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L'orange de Noël

Depuis hier, les médias parlent des cadeaux revendus sur Internet dès que les donateurs ont tourné les talons. On peut penser que c'est moins hypocrite que de garder sa vie durant un objet qu'on apprécie pas, mais il n'empêche que çà me choque! 
Comme le monde de mon enfance était différent: on attachait un prix sentimental à un cadeau et tout n'était pas apprécié en valeur fric. Et puis, dans la plupart des cas, on respectait le choix fait par quelqu'un qu'on aimait.
Il me revient 2 souvenirs lointains.

Une très vieille amie, morte depuis fort longtemps, me disait un jour combien elle tenait au "dessus de cheminée" (pendule et 2 vases), cadeau de mariage qu'elle avait d'abord trouvé si laid. " On s'est habitué l'un à l'autre, je ne m'en séparerais pas, et  il me rappelle tant de souvenirs" concluait-elle!

Le deuxième souvenir date des années 50. Nous étions le soir de Noël avec des amis dont la petite fille avait 4 ans. Ma mère avait trouvé une orange énorme, vraiment d'une grosseur exceptionnelle! Elle l'avait enveloppée, présentée avec art et déposée avec les autres cadeaux devant la cheminée. Et nous avons tous eu les larmes aux yeux en voyant la toute petite ouvrir son paquet, rester d'abord sans voix puis répéter

" Mais il est fou, il est fou le père Noël de faire des oranges comme çà!"
C'était pourtant une petite fille gâtée de 1950!
Près de 60 ans plus tard, avec une vie réussie et aisée, elle dit que c'est son plus merveilleux cadeau de Noël.

Pour avoir vécu plus de 30 ans avec des enfants de 6 ans, je crois que notre monde de superflu, de gaspillage et de "tout, tout de suite" gâche la plus belle partie de l'enfance!

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