Une commission de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté mercredi 28 novembre une résolution historique en faveur des défenseurs des droits des femmes, en dépit d'une forte campagne contre ce texte, proposé par la Norvège.
Des pays africains, le Vatican, l'Iran, la Russie, la Chine et les Etats musulmans conservateurs ont cherché à affaiblir la résolution . Pour en obtenir l'adoption , on a été contraint de supprimer le paragraphe « condamnant fermement toutes les formes de violence contre les femmes et les femmes défenseurs des droits de l'homme et s'abstenir d'invoquer des coutumes, traditions ou la religion pour se soustraire à leurs obligations"
Mais plus de 30 pays européens, dont la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, se sont retirés en tant que co-auteurs de la résolution en signe de protestation contre cette concession.
Pourtant la campagne pour les défenseurs des droits des femmes avait bénéficié d'une énorme publicité ces derniers mois grâce à Malala Yousafza, l’adolescente pakistanaise blessée par les talibans pour son combat pour l'éducation des filles, et Denis Mukwege, médecin de la République démocratique du Congo, contraint à l'exil pour son travail pour aider les victimes de viol. Et, tous deux avaient d’ailleurs été nommés comme candidats au prix Nobel de la paix cette année.
C’est à tous petits pas vraiment qu’avance la cause des femmes dans le monde et cette résolution fera-t-elle bouger les choses?
A la faveur de mes insomnies, qui me permettent la redécouverte de livres appréciés, j’ai relu « Petit traité sur l’évolution du monde » de Sylvain Tesson. J'avais adoré ce livre, comme d’ailleurs « Dans les forets de Sibérie», un des suivants. J’y ai retrouvé le passage où il parle de la condition des femmes! Sylvain Tesson est un homme qui exprime sans concession ce qu’il pense de ses semblables .
Je me fais un plaisir de citer des extraits de son livre. D’abord des proverbes qui l’ont choqué!
- quand une fille nait, même les murs pleurent ( Roumanie)
- une fille donne autant de soucis qu’un troupeau de mille bêtes ( Tibet)
- instruire une femme c’est mettre un couteau entre les mains d’un singe ( Inde)
- la femme est la porte principale de l’enfer ( Inde)
- la femme que Dieu comble de bonheur est celle qui meurt avant son mari (( monde arabe)
- merci, mon Dieu de ne pas m’avoir fait naître femme ( monde juif)
Demain, je livrerai un passage plus long dont chaque mot exprime avec violence ce qu’il a ressenti en courant le monde!