Aujourd'hui temps doux, des nuages légers se promènent dans un ciel bleu. Après des jours de grisaille et de grand vent, l'envie me prend de partir à vélo retrouver "ma Loire".
Pas de doute le printemps arrive, les revers des fossés sont émaillée de pâquerettes, de primevères et de ficaires, les haies sont blanches des fleurs de prunelliers et les jonquilles illuminent les jardins. Quant aux oiseaux, ils s'en donnent à cœur joie.
L'avantage du vélo ou de la randonnée, c'est de permettre la communion avec la nature et, tous sens aiguisés, de ressentir la fraîcheur de l'air, discerner aussi bien les odeurs de mimosas que de terre labourée, reconnaître tous les sons d'une campagne paisible. Une impression de plénitude et de bonheur! Par le passé, tout le monde savait vivre intensément ces moments que la vie citadine et les trajets en voiture climatisée ont fait oublier.
La Loire, dernier fleuve sauvage d'Europe, s'offre dans toute sa splendeur, virant du gris au bleu au gré des nuages avec des rives frangées de vaguelettes poussées par le vent d'ouest. Pas de crue, mais de hautes eaux avec un fort courant. Un arrêt sur ma cale préférée me permet de respirer, d'admirer, d'écouter. La photo d'une suite de friselis sur l'eau transparente et me voilà repartie!
Aujourd'hui je veux me faire plaisir et décide de rentrer par le chemin des Ardoisières, tronçon de la Loire à vélo! Ce parcours à été admirablement aménagé, il sinue de lacs en lacs, vieux fonds remplis d'eau, devenus bassins d'entrainement pour des clubs de plongée, ils sont entourés de blocs informes, témoignages du temps ou ces ardoises représentaient les emplois et la richesse de la région. Avant de retrouver la route, le chemin longe des jardins ouvriers où règne en ce lundi après-midi, une activité inhabituelle. Mars est là et on travaille car les premiers semis sont pour bientôt
Finalement mes 40 km m'ont paru très court. Une espèce d'allégresse flottait dans l'air comme un prémisse du printemps.
Je rentre en forme et rassérénée! Malgré les difficultés, les maladies , les deuils qui jalonnent la vie, un printemps qui s'annonce permet de retrouver moral et bonheur de vivre. Encore faut-il s'immerger dans la nature et oublier notre civilisation qui ne sait plus apprécier ces bonheurs simples, trop simples puisqu'ils ne dépendent ni des activités humaines, ni technologies modernes!
Aujourd’hui , 3 mars, temps triste et maussade, pluie et vent… les jours se suivent et dit-on ne se ressemblent pas. Voilà pourquoi j'ai eu envie de publier ce que j’avais écrit au retour de ma balade d’hier!