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La navrante histoire des concombres andalous

 

Epidémie d'Eschérichia Coli avec nombreux malades en Europe et des morts et en Allemagne.

Inquiétude des autorités sanitaires et recherche effectuées par les savants et les médecins. Ils auraient  eu besoin de silence et de temps. Et sur les sites médicaux, scientifiques et environnementaux,  on parlait de de présomption, de pistes, de crudités, de viande etc....

Mais pour les médias, il fallait faire vite et trouver un bouc émissaire. Et c'est le concombre andalou qui est arrivé le premier entre leurs dents. L'information a tourné en boucles affolant les populations qui ont boudé tous les légumes, ruinant les pauvres espagnols, les producteurs nantais et autres!.

Il faut dire que ce concombre n'était pas en mesure de se défendre, car il se mangeait cru ( une diététicienne a bien  dit qu'il fallait le blanchir 2 mn à l'eau bouillante!!!,)  et suprème menace pour le monde, il était bio. 

Et bio  çà veut dire.... qu'on emploie du fumier, appellé maintenant  "engrais à base de déjections animales"! 

Toutes les fois où on peut essayer de salir le bio, les médias entonnent un hymne jubilatoire. C'est vrai qu'il se démocratise un peu vite et que la FAO, il y a quelques années avait  écrit un rapport affirmant qu'il pouvait nourrir le monde sans famines! 

Tout semblait jugé, sans avocats et sans appel, quand, coup de tonnerre, le concombre n'y est pour tien! Mais le mal est fait, les gens ont peur. 

Aujourd'hui, on parle de pousses de soja, là encore bio! En fait, on ne sait rien!

La culture du sensationnel, l'exagération des médias car chacun veut avoir la meilleure audience , et voila un scandale dénoncé, amplifié puis tout se dégonfle et disparait, il faut vite passer à autre chose.

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L'information! De plus en plus de journalistes la remettent en cause C’est pour évaluer le lien entre démocratie et qualité de l’information que le cabinet Technologia, spécialisé dans la prévention des risques professionnels, a mené une longue enquête sur le travail réel des journalistes français. Voici quelques extraits

Ils ont décrit  un travailleur fatigué, précarisé inquiet et bousculé.

Le journalisme au sens classique n'existe plus. Il y a du bruit médiatique et le journaliste n'est plus guère qu'un amplificateur. On assiste à un très fort déclin du journalisme et de la personnalité journalistique.La montée des médias s'accompagne de la disparition du journalisme . Et la puissance de l'argent fait le reste. ...... Les journalistes nous ont avoués, pour la plupart,  avoir dû renoncer à certains sujets ,que ce soit en raison de la ligne éditoriale imposée ou encore tout simplement par la pratique de l’autocensure. Cette pratique s’est beaucoup développée ces dernières années, résultant notamment de menaces sur l’emploi. Après quelques conseils, quelques réprimandes qui peuvent être adressées à d’autres, quelques sanctions, voire des licenciements, le journaliste peut en venir à se museler lui-même».  

Orwell avait défi ni le journalisme: " une méthode singulière pour accéder au monde, faite de distance critique et d'expérience concrète." On en est bien  loin maintenant! 

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