Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Réflexions sur un article de "Rue 89" - Mon cerveau d'avant Internet...-

Sur Rue 89, … un article prolonge ma note du 6 avril:

Le titre: " Mon cerveau d'avant Internet me manque de plus en plus" 

suivi de ces phrases "Je suis devenue une créature fébrile et frénétique, une zébulonne en surchauffe perpétuelle, incapable de ne faire qu’une chose à la fois. Maintenant, quand j’ai envie de recommander un livre, au lieu de me fatiguer à synthétiser le propos de l’auteur, à le décortiquer et à le commenter, à le mettre en relation avec des lectures passées, je balance deux lignes sur Facebook ou sur Twitter « Lisez ça, c’est super. »

Une grande avancée pour la finesse de la pensée

et la richesse du vocabulaire."

J'ai lu cet article avec …. enchantement …tant il correspond à mes pensées!

Instantanéité: pouvoir atteindre n'importe qui,  n'importe où  …. immédiatement, par téléphone, par SMS, par mail, sur les réseaux sociaux. Un temps de réflexion avant de suivre son impulsion? jamais! … se poser des questions avant l'appel, avant l'écriture ? jamais!

Il suffit d'un doigt pour démarrer et d'un clic pour envoyer!

 

Une richesse pour nous, cette faculté? non c'est une régression vers une communication qui n'est  impulsion et bavardage!

 

"Apprenez à ne jamais parler, écrire, agir …. sans avoir pris le temps de réfléchir". 

"Pensez aux conséquences de vos actes, évitez de choquer, d'humilier, de faire mal!"

Ils étaient bien jeunes, mes élèves de CP/CE  mais ils ont souvent entendu ces phrases car j'ai toujours attaché autant d'importance à l'enseignement de ces 2 pensées qu'à la lecture et à l'écriture! Et l'un de mes anciens élèves, rencontré dans une grande surface  il y a quelques années m'a dit combien "Pense aux conséquences de tes actes" l'avait marqué! Il a maintenant plus de 50 ans!

 

Combien de fois avons-nous reçu un mail devant lequel nous avons pensé que l'auteur n'aurait pas écrit çà dans une lettre. Raturer, jeter, recommencer, relire  et corriger (oh! l'orthographe sur Internet!) avant de faire l'enveloppe et la cacheter, puis la porter à la boite, c'était au temps où réfléchissait au sens des mots!

Depuis que j'ai vécu, dans une association une sombre histoire, où mails et Facebook  ont fait se déchirer les protagonistes, je fais mes mails ( nombreux) le matin, je les envoie …. plus tard!

J'étais inscrite sur Facebook, j'ai rencontré tant de futilité, de médiocrité, de calomnie, que je n'écris plus rien! Je consulte seulement les quelques amis qui m'apportent quelque chose.

Quant à Twitter, j'ai été tentée, j'ai trouvé de bons tweets, j'ai apprécié ou souri mais j'ai surtout retrouvé le même futilité, la même médiocrité, et j'ai été surtout écoeurée par  le …" moi seul(e) détient la Vérité!", par le  mépris, la haine même qui s'y exprime .

Comme il est étonnant, ce besoin de faire mal avec le minimum de mots pour blesser davantage. Et les politiques sont passés maîtres dans ce qui est devenu ... un art!

Une ado interrogée un jour à la radio laissait éclater sa joie  d'avoir 250 " followers"  et sa fierté d'avoir envoyé 2 tweets dès sa sortie  du collège, 

- le premier:" Cà y est, je suis sortie du collège"

-  le second " Je vais passer voir…. . en rentrant".

Lancer ces infos sans intérêt à 250 personnes, ce n'est pas avoir de amis!

 

Les commentaires sont fermés.