Lu hier l'information suivante: un député PS propose de faire appel aux vétérinaires dans les " cas d'urgence" pour remplacer les médecins dans les déserts médicaux ( Europe 1)
La veille, France 2 évoquait le problème des personnes âgées dirigées vers les urgences faute d'autres solutions, mal accueillies, déstabilisées et souvent désespérées.
C'est dans la salle d'attente d'un auxiliaire de santé que j'ai lu il y a quelques jours que cinq professeurs de médecine et experts en santé publique avaient lancé en septembre " un Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire" consignés par 123 personnalités.
Diagnostic sévère pour notre système de santé! On y dénonce " les choix libéraux opérés depuis le début des années 2000, démantèlement du service hospitalier, privatisation rampante du financement des soins courant, banalisation des dépassements d'honoraires et multiplication des déserts médicaux".
L' objectif de ces médecins: remettre la santé, trop souvent absente du débat politique au coeur des réflexions collectives.
Dans la région parisienne 120 médecins généralistes ont aussi rédigé un manifeste ainsi que 18 médecins alsaciens qui notent " que le plan de rigueur du gouvernement table sur 1,1 milliards via la taxation des contrats santé, contre 400 millions d'€ pour une taxe exceptionnelle sur les hauts revenus. Il y a vraiment 2 poids et 2 mesures"
Et, dans notre pays, de plus en plus de personnes ne se soignent plus par manque de moyens!
Que fait-on de l'article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme?
" Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être, notamment pour l'alimentation, l'habillement, les soins médicaux ainsi que pour les service sociaux nécessaires"
Présenté à l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1948, ce texte adopté par 50 états ( 0 contre et 8 abstentions) stipulait la "dignité et la valeur de la personne humaine sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion. Il adoptait les 4 libertés: liberté d'expression, liberté de religion, liberté de vivre à l'abri du besoin et à l'abri de la peur".
Je me reconnais dans cette déclaration, qui enchantait mes 16 ans! au sortir des atrocités de la guerre, on éprouvait le besoin de miser sur l'intelligence, la raison et la sensibilité de l'Homme! Et Stéphane Hessel était le secrétaire de la commission des droits de l'Homme!
Quelle naïveté! on ne pouvait imaginer que l' Homo Sapiens disparaitrait, éliminé par l'Homo Economicus qui n'a plus rien d'humain!