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Y a qu'à, faut qu'on!

2 commentaires sur la note d'hier: la faim dans le monde est un sujet sensible!


"Y a qu'a, faut qu'on…", il y a près de 20 ans,  j'avais écrit sur le bulletin de mon club de CCars, un article ainsi intitulé car cette phrase tant rabâchée ne fait pas avancer les choses. Par la suite, j'en avais écrit un autre sur l'importance de ne plus être un simple consommateur et de devenir consom'acteur

S'indigner et dénoncer oui, mais agir, même si, comme le colibri du conte africain ( que j'ai souvent raconté à mes petits élèves) on n'apporte qu'une minuscule goutte d'eau pour éteindre un incendie!

 

Si j'étudie tant les rapports sur la faim, c'est que je connais bien l'Afrique de l'Ouest, que l'association, la Poulie, dont je suis une des responsables travaille au Niger et que ces problèmes de la faim évoquent des situations, des villages, des femmes, des enfants….  des enfants surtout,  tellement semblables à ce qu'étaient mes petits angevins des années 50/80!

 

C'est le 25/03/12 que l'association Oxfam écrivait: "Si aucune action immédiate n'est entreprise, près de 13 millions de personnes courent le risque d'être confrontées à une grave crise alimentaire qui menace de dégénérer en urgence humanitaire de grande ampleur dans la région du Sahel en Afrique de l'Ouest et centrale. Plus d'un million d'enfants font face à un risque de malnutrition sévère, la production agricole dans la région est de 25 pour cent inférieure à celle de 2010. La récolte de céréales est en baisse de 1,4 million de tonnes (tonnes métriques) pour les six pays du Sahel. Les prochaines récoltes n'étant pas attendues avant octobre, une action humanitaire concertée est indispensable"

 

Il n'était pas prévu, c'est que les inondations succèderaient à la sécheresse.  Au Niger, une saison des pluie exceptionnelle, la plus forte depuis une centaine d'années a déplacé 500000 personnes et en a tué officiellement une centaine . Des milliers de maisons et de champs ont été détruits.

 

Le choléra a fait son apparition et , de plus, l'infirmier du Centre de santé intégré d'un de "nos " villages nous a indiqué qu'il décelait une cinquantaine de cas de paludisme par jour!

 

Pourtant  les effets de la sécheresse continuent d’affecter plus de 5,5 millions de personnes au Niger.  Des prix alimentaires exceptionnellement élevés, ajoutés à la destruction des nouvelles récoltes par les inondations réduisent la capacité du pays à  nourrir sa population. Comment tenir la promesse du Président: les 3 N? ( les Nigériens Nourrissent les Nigériens) 

 

Des milliers d’élèves viennent  seulement de retourner en classe car la rentrée scolaire a été reportée de deux semaines, les écoles servant d'accueil à ceux qui ont tout perdu.

Un directeur d'école, ami très apprécié,  m'envoyait le 24 août le mail suivant:

"Cette année la saison des pluies a été exceptionnelle: beaucoup de sinistrés pour cause d'inondation. Certains villages au bord du fleuve sont totalement effacés.

De  Bossia jusqu'a Boumba*, toutes les maisons sont sous l'eau. Les champ et les rizières sont tous inondés. Dans le pays il y a plus de 340 000 sinistrés avec des morts un peu partout. C'est une désolation totale!"

 

* Bossia et Boumba sont 2 villages au bord du Niger avec lesquels nous travaillons

 

 

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