Le 01/11/2010, dans ce blog, j'avais écrit une note intitulée " Londres et Paris"
"En Angleterre, l'annonce de coupes drastiques dans le budget du logement social suscite des remous jusque dans les rangs de la majorité. Il faut dire que le premier ministre, conservateur, David Cameron n'y est pas allé de main morte: 91 milliards d'euros d'économies, 500 000 emplois publics supprimés
Le maire de la capitale, conservateur lui aussi, Boris Johnson, ami de vingt ans du Premier Ministre qu'il a rencontré sur les bancs d'Oxford , condamne son action dans un discours choc!
Il parle d' "épuration sociale" , la compare à "l'épuration ethnique pratiquée par les Serbes pendant la guerre au Kosovo" et ajoute:
"82 000 foyers pauvres menacés d'expulsion Ça va être une tragédie humaine d'une ampleur extraordinaire. »
Et voilà pourquoi l'annonce des émeutes ne m'a pas surprise.
Et voilà pourquoi je condamne avec force ce déchainement de violence mais pas le sentiment de révolte des manifestants.
Si on cherche dans la presse une analyse et non la relation de faits "sensationnels" si possible, on lit que:
"Ces tensions sociales sont exacerbées par la politique de restriction budgétaire mise en place par le gouvernement de James Cameron qui touche les services publics et les aides aux plus pauvres. Et çà risque fort de ne pas s'arranger!
"En raison du chômage plus important que dans le reste de la ville, les tensions sociales y sont plus fortes
«La relation de confiance qui existait entre la population et la police n'existe plus aujourd'hui.
"La population d'origine carribéenne se dit harcelée par la police ces derniers temps." ( New York Times)
"Plusieurs participants à la manifestation affirment avoir prévenu que celle-ci pourrait dégénérer si la police n'acceptait pas de dialoguer avec la famille de la victime" ( Le Guardian
Car les émeutes ont débuté lors d'une marche pacifique pour reclamer justice après la mort d'un homme de 29 ans
On dit " Qui sème le vent récolte la tempête"… quand on provoque le désordre, il ne faut pas s’étonner des conséquences. Mais on ne sait jamais jusqu'où peut aller la violence aveugle!