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Voyage - Page 9

  • Notre ONG !

    Elle s'appelle " la Poulie" ...  je suis une de celles qui l'ont portée sur les fonds baptismaux et elle m'est si précieuse!

    Je rentre du Niger! Encore un abandon bien long pour ce pauvre blog qui devait accompagner ma vie. 11 jours sur la rive gauche du fleuve, dans les 5 villages pauvres qu'un jour de mai 2003, nous, (un petit groupe de coopérateurs de Point Afrique), avons décidé d'aider.

    5 longues années de tâtonnements, de démarches et de galères, de déceptions et d'espoir mais je crois que cette fois ci, elle tourne notre petite Poulie!

    Elle avait de grandes ambitions: puits et maraichage, santé, écoles et apiculture! Et je pense qu'elle a tenu ses promesses puisqu'elle est officiellement reconnue ONG par le gouvernement nigérien depuis décembre 2009.

    11 jours là-bas: Niamey, les démarches et les achats, puis le pick up de notre correspondant, la pinasse et son lent balancement, à la rencontre des villages pauvres, des adultes aux visages nobles et des si beaux enfants!

    Les puits, c'est l'eau qu'on ne puise plus dans le Niger, les jardins magnifiques et les légumes nouveaux pour tous!

    La santé ce sont ces centres où on sait faire beaucoup avec si peu.

    Mission du 17 - 01 - 2010 classe Bossia 017.jpgL'école, c'est mon domaine de prédilection! Je me sens si bien avec ces enfants attentifs et fiers d'être à l'école, avec ces instituteurs, si jeunes dans des postes très déshérités mais qui croient que l'évolution de tout un peuple passera par l'éducation et surtout celle des filles. C'est pourquoi ils esaient de convaincre les parents d'envoyer leurs filles à l'école!

    Dur maintenant de retrouver la France et pas à cause du froid,

    il m'est de plus en plus difficile d'admettre notre mode de vie!

  • Humbles écoles du Niger

    1530358287.JPGC'est vrai qu'ils sont toujours difficiles,mes retours en France, après 15 jours en Afrique. Cette fois,  nous avons été en contact673431137.JPG permanent avec chef de villages, personnels enseignants et de santé.
    Toundé, Karé Kopto, Bossia, Brigambou, petits villages perdus au bord du Niger, où les classes en dur ou en tige de mil, fonctionnent dans des conditions invraisemblables, avec des instituteurs enthousiastes, débordant d'initiatives et de dévouement bénévole!
    Et Kondo Kwara, qui n'a pas d'école, mais tout un village prêt à en construire une en un mois... s'ils trouvent l'argent nécessaire !
    Quant à  la Tapoa, village-campement des gardes et des guides du Parc du W, j'aurais bien repris du service dans son école! 3 classes: un couple et une jeune femme, et des réalisations admirables. Nous y étions le mercredi 5 mars.
    Ce jour de congé, les élèves jouent les éboueurs pour tout le village. Nous les avons vu arriver à 17h, filles et garçons , avec une chasuble orange ou jaune, calmement et presqu'en         silence,  traînant d'énormes sacs de détritus.
    Visite des classes et chants en notre honneur, puis petits et grands au jardin. Une heure d'entretien et d'arrosage.....l'eau est loin et les seaux ou bidons sont lourds sur les têtes ! Ils sont si fiers de leur tomates et salades!
    A 18h, descente des couleurs et dislocation!
    .... mais ils ne partent pas, continuent au jardin, autour des classes et le maître doit se facher!.
    L'instituteur a construit à côté de la sienne  une grande case pour les filles qui habitent loin. Elles y logent, et avec sa femme apprennent à cuisiner et gérer une maison. C'est aussi le programme de leur Certificat d'Etudes (notre ancien certif!!!). Et ils me disent tous deux que ce poste double est leur bonheur!
    A mes retours d'Afrique, j'ai toujours beaucoup de mal à supporter notre monde!


  • Retour

    1593457883.JPGDifficile de passer en quelques heures du Niger, un des pays les plus pauvres du monde  à notre monde européen. La tête pleine d'images fortes de ces 15 jours, je rentrais. Dans le train, en face de moi, une ado obèse, soupirant et mâchonnant son crayon jetait quelques notes sur une copie ... visiblement sans intérêt pour elle!
    Je détournais la tête car j'avais envie de lui dire: trop heureux, trop gâtés, trop pourris, donc éternellement insatisfaits, les enfants de chez nous, et ne voyant vraiment pas d'utilité aux études!
    Malgré un enseignement obligatoire, 14 % d' enfants  sont scolarisés au Niger. Pour les classes existantes, c'est le dénuement absolu ... et pourtant, partout, nous avons vu  l'attention, la sagesse, l'application, l'avidité de savoir, de  comprendre, et partout le sourire.
    Quant aux enseignants, d'un dévouement sans limite, ils m'évoquent ceux de la génération de ma mère institutrice des années 30.

    Ils ont la foi, 

    ... foi en une évolution de tous dont ils sont responsables 

    ... foi en un avenir meilleur pour tous grâce à l'école et l'éducation.

    Mais n'est ce pas une utopie?