Je fréquente volontiers les sites de la NASA ou de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration ) qui présentent des tableaux et des graphiques irréfutables, sans extrapoler. Je consulte souvent la rubrique réchauffement climatique. Un seul ennui, mon niveau d'anglais insuffisant en termes techniques m'oblige souvent à recourir à une traduction. J'ai constaté que chaque mois de 2012 a battu des records de chaleur.
Aussi je ne suis pas étonnée du bilan global; cette année est la plus chaude enregistrée pour les Etats Unis avec une température moyenne de surface d'environ 13°C, ce qui est 1,8°C au-dessus de la moyenne du 20e siècle et 0,5°C supérieur au précédent record établi en 1998.
En 2012, l 'Amérique a subi - le printemps le plus chaud
- le 2ème été le plus chaud
- le 4ème hiver le plus chaud,
depuis le début des relevés réguliers.
Globalement, à l'exception de 1998, les 9 années les plus chaudes enregistrées ont toutes eu lieu depuis 2000. C'est également la 36ème année consécutive avec une température moyenne supérieure à la moyenne du 20ème siècle.
Et 2012 a été la seconde année "la plus extrême" en termes de records de températures, de précipitations et de cyclones aux Etats-Unis, signe du réchauffement climatique dû à l'augmentation des quantités de gaz à effet de serre que nous rejetons dans l'atmosphère.
Le 21 janvier, le président Obama a fait une référence directe au changement climatique, parlant du jugement sans appel de la science ("overwhelming judgment of science") et des évènements climatiques extrêmes qui en attestent.
Mais le plus parlant est ce tableau ou s'inscrivent des courbes similaires établies par 4 organismes reconnus mondialement utilisant des données et des méthodes d'analyse différentes mais arrivant aux mêmes conclusions.
Que dire de plus? que, près d'Angers, 15° sur une fenêtre au nord un 30 janvier c'est bien agréable ou penser aux générations futures qui n'apprécieront pas la Terre reçue en héritage.
La crise écologique est pour beaucoup une idée plus qu'une réalité. Et, comme l'écrit un chercheur américain: " Nous avons formé toute une génération à industrialiser la planète sans leur avoir expliqué le fonctionnement de la biosphère et de l'écosphère sur laquelle ils agissent. Et maintenant , nous sommes dans une course entre éducation et catastrophe".
C'est pourquoi on parle maintenant d'éco-psychologie et d'éco-alphabétisation pour essayer de ne pas franchir le seuil de l'irréversible!