plus que véhiculer des visions innovantes du monde de l'agriculture : ils le transforment de l'intérieur. Ils s'établissent sur des surfaces moyennes plus petites, s'orientent vers des niches de production, comme l'agriculture biologique, et assurent souvent eux-mêmes la transformation et la vente directe".

 

Un de ces "nouveaux cultivateurs dit : "Quand on est passé par la ville et qu'on voit la merde qu'on y mange, on ne peut pas avoir envie de la produire"

L'insatisfaction des consommateurs, le rejet de cet excès d'agriculture chimique et industrielle va peut-être ramener notre civilisation à plus de bon sens et moins d'excès et c'est une raison d'espérer.

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