J'ai longuement hésité avant d' évoquer le racisme ambiant, de plus en plus palpable autour de nous!
Les populistes de tous pays, qu'ils soient Tea Party en Amérique, Extrème Droite en Europe ont le même crédo, ils sont tous liés et emploient tous la même méthode d'infiltration.En ce début de XXIème siècle, ils soutiennent tous la théorie de l’"Eurabie" qui veut que les immigrés musulmans soient la "cinquième colonne de l’islamisation de l’Europe", (les membres des Tea Parties pensent même qu’Obama est un agent secret islamique).
Les pires poisons de l'histoire des peuples sont en train de revenir à la surface, suite aux remous provoqués par la crise.
Il s'agit d'une réaction d' angoisse des travailleurs "blancs" et de la classe moyenne. Dans notre " vieux monde" le citoyen craint d’être évincé par les immigrés et d’assister à la disparition d'un monde où il a si longtemps vécu dans le confort. Cette inquiétude légitime bascule peu à peu dans des réactions irrationnelles qui ne font que tout aggraver.
Mais il n'y a pas que l'inquiétante haine anti- islam, il faut lire la presse étrangère et voir:
- les Allemands, décrire les Grecs comme des paresseux et les Italiens comme des partouzards dépensiers
- les Grecs demander "réparations de guerre pour l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale" en échange du paiement de la dette d’Athènes.
- les sites italiens regorger de commentaires anonymes se limitant à dire “Allemands = SS”.
- en Hongrie le Juif, même supposé, redevenir l'ennemi et l'idée d'une conspiration sioniste contre les "bons citoyens" prendre corps!
Malheureusement, partout les leaders politiques exploitent cette épidémie pour une voix de plus, les journalistes attisent la haine pour une lecture ou un clic de plus. D'où une impuissance croissante pour résoudre les grandes questions auxquelles doivent répondre nos pays.
Pour l'octogénaire que je suis resurgit le souvenir des années d'avant guerre où la haine de "l'autre", paresseux et parasite, étranger et juif, tenait lieu de pensée, amplifiée de proche en proche. Un seul mot a changé: le juif est devenu le musulman, mais l'autre est toujours l'ennemi!
On chante en choeur avec Beaumarchais et Rossini "l'air de la calomnie" mais on a vu où çà a mené le monde!