Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gènes et QI

Trouvé dans le Monde un article intitulé "Les gènes de l'intelligence remis en question", d'après une étude internationale, publiée par la revue Psychological Science qui revient sur les supposés "gènes de l'intelligence". Les chercheurs ont essayé de trouver un lien entre le QI et les gènes en utilisant trois jeux de données indépendants qui totalisent presque 10 000 personnes. Ils ont suivi le véritable chemin de la science : répliquer l'expérience et vérifier pour voir si l'on aboutit au même résultat.

 Sur 32 vérifications, 31 ont échoué !

La conclusion de l'étude, c'est que l'intelligence met en jeu tout une série de gènes,  produit de nombreux facteurs,  et que chacun intervient de manière modeste en parallèle avec l'éducation, l'affection et l'attention des proches, le milieu socio-culturel, etc. 

Un test de QI mesure à un instant précis la performance d’un nombre de compétences cognitives extrêmement limité, influencées par le corps social dont font partie les chercheurs. L'intelligence est avant tout une croyance mythique, et sur le plan scientifique, on n’est même pas sûr que ce concept ait un sens. Puisque ce n’est déjà pas la même faculté qui est mise en œuvre dans l’algèbre et dans la géométrie, par exemple, on comprend facilement que le concept d’intelligence n’est qu’une approximation sémantique qui correspond à un confort d’utilisation, et non à une réalité objective.

Dans une situation donnée, des gens  feront mieux que d’autres, alors on les appelle intelligents, mais dans une autre situation ils feront pire, et pourraient être qualifiés de déficients mentaux… Le sens des mots ne correspond pas forcément à une réalité.

Car il n’y a pas une intelligence, mais des intelligences, chacune résultant d'un cumul de qualités naturelles ou de capacités acquises par l’apprentissage. Sur cette série de tests, aucun résultat n’a été significatif et le résultat d'un test va souvent dans le sens inverse du résultat précédent.
Et puis, essayer de justifier des inégalités sociales par des bases « naturelles » est tentant. Prouver que l’intelligence est à 100 % innée peut servir à justifier l’ordre social : « Les pauvres sont pauvres parce qu’ils sont nés moins intelligents, alors les inégalités sociales sont juste le reflet d’inégalités biologiques, donc il est inutile – et même impossible – de les remettre en cause. »

Hélas, à vouloir trouver le gène de l'intelligence, de la criminalité, de la prise de risques financiers, de l'infidélité etc…. notre époque souhaite enfermer dès la naissance chacun dans une petite boite dont on enlève la clé pour l'immense majorité d'entre nous.

Les commentaires sont fermés.