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Ultralibéralisme

C'est un blog du Monde qui m'a appris la nouvelle: depuis plus de trois semaines, le quotidien britannique le Financial Times publie une longue série d'articles : "Le capitalisme en crise". Le jugement est sévère. Le Monde, résumant ces articles,  a écrit " La formule "ultralibérale-dérégulée" du capitalisme, héritée des années 1980, ça ne marche plus".

 

 Il m'a semblé utile de fouiner sur Internet pour en savoir davantage.

Au cours de ces vingt dernières années – celles qui précèdent la crise financière de 2007-2008 –, le forum de Davos ( où se décide l'évolution du monde) n'a cessé de vanter les mérites infinis du marché, de la mondialisation et de la finance, dans un contexte de "néolibéralisme autorégulateur".

Mais dit le FT: " Cette économie s'est avérée non seulement instable mais, et de manière importante,  injuste. Elle est devenue synonyme de financiers surpayés, de croissance anémique et de chômage structurel élevé" 

Le journal conclut ."L'économie de marché doit être abandonnée".


Et il explique 

Le capitalisme est en crise parce qu'il produit, massivement, de l'inégalité. Il n'est pas censé être moral. Il est le meilleur système connu pour créer de la richesse. Les inégalités se creusent. Elles menacent les fondements de nos démocraties. La structure des revenus aux Etats-Unis est  celle d'un pays du tiers-monde. Depuis 1980, le 1 % d'Américains les plus riches ont vu leur richesse s'accrroître de 300 %.

"L'économie moderne comprend deux pistes, l'une très rapide pour les super-riches, une deuxième bloquée pour tous les autres", écrit John Plenters, l'un des commentateurs du FT.

 La richesse qui est dénoncée, comme imméritée, "n'est pas celle des créateurs d'entreprise. C'est celle des pontes d'un secteur financier gonflé aux amphétamines de la spéculation et qui a pris une ampleur sans précédent. Nous vivons des temps inédits : un PDG peut gagner 400 fois plus que ses employés du bas de l'échelle ; ce rapport ne dépassait pas 40 dans le capitalisme pré-1980.Il faut règlementer et réduire ce secteur financier devenu incontrôlable parce qu'obèse".

 

Arrivée à ce point de mes recherches, je me suis frottée les yeux: Qui écrivait cela?  Hollande, même pas!  Mélanchon plutôt ! J'aimerais savoir si nos gouvernants - et ceux des pays européens en crise- , lisent de FT?

 

Propositions de FT: - règlemlenter et réduire le monstrueux secteur financier actuel

- reformer le mode de gouvernance des entreprises  obligée depuis les années 80 à ne servir que les actionnaires ( J'ai appris dans une autre sources qu'ils exigeaient un rendement de 13 à 15%, absolument irréalisable dans une économie normale)

- instaurer une justice fiscale pour mettre fin au système où les plus riches paient de moins en moins d'impôts

 

Ouf! çà valait la peine de lire des dizaines d'articles plutôt rébarbatifs. Après les "Economistes atterrés", après la " Chronique Agora", après  John Stiglitz ( Prix Nobel d'Economie) qui m'a donné envie d'en savoir plus sur le rôle de la finance dans le monde, après la découverte, il y a une dizaine d'années,  d'un livre d'un autre Prix Nobel d'Economie ( dont j'ai, hélas, oublié le nom) et qui analysait d'une manière magistrale l'échec du capitalisme avec les mêmes arguments que le FT aujourd'hui,  voici que la référence financière européenne s'en mèle!


N'empêche que classe moyenne et pauvres continueront à être culpabilisés, désignés comme responsables de la crise et traités comme les malheureux Grecs!

 

 

 

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