Rachel Carson

"... Environnement ...  maître-mot en 2007!"
Petit retour sur les années 60.
Jeune femme persuadée que les progrès techniques et technologiques et l'économie triomphante vont aider le monde à gommer l'écart entre "pays riches, pays pauvres", j'entre dans l'ère des multinationales, de la toute puissance de la chimie et de la société de consommation en confiance, y entraînant ma famille.
Rencontre imprévue en 66, sur un  rayon de la bibliothèque où j'aimais faire des recherches:   "Printemps silencieux" de Rachel Carson (publié en 63).

Dès la préface, j'ai remis mes certitudes en question en découvrant les mots... "orgueil superbe des technocrates, apprentis sorciers, empoisonneurs public instillant chaque jour des produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leur imprudence!"

J'ai lu, relu, acheté ce livre et cherché d'autres sources de renseignements  que je trouvais, en ce temps là,  souvent chez des éditeurs suisses.
Et quand je parlais de mes découvertes, c'était la stupeur car on me croyait une femme posée. Et, on découvrait  ... une anarchiste (qui veut détruire les fondements de la société ) ou .. une communiste ( c'était dans l'air du temps) et, après 68... une écolo bien sur! En 69, j'ai acheté "Quelle terre laisserons nous à nos enfants?" et essayé  de mettre la vie familiale en accord avec ce que j'avais appris.
Quel chemin parcouru depuis 40 ans! Personne n'ignore maintenant les problèmes.
Cette année, un rapport de la FAO  prône l'agriculture biologique, le Conseil économique et Social et l'Union Européenne réfléchissent à l'emploi des pesticides et notre gouvernement décrète un Grenelle de l'environnement!

Je me dis qu'on a toujours tort ... d'avoir raison trop tôt!

De nouveaux livres sortent "Pesticides, Révélations sur un scandale français" et " Nos enfants nous haïront"

Mais il est bien possible que oui, ils nous haissent! ...car avons fait tant d'erreurs. Nous découvrons bien tard le gaspillage de nos ressources et la fragilité de notre Planète terre!

Morbihan en novembre

Semaine de Toussaint ensoleillée et douce. Famille, cimetière et 4 jours d'exception entre Carnac, Etel et Quiberon.
Le CCar nous amène, mais ce sont nos vélos qui... permettront toutes les découvertes. En selle donc pour de longues heures de beauté et d'émotions!
De menhirs en dolmens, d' alignements en cromlechs, toute la vie préhistorique de ce coin de golfe est encore bien palpable. De croix celtiques en calvaires imposants, d'humbles chapelles en abbayes triomphantes, c'est toute la foi populaire qui défile devant nos yeux. Quant à la mer, elle est là, omniprésente sur les remblais si calmes en ce début novembre et au bout de tous les chemins. La lumière d'automne dorée et bleutée, inonde chaque parcelle du paysage et lui donne un relief insoupçonné!
250 km parcourus sur nos montures avec un sentiment d'allégresse et de liberté et tant de beauté à savourer avec la fraîcheur de l'air ou sa douceur sur notre visage!
Quelques cyclotouristes comme nous, quelques marcheurs et pourtant beaucoup de vacanciers en ces jours de long Week End.... qui roulent, roulent le long des routes. Un site, on descend... une photo... et on repart... et on pourra dire qu'on a "fait " le Morbihan à la Toussaint, preuves à l'appui. Dommage!
Que pensent ces automobilistes des gêneurs que nous sommes et qu'il faut doubler sur leur parcours? Certains sont exaspérés et à peine corrects et un coup de klaxon ou une violente accélération ponctue leur passage.
"Apprenons à partager la route" voilà un panneau qu'on rencontre de plus en plus. Il y a de gros progrès à faire. Nos roues ont foulé la neige du Cap Nord, le sable du désert, les rives du lac Baïkal, ont découvert toutes les capitales nordiques... et tant d'autres lieux: elles peuvent témoigner que la France n'est vraiment pas le pays du respect de l'autre!
Allons, pas d'amertume, cette semaine de Toussaint a été merveilleuse!