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Civilisations... réflexions

Il est toujours gratifiant de recevoir des remarques après la publication d'une note. Celle sur les civilisations a  fait réagir ami(e)s et inconnu(e)s, et tous m'ont approuvée.

Je lis beaucoup le presse africaine et je suis atterrée de voir combien deux phrases comme celles- ci peuvent faire de mal

Voici un extrait d'un journal burkinabé:

"De l’image modelée et remodelée de l’hyperprésident prêt à tous les sacrifices pour sauver la France de la débâcle financière et économique au moins reluisant désossage du programme des socialistes et de leur champion [lors de la convention UMP du 18 octobre dernier], en passant par une cour assidue auprès de l’électorat centriste, voire d’extrême droite, tout y passe, la fin justifiant les moyens. Et la dernière sortie controversée de Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, participe sans doute à ce ratissage. Pour lui en effet, il est clair que “toutes les civilisations ne se valent pas”. Et alors que beaucoup de ses compatriotes pensaient à un dérapage incontrôlé, il a persisté et signé, assumant l’entièreté de ses propos pour le moins ethnocentristes et même racistes.

Quelle idée a-t-on de hiérarchiser les cultures si ce n’est dans un dessein politique nauséabond ? Aujourd’hui les civilisations, demain les religions, jusqu’où iront les comparaisons dans un pays qui, depuis longtemps, a mal à sa diversité ? Oui, on l’a compris, ce serviteur froid et zélé ne reculera devant rien pour éblouir les yeux de la belle Marine (Le Pen) [présidente du Front national et candidate à la présidentielle], lui qui n’en est pas à sa première tentative : l’an dernier, en effet, en bon ministre de l’Intérieur, il s’était inquiété du nombre croissant des musulmans dans l’Hexagone. En vérité, l’ancien préfet a de qui tenir, car son mentor lui-même, dans un discours resté tristement célèbre [à Dakar, le 26 juillet 2007], avait déclaré de façon péremptoire devant un aréopage d’étudiants, d’éminents enseignants et de personnalités politiques que le “drame de l’Afrique” vient du fait que “l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire…”. Il aura eu beau tenter de le réparer quelques mois plus tard au Cap, le mal était fait."

Au Burkina, mes amis s'appellent Jean Pierre, Amédée  et autres…  et savent que je n'adhère pas à ces idées. mais  pour ceux que je rencontrerai, si jamais je peux retourner là-bas, je serai "française" avant tout,  méprisée forcément, haïe sans doute! 

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